Moteur
D’une cylindrée de deux litres, ce moteur fournit donc 150 chevaux et un couple de 320 Nm à 2.000 tr/min. En termes de puissance et de couple spécifiques, cette mécanique n’a rien à envier aux motorisations européennes. Il peut être accouplé à une boîte manuelle ou automatique, disposant toutes les deux de cinq rapports.
En termes d’agrément, on ne doute nullement de la présence des 150 chevaux. Une fois dans ses tours, ce moteur tire vigoureusement la carlingue. Il faut dire que la boîte présente une démultiplication assez courte, ce qui favorise les relances, surtout sur autoroutes. En revanche, sous la barre des 2.000 tr/min, point de salut et il ne faut pas hésiter à user du levier de vitesses pour relancer la machine. Voilà qui est plutôt pénalisant en ville, d’autant plus que la commande se révèle caoutchouteuse. La boîte automatique devrait sans doute gommer ces défauts.
La consommation moyenne de 7,5 litres est... moyenne ! Il est toutefois possible de descendre bien en dessous, à la condition d’éviter les centres urbains et de ne pas avoir le pied droit trop lourd !
Tenue de route
Certes stable et saine, l’Epica n’offre sans doute pas des trains roulants aussi sophistiqués que ceux des rivales européennes. La direction procure un certain flou autour du point zéro et manque de précision. Quant au châssis, souplement amorti, il semble plus taillé pour avaler les longs rubans autoroutiers que pour attaquer sur des spéciales de rallyes. Tout bénéfice pour le confort, mais l’agilité et la précision de l’ensemble en pâtissent un peu.
Confort
Cette souplesse de suspension permet d’envisager sereinement les longs trajets. Dommage que la position de conduite ne soit pas meilleure, le siège ne descendant pas suffisamment pour les grands gabarits, et la colonne de direction n’étant pas réglable en profondeur. L’habitabilité ne pose en revanche, aucun souci, tant à l’avant qu’à l’arrière. L’autre bonne nouvelle, c’est que le coffre est suffisamment vaste que pour accueillir bien des bagages !
L’insonorisation est très réussie en ce qui concerne le moteur, celui-ci se fait, en effet, bien plus discret que le rugueux TDI VW ! En revanche, des bruits de vent deviennent perceptibles à hautes vitesses. Rien de bien fâcheux, toutefois...
L’ergonomie est bonne, le GPS à écran tactile se montrant, à ce sujet, facile d’appréhension. L’emplacement de toutes les commandes répondent donc à une certaine logique et le novice s’y retrouvera facilement.
Tarifs et équipements
Si la finition n’est sans doute pas irréprochable et qu’il manque quelques équipements sur la liste de série, les tarifs, en revanche, sont parfaitement compétitifs. Vendue à 23.149 € dans sa version de base (LS), l’Epica se montre plus intéressante dans sa version LT, de 2.000 € plus chère, mais qui propose le cuir et surtout, permet l’accès à la boîte automatique (1.200 €).
Conclusion
L’arrivée de ce diesel donne une bouffée de fraîcheur à l’Epica, dont les motorisations essences se révèlent franchement atones. Non seulement, l’économie d’utilisation fait un bon en avant, mais l’agrément également, grâce à une vigueur bien réelle. Voilà donc l’Epica transformée en grande autoroutière. Dommage toutefois que ce moteur soit si creux sous les 2.000 tr/min…