Non, il ne fait pas bon d’aimer la voiture… Les discutions de bistrot ne tournent plus autour de votre vitesse moyenne entre Bruxelles et La Panne, mais bien de votre consommation moyenne, voire des émissions de CO2 de votre dernière acquisition. Le politiquement correct a repris le dessus. Une bonne chose pour l’environnement, me direz-vous ! Oui, mais quid des passionnés ? Trouvent-ils désormais une Polo Bluemotion plus sexy qu’une Bugatti Veyron ?

Le pétrole s’envole…

La raréfaction du sacro-saint pétrole, le baril qui explose, le trafic de plus en plus saturé, les limitations de vitesse (et contredanses qui vont avec) de plus en plus sévères, les problèmes de pollution et autres ne font évidemment rien pour glorifier l’image de la bagnole. Celle-ci se voit donc pointée du doigt et tenue pour responsable d’une série de dangers. Bref, des personnalités ouvertement amoureuses de leur auto, ça n’existe plus que dans les livres d’histoire. La voiture, aujourd’hui, c’est un mal nécessaire…

Et pourtant…

Avec pareil contexte, comment expliquer les ventes toujours aussi prodigieuses de voitures aussi spectaculaires que gourmandes ? Peut-être, tout simplement, parce qu’elles parlent aux émotions. Directement. Dans la poussée qu’elles fournissent dans le bas du dos, dans leur design toujours plus inspiré, dans le cri qu’elles émettent et dans l’atmosphère qu’elles dégagent. Demandez à un enfant de monter à bord d’une Ferrari, il le fera les yeux grands ouverts, ne perdant pas une miette du spectacle et se ravissant du moindre détail. Ce regard chargé d’émotions, on le retrouve, fort heureusement, chez bien des adultes. De grands enfants, vivant leur passion désormais plus secrètement, mais dont le cœur vibre toujours au passage d’un bel engin.

Je vous aime !

Non, il ne sera sans doute pas très bien vu de déclarer ouvertement votre flamme pour les plus prestigieuses voitures. Oui, vous serez probablement pointés du doigt. Mais sachez-le, d’autres personnes sont dans votre cas et vivent la même passion. Aimons-nous les uns les autres…