Quelques mois à peine après le facelift de la berline, la Classe C se voit enrichie d’une version coupé. Elégance, discrétion, raffinement… Quand on choisit une deux portes, ce n’est pas pour le volume du coffre, l’accès aux places arrière ou l’habitabilité offerte aux passagers. Non, un coupé, c’est d’abord le plaisir du regard qui se pose sur une silhouette plate, fuyante, une ligne de toit étirée et une lunette arrière particulièrement inclinée. La C Coupé, c’est tout cela à la fois. Elle ne révolutionne pas le genre, ce n’est pas le style de la maison. Mais il n’empêche, ses épaules musclées et sa hauteur réduite de 41 mm par rapport à la berline lui confère ce petit supplément d’âme que l’on ne retrouve pas sur la berline.
Le prix à payer
Alors, bien sûr, tout cela a un prix. Pour accéder aux deux places arrière (il s’agit de sièges individuels), il faut passer par… l’avant. Heureusement, Mercedes livre le système Easy Entry de série. Il suffit d’actionner le dossier pour que l’assise du siège avance toute seule. Mais bon, impossible d’échapper à l’exercice de contorsion pour s’installer. Et puis, Mercedes a beau dire que l’espace aux jambes figure parmi les plus généreux du segment, il ne fait pas bon mesurer 1 m 90 à l’arrière. Même constat au niveau de la garde au toit, surtout sur les versions équipées d’un toit ouvrant. Par contre, le coupé ne perd pas grand-chose en volume de coffre par rapport à la berline : 450 litres, c’est seulement 25 litres de perdus.
Crash-tests virtuels
Comme la berline, le coupé bénéficie de la nouvelle planche de bord et de la foultitude d’assistants à la conduite réunis dans différents packs optionnels. Mais de manière plus basique, la sécurité, c’est aussi et avant tout des milliers de crash-tests virtuels. Au début des années 90, Mercedes réalisait en moyenne 200 simulations de tests de collision par an sur ordinateur. En 2000, ce chiffre est passé à 500 avant d’exploser littéralement : 50.000 en 2010 ! Autre exemple parlant : dans les années 80, la série W201, devancière de la Classe C, le modèle numérique créé sur ordinateur pour les simulations comptait 25.000 éléments. Aujourd’hui, l’image numérique de la voiture en compte deux millions. La structure virtuelle du véhicule se compose désormais de minuscules angles droits et triangles d’une longueur d’arrête de 3 mm. Outre le fait que ces crash-tests virtuels évitent de détruire inutilement des voitures, ils permettent aux ingénieurs de voir exactement ce qui se passe durant un accident. Ils peuvent suivre l’évolution de la déformation à la loupe et en temps réel, quelle que soit la perspective choisie.
Appétit d’oiseau
Extrêmement sure, la Classe C Coupé est aussi une voiture « à conduire ». Et inutile d’aller chercher les « gros moteurs » pour se faire plaisir sur la route. Le quatre cylindres diesel de la 220 CDI et ses 163 chevaux sont largement suffisants, d’autant que les 400 Nm de couple sont disponibles dès 1.400 tr/min. Avec la boîte manuelle à 6 rapports, la consommation moyenne n’excède pas 4,4 l/100 km (117 g de CO2/km). Une valeur remarquable obtenue notamment grâce à un très bon Cx (0,26) et au système Start-Stop de série. Savant mélange de confort et de tenue de route, le châssis de la C Coupé Sport constitue quant à lui un excellent compromis permettant un comportement routier efficace quel que soit le type de route et les envies du conducteur. Quant au prix, il est en phase avec les habitudes de la marque à l’étoile, à savoir élevé. Comptez 37.631 euros pour une version de base…