Depuis quelques années qu’il « sévit » chez BMW, le designer anglais Chris Bangle ne fait pas l’unanimité, loin de là. Très complexes, ses créations ont effrayé bon nombre d’amateurs de longue date de la marque. Lancée il y a un peu plus d’un an, la Série 3 nouvelle génération ne fait pas vraiment dans la finesse, à un tel point que l’on pouvait se demander s’il était possible d’en faire un élégant coupé. Force est de constater lorsqu’on voit la nouvelle création de la marque à l’hélice que les designers maison ont fait un fabuleux boulot. S’il s’apparente à la berline, il est en réalité plus long et plus bas que sa grande sœur. Pourtant, grâce à l’utilisation de matériaux synthétiques pour la réalisation des ailes par exemple, l’ensemble est plus léger de 10 kg par rapport à la quatre portes. Moins typé « Bangle » que les autres créations de Munich, il dégage beaucoup d’élégance grâce à son empattement long et ses nombreux détails traités avec une grande finesse. Sa face avant expressive lui donne un dynamisme qui se prolonge sur les panneaux latéraux grâce à une ligne de caisse marquée qui prend fin sur la face arrière. Bien dessinée également, cette dernière se pare de larges feux rouges et blancs utilisant la technologie LED. Habilité en hausse Repris de la berline, le tableau de bord fait preuve d’une ergonomie sans faille. Tant décriée pour son fonctionnement complexe et distrayant, la commande iDrive qui gère la radio, la climatisation, la navigation optionnelle et les différents paramètres du véhicule se voit ici quelque simplifiée pour une utilisation plus agréable mais encore rédhibitoire. Spacieux à l’avant comme à l’arrière, l’habitacle peut accueillir quatre adultes dont un confort plus que suffisant. Matériaux de qualité, assemblages parfaits, la finition est soignée dans la tradition BMW. Au rayon des bonnes trouvailles, quelques détails font mouche. Par exemple, les ceintures de sécurité à l’avant sont amenées par des bras électriques qui disparaissent après quelques secondes dans les flancs intérieurs du coupé. En outre, à l’instar de la Série 7, un éclairage nocturne de l’habitacle donne une atmosphère intimiste à ce cockpit respirant la qualité. Un nouveau moteur de pointe Disponible pour l’instant en version essence 325I, 330I et en diesel en 330d, la Série 3 coupé inaugure un nouveau moteur de pointe avec sa déclinaison 335I. Six cylindres en ligne de 2979 cc, ce dernier bénéficie de la technologie Twin Turbo (un turbo pour 3 cylindres) combinée à l’injection directe. Résultat, ce « moulin » développe 225 kW (306 ch) pour un couple maximal de 400 Nm dès 1300 tr/min. A l’usage, ce moteur se révèle stupéfiant par sa souplesse et par ses accélérations de très bon niveau. Abattant le 0 à 100 km/h en 5,5 secondes, la 335I se montre également très sobre. Sur autoroute, il est possible d’atteindre une consommation de 10l/100 km, ce qui est très raisonnable pour une mécanique de ce niveau. Bénéficiant d’une acoustique intelligemment étudiée, ce bloc possède une sonorité digne des meilleures BMW 6 cylindres classiques. A un tel point que l’on ne se lasse pas de ses accélérations enivrantes, d’autant que les deux boites disponibles (manuelle et automatique à six rapports) sont très réussies. Malheureusement, ce plaisir a un prix. Proposé au prix de 47 600€, la 335I ne risque pas d’être très courante dans notre pays. Pour les plus petits budgets, la gamme essence commence à 36 800 € alors que le diesel se situe à 42 500 €. D’autres mécaniques fiscalement moins pénalisantes seront disponibles dans le courant de l’année.