Style

Au premier coup d'œil, il est difficile de noter toutes les retouches esthétiques apportées à ce modèle relifté. Les connaisseurs auront sans doute remarqué les feux arrière revus, les nouveaux haricots de calandre et des conduits de lumière repensés… La firme bavaroise propose également de nouvelles teintes de carrosserie.

Moteur

C’est ici que se trouve la pièce de choix. Un six cylindres en ligne BMW, c’est une pièce mécanique légendaire. Si la firme bavaroise a gardé cette architecture plutôt que de verser dans la banalité des V6, c’est pour mieux garantir l’équilibre de ses moteurs. Et ils ont tellement raison… D’une cylindrée de 3 litres, ce « straight six », comme disent les Anglais, développe 272 chevaux à 6.700 tr/min et un couple de 320 Nm dès 2.750 tr/min. Ces valeurs en hausse sont dues au passage à l’injection directe.

A l’usage, ce bloc ne faillit nullement à sa réputation. Formidable de souplesse, il reprend dès le régime de ralenti pour s’envoler dans une allégresse croissante vers la zone rouge située à 7.000 tr/min ! Une pure merveille qui distille une sonorité à nulle autre pareille. Les mélomanes que nous sommes auraient bien aimé en profiter un peu plus, mais nous sommes ici en présence d’une berline bien éduquée. Pas de grondement rageur façon Z4, juste un feulement bien élevé, ne se faisant entendre dans l’habitacle qu’au-delà des 5.000 tr/min.

Mais la véritable force de ce moteur se situe dans sa capacité à pousser vraiment fort tout en ne consommant qu’une ration raisonnable d’essence. Notre moyenne de 11 l/100 km confirme d’ailleurs l’excellent rendement de ce moteur.

Si elle est livrée de série avec une excellente boîte 6 manuelle, le client peut cocher l’option « boîte automatique », qui dotera la voiture d’une unité sensationnelle. Douce, elle n’en oublie pas pour autant d’être rapide et intelligente. Le mode sport révèle en outre une vivacité peu commune. Bref, c’est un bonheur de tous les instants.

Tenue de route

Si le 6 cylindres en ligne est une marque de fabrique de la maison, le dynamisme du comportement routier l’est aussi. Rigoureuse et stable, cette Série 5 fait oublier sa masse en faisant preuve d’une agilité exemplaire sur parcours sinueux. Pas encore une ballerine d’opéra, d’ailleurs vu le gabarit et la masse, cela serait plutôt difficile, mais une excellente berline ! La direction, assez consistante, permet de placer avec précision cette grosse 4 portes dans les virages les plus serrés. Motricité et adhérence ne posent aucun souci.

Confort

Typée germanique, la Série 5 n’offre certes pas le même toucher de route qu’une Citroën C6… Moins filtrante, sa suspension n’isole pas complètement les occupants des défauts de revêtement. Mais de manière globale, le bilan du confort de suspension reste vraiment positif. La position de conduite est excellente, avec des réglages dans tous les sens ! Il ne faut cependant pas hésiter à cocher l’option « sièges sport », ceux-ci offrant un maintien latéral accru. Si l’habitabilité est correcte à l’avant, elle est plutôt moyenne à l’arrière. Pour une berline de ce gabarit (4.841 mm), on aurait pu espérer mieux ! La finition est d’une excellent facture.

Tarifs et équipement

Refrain habituel chez les Allemandes, et chez BMW en particulier, les tarifs sont plutôt du genre salé ! 45.650 € pour la 530i, cela nous fait plus de 2.000 € supplémentaires face à une Audi A6 3.2 FSI (255 chevaux)… Toutefois, Mercedes pratique des tarifs encore plus élevés : 51.546 € pour une E 350 (272 chevaux) !

Au rayon des options, tout est possible... Mais à quel prix ! Comptez 2.200 € pour l’excellente boîte 6 automatique, 1.020 € pour la peinture métallisée, 2.220 € pour la sellerie cuir, 1.060 € pour les phares au xénon,…

Conclusion

Sans aucun doute, le moteur essence a encore de beaux jours devant lui. Surtout ce 6 cylindres BMW, qui ne cesse de bonifier pour maintenant atteindre un rapport performance/consommation imbattable, ou presque… La concurrence vient aujourd’hui des motorisations diesel, encore plus généreuses en couple et plus économiques à la pompe. Mais pour l’esthète, le choix est vite fait : plage de régimes étendue, sonorité enivrante, caractère à hauts régimes, ce 3 litres sait charmer. Dans une série 5, il se montre parfaitement à l’aise, avec un dynamisme et un raffinement qui font honneur à la marque.