La moto grand tourisme allemande est la deuxième à recevoir le boxer de nouvelle génération. Les ingénieurs se sont basé sur la technique de la R 1200 GS pour rendre la R 1200 RT plus dynamique mais aussi moins lourde. 20 kg ont été gagnés. Ce qui lui donne un poids en ordre de marche (sans valises) de 259 kg et un poids à sec (sans valises) de 229 kg. Sa puissance a été portée à 81 kW (110 ch) (en France : 74 kW / 100 ch). Inauguré sur la R 1200 GS, le bicylindre à plat entièrement nouveau d’une cylindrée de 1170 cm³ et doté d’un arbre d’équilibrage constitue la base mécanique de la nouvelle R 1200 RT. Par rapport à la GS, le système d’admission est revu, le silencieux est nouveau ainsi que les arbres à cames légèrement évolués. Le rapport volumétrique géométrique est porté à 12,0/1 à l’aide de pistons plus longs. La gestion électronique du moteur est de type BMS-K avec double allumage et régulateur anticliquetis. La boîte de vitesses à pignons à denture hélicoïdale entièrement reconçue pour la R 1200 GS et ne pesant que 13 kg équipe aussi la R 1200 RT. Mais le mécanisme à cliquet et bras de verrouillage a été peaufiné. De quoi permettre à la moto de passer de 0 à 100 km/h en 3,6 secondes ! Treillis Le cadre treillis tubulaire, allégé et extrêmement rigide, intègre le moteur comme élément porteur. Ainsi, l’avant du cadre est réalisé en tubes d’acier soudés. L’ arrière est constitué de tubes d’acier droits soudés les uns aux autres. Comme sur tous les modèles boxer à culasse quatre soupapes, le cadre tant avant qu’arrière est vissé au groupe motopropulseur. L’articulation du bras longitudinal du Telelever (système de guidage de la roue avant sur le carter moteur) a été conservé mais modifié par rapport à la devancière. À l’arrière, le monobras oscillant du type Paralever est articulé sur le cadre. Le Paralever BMW Motorrad (Evo-Paralever) avec la transmission par arbre à cardan allégé pèse à peine plus lourd qu’un bras oscillant conventionnel avec une transmission par chaîne. Hormis les modifications requises pour pouvoir adopter un pneu plus large, ce système de guidage de roue a été repris tel quel de la R 1200 GS. Cet ensemble est plus rigide que sur le modèle précédent tout en pesant moins lourd. La biellette anticouple pour le carter du couple conique est désormais montée au-dessus du monobras. Le couple conique bénéficie d’un remplissage d’huile à vie : plus besoin de vidanger. Le débattement à l’arrière est de 135 mm, 120 mm à l’avant. De nouvelles roues Légères et aérées, les nouvelles roues en aluminium coulé au look à cinq branches se veulent plus rigides. La roue avant est de dimension 3,5 x 17 pouces, la roue arrière de 5,5 x 17 pouces. Les dimensions correspondantes des pneus sont de 120/70 ZR17 à l’avant et de 180/55 ZR17 à l’arrière. Associé au BMW Motorrad Integral ABS proposé en équipement standard, le système de freinage EVO qui a déjà fait la preuve de ses atouts garantit un maximum de sécurité. En effet, afin de tenir compte d’un souhait souvent exprimé de la part des clients, la nouvelle R 1200 RT sera proposée uniquement avec l’ABS en version partiellement intégrale, privilégiant le dynamisme de conduite. À l’avant, les disques de frein mesurent 320 millimètres de diamètre. Afin de réduire les masses non suspendues et de permettre un dosage plus fin, le diamètre du disque arrière a été réduit à 265 millimètres (contre 276 mm sur la devancière). Les conduites de frein sont gainées d’acier et les étriers de freins se montrent plus rigides. Technologie du bus CAN Le «Single-Wire-System» inauguré, pour les motos BMW, sur la R 1200 GS, transmet toutes les informations relatives au véhicule par un seul bus aux boîtiers connectés. Dans la pratique, ce bus est un système à deux lignes. Grâce à la technologie du bus CAN (Controller Area Network), tous les boîtiers et l’électronique centrale de la partie cycle (ZFE) forment un réseau permanent d’échange de données. Tout en offrant un système de diagnostic complet, il se passe des fusibles conventionnels : en cas de dysfonctionnement, l’électronique déconnecte tout simplement la fonction concernée. Au redémarrage, elle vérifie si le défaut persiste. Ce réseau fournit également toutes les données affichées sur l’« écran plat d’information », comme on appelle le visuel d’affichage dans le cockpit. Une prise spéciale facilite l’adaptation et l’intégration d’accessoires électroniques au réseau de bord. Au guidon Le nouveau phare principal a été reconçu selon le principe de la surface complexe. De son côté, le guidon a été très peu modifié avec toutefois une finition de surface différente. La nouvelle carrosserie avec rétroviseurs intégrés a été conçue pour protéger d’avantage les passagers contre le vent et les intempéries. De plus, par rapport à la devancière R 1150 RT, la bulle a gagné en hauteur et en largeur. Elle est toujours à réglage électrique en continu. La hauteur effective du bord supérieur de la bulle peut être variée de 140 millimètres au maximum. La nouvelle selle de la R 1200 RT est divisée en deux parties, celle réservée au pilote pouvant être réglée manuellement sur deux hauteurs – 820 ou 840 millimètres. Avec une selle basse disponible sur demande, on obtient une hauteur d’assise de 780 ou de 800 millimètres en fonction du réglage. Le «triangle ergonomique» formé par les repose-pied, la selle et le guidon doit assurer au pilote une position dynamique tout en privilégiant le confort pendant les voyages au long cours. L’« arcade entrejambe » a été dimensionnée de sorte que le motard pose facilement ses pieds au sol pour qu’il puisse manœuvrer plus facilement sa monture. Outre la hauteur d’assise absolue, l’arcade entrejambe tient également compte de la forme et de la largeur de la selle pilote. Côté accessoires, de nouvelles valises rigides (de 32 litres chacune) sont fournies de série. Elles disposent d’un système de fermeture à quatre points et couvercle peint dans la couleur de la carrosserie. Des rails de réservoir permettent aussi la fixation d’équipements. Le réservoir, en matière synthétique, a une capacité de 27 litres. De quoi avoir une belle autonomie. © Olivier Duquesne

Source : BMW