La première chose qui frappe, capote fermée, c’est l’allure générale. La ligne de caisse est haute et le toit est bas. Vraiment inhabituel et un peu déséquilibré à l’arrière. On a vraiment l’impression que le coffre va manger la capote. Ce qui étonne aussi c’est que la taille de l’auto n’a pas varié entre la berline et le cabriolet. Ici on peut balader 4 adultes cheveux au vent. Bon, c’est vrai, quand on rentre la capote on découvre un arceau. C’est pas toujours fort beau, mais ça rassure.

Une autre vision

Lorsque le dossier de presse affirme que le PT Cruiser refuse de s’inscrire dans le moule des berlines traditionnelles, on ne peut que le confirmer. Mais de là à dire que le PT Cruiser Cabrio redéfinit le segment des cabriolets… Disons qu’il a pour lui, l’exclusivité esthétique et un empattement de 2616 mm garant d’espace et l’originalité. Car cette version convertible conserve les éléments stylistiques inhabituels du modèle original déclinant à souhait le thème rétro-moderne. Jusque dans l’habitacle. Ce cabrio se distingue aussi par des portes extralarges, qui n’empêchent pas un accès aux places arrière moins facile que dans la berline. Le toit amovible l’est électriquement, après une petite manipulation manuelle pour désengager la toile. Cela prend 10 secondes. Pas mal ! La lunette arrière est en verre, bien vu de la part de Chrysler.

Arceau !

Et puis il y a cet arceau. Certes, cela n’a pas empêché certains cabriolets d’avoir énormément de succès avec cet équipement, mais on n’est plus habitué à cet artifice. Outre le renfort de rigidité et la sécurité, le rôle de l’arceau est de guider le flux aérodynamique au-dessus des passagers arrière et générer un minimum de turbulences et de bruit. Cette barre au coloris coordonné dispose également d’un éclairage individuel. Les ingénieurs qui ont travaillé sur la sécurité de la PT Cruiser Cabrio ont intégré diverses modifications à la structure de la coque pour une protection supérieure en cas de collision. Ainsi, à tous les niveaux de la coque, des éléments en acier haute résistance et des panneaux d'épaisseurs différentes sont utilisés spécifiquement. De l'avant à l'arrière en passant par les flancs, des renforts structurels ont été intégrés afin de protéger les passagers en cas de collision. Y compris l’utilisation de mousse empêchant les passagers de venir au contact des mécanismes du toit en cas de collision latérale.

Sans bagages

Si on peut transporter aisément 4 adultes, on peut aussi rabattre les sièges arrière, histoire de parler de modularité. Mais on s’arrêtera là parce que le coffre n’est pas vraiment pratique. La porte de la « malle » s’ouvre en se soulevant laissant un accès au coffre qui n’est vraiment pas convivial. De plus, sa capacité n’est pas tout à fait prévue pour emmener la famille en voyage (210 litres sièges occupés, 377 litres sièges escamotés). Et pas question de monter un box sur le toit ! Il faudra donc voyager léger. Ceci dit d’autres décapotables font pire. De son côté, le châssis de cette voiture souffre de problèmes déjà rencontrés sur la berline. La motricité passe mal et les suspensions trop souples ne mettent pas en confiance. Ajoutez à cela un look de mini-van qui n’arrange rien au roulis, des freins limites et une imprécision du train. En prime, les sièges manquent de maintien. Oublions donc les rythmes soutenus, surtout que la version 2.4 L avec BVA à 4 rapports a bien du mal à faire passer la puissance aux roues avant. En ligne droite, sur autoroute, cela peut passer avec une accélération linéaire qui prend 12,2 secondes pour passer de 0 à 100 km/h en boîte automatique (10,3 s en boîte manuelle). Le bloc de 2429 cm³ développe une puissance de 143 ch (105 kW) et un couple de 214 Nm à 4000 tours minute. La consommation moyenne mixte de 10,8 litres annoncée est aussi un frein psychologique pour qui veut appuyer sur le champignon et atteindre les 190 km/h. En même temps, rouler vite c’est souvent interdit maintenant. Et puis, l’aérodynamique n’aide pas non plus. On a noté que la toile se gonfle à haute vitesse. Heureusement que son épaisseur limite le bruit, mais les grandes tailles sentiront des vibrations au-dessus de leur tête lorsque le toit est mis.

Reste le design

La véritable force du PT Cruiser, toutes versions confondues, reste son look. On se retourne à son passage que ce soit pour l’admirer, s’étonner ou faire la moue. Bref, difficile de passer inaperçu. Alors autant afficher un beau sourire et profiter de l’ambiance à bord. L’intérieur cuir en deux tons est agréable. Le tableau de bord est du même acabit que celui de la berline : exotique et arrondi. L’espace pour les jambes est convenable à l’arrière avec 104 cm de disponible. Même si les sièges peuvent prendre différentes configurations, on a bien eu du mal à modifier leur position… Deux versions de la PT Cruiser Cabrio seront disponibles. Les exécutions Limited et GT se caractérisent par des apparences et des équipements techniques différents. Nous avions la Limited, la GT a elle droit à un moteur 2.4 Turbo qui peut filer à 200 km/h et effectuer le Temp�o 100 en moins de 8 secondes.

© Olivier Duquesne