Méchante !

Pour lui donner une personnalité esthétique, Chevrolet n’a pas sorti le mascara, mais a carrément fait usage du masque de Zorro ! Ses doubles optiques avant donnent le ton : sportive, agressive et avec un semblant d’effet tuning… Et Chevy d’en rajouter quelques louches, avec les ailes bien démarquées, les feux arrière camouflés, le becquet arrière, les poignées de portes arrière dissimulées… On la croirait sortie d’un accessoiriste auto ! Musclée, la petiote !

Nouvelle plateforme

Et cette prise de muscle, ce n’est pas que de la poudre aux yeux, car Chevrolet annonce avoir travaillé le châssis pour le rendre rigide et agile à souhait ! En revanche, question punch sous le capot, on repassera : les moteurs affichent de 70 à 115 chevaux… La gamme débute avec un 1.2 l décliné en deux variantes de puissance : 70 ou 86 chevaux. Suivent un 1.4 l et un 1.6 l de respectivement 100 et 115 chevaux, tous deux disponibles avec une boîte automatique à 6 rapports.

Mais la grande nouveauté, c’est l’apparition de versions mazoutées : elles reprennent le 1.3 l diesel d’origine Fiat/Opel dans ses versions de 75 et 95 chevaux. Et avec un start & stop, s’il vous plaît…

Deux carrosseries

Si la version à 5 portes s’adresse principalement à une clientèle jeune, il y a fort à parier que la version tricorps sera plutôt orientée vers les familles et les (jeunes) retraités ! Voilà en tous cas qui devrait permettre à la petite citadine de progresser dans les ventes et de grappiller quelques parts de marché ! Pas franchement chez nous, car les berlines à 4 portes ne sont pas vraiment plébiscitées !

Il n’empêche, en version à trois volumes, elle affiche un volume de coffre impressionnant : 502 litres !

Inspiration moto !

Chez Chevrolet, concernant l’habitacle de l’Aveo, on parle de « double alcôve dérivée de la Corvette », d’un boîtier de compteurs « reprenant le thème de moto évoqué à l’extérieur », d’un rétro-éclairage bleuté « pour une ambiance élégante et feutrée »… Voilà pour le côté joli ruban autour du produit. Dans la pratique, l’ensemble fait tout de même assez cheap ! Les plastiques sont de qualité basique et si on concède une certaine originalité à la présentation de l’instrumentation, on regrette l’assemblage de la console centrale semblant éprise d’une certaine volonté d’indépendance…

Gros, mais alors, gros point fort de cette petite Aveo : son habitabilité ! Avec ses dimensions de Yéti, votre serviteur est souvent comprimé comme une aspirine à l’arrière des petites polyvalentes. Rien de tout cela ici : on voit que nos amis Yankees ont une généreuse perception du gabarit humain !

1.2 l comme meilleur choix !

Pour cette première prise en main, Chevrolet avait mis à notre disposition les seules versions essence. Et ? Disons-le tout de go : le petit 1.2 l (86 ch) est de loin, le plus agréable ! Certes, de punch, il n’en est certainement pas question. Mais il a le mérite de se montrer plus soyeux dans ses montées en régimes que les rugueux 1.4 et 1.6 l, qui font un vacarme de tous les diables, si la folle envie vous prend d’augmenter le rythme ! Manquant d’énergie à bas régimes, ces moteurs se conduisent à l’ancienne, à savoir en rétrogradant joyeusement avant « d’envoyer la sauce » !

Quant aux boîtes automatiques, elles présentent un agrément correct en utilisation courante, affichant une certaine souplesse, mais se désunissent dès que le rythme augmente, avec des réactions brutales, voire désordonnées ! Pourtant, le châssis, lui (à la condition expresse de ne pas avoir lésiné sur la qualité des pneus), présente une vivacité certaine, doublée d’un amortissement réussi ! Finies les impétueuses turbulences souvent attribuées aux voitures américaines lorsque la conduite se fait plus dynamique, l’Aveo supporte aisément la concurrence face aux Européennes !

Les prix

L’Aveo démarre à 11.999 € pour la version 1.2 l 70 chevaux en finition LS, soit dotée du verrouillage central avec télécommande, de la radio-cd-mp3, du régulateur de vitesse (sic)… Hélas, la climatisation est indisponible sur cette version. La politique d’équipements de Chevrolet impose donc de se reporter sur la finition supérieure pour bénéficier d’un équipement supplémentaire, plutôt que de simplement le piocher dans une liste d’options. A l’autre bout de la gamme, on retrouve la 1.6 l essence en boîte auto, affichée à 16.499 €. Les prix des diesels ne sont pas encore connus.