Silhouette
Elégant, le Captiva séduit par sa silhouette dynamique, empreinte d’une légère touche de sportivité. Les flancs musclés, les extracteurs d’air latéraux ainsi que les deux sorties d’échappement chromées sont là pour dynamiter une silhouette sobre mais gracieuse.
Motorisation
Mais que l’on ne s’y trompe pas, si la robe présente des ambitions sportives, le moteur qui se cache sous le capot n’a rien à voir avec les V8 surpuissants que l’on peut trouver au pays des cheeseburgers et des cocas géants. En effet, on y trouve un… 4 cylindres 2 litres diesel, tout neuf, qui s’équipe de seize soupapes et délivre la respectable puissance de 150 chevaux à 4.000 tr/min et un couple de 320 Nm à 2.000 tr/min. Des valeurs honorables, qui s’inscrivent dans la bonne moyenne actuelle. A ce moteur, le client a le choix d’accoupler soit une boîte manuelle soit une unité automatique, toutes deux à 5 rapports.
Si les valeurs sont excellentes sur le papier, à l’usage on regrette un trou béant sous les 2.000 tr/min, ce qui ne facilite pas vraiment la conduite en ville, surtout que notre version était équipée de la boîte manuelle, affublée d’une commande lente et désagréable. Bref, le Captiva n’est pas vraiment à la fête dans les centres urbains, où il exige des relances incessantes.
Comportement routier
Fuyons donc les encombrements pour parcourir des routes plus naturellement dédiées au sel de la conduite… Sur parcours sinueux, le Captiva se comporte honorablement, restant sain et relativement agile. La suspension semble bien calibrée, garantissant un bon compromis confort/tenue de route et absorbant efficacement les inégalités de terrain. Attention à ne pas trop en faire, où le châssis se montrera pataud et la précision décroîtra sensiblement. A ce sujet, la direction manque d’ailleurs de précision. Le freinage ne pose pas de problèmes particuliers, se montrant stable, puissant et relativement endurant.
Confort à bord
La position de conduite ne posera un problème qu’aux grands gabarits, qui se verront handicapés par une assise toujours trop haute. Habitable, le Captiva l’est, mais pour cinq personnes seulement. Les deux sièges supplémentaires proposés en option sont à réserver à des enfants, ou à des adultes sur de courtes distances. A noter que l’accès n’y est pas très aisé, ce qui est souvent le cas pour ces troisièmes rangées. De l’espace donc, oui, il y en a, mais en revanche, pour ce qui est du confort, c’est un autre problème… Notre Captiva d’essai était en effet équipé des sièges en cuir optionnels, une option à éviter ! Manquant cruellement de maintien, ces sièges se sont en outre révélés excessivement fermes avec les lombaires. L’insonorisation est moyenne, les borborygmes mazouteux pouvant déranger l’auditoire…
Pour le reste, rien à signaler, si ce n’est les plastiques coiffant la console centrale, d’une qualité assez médiocre. L’ergonomie est agréable et tout tombe facilement sous la main.
Enfin, le coffre est pratique, regorgeant de commodités et la troisième rangée est facile à manipuler. Sa capacité toutefois, n’établit pas de nouveaux records en la matière : 465 litres « seulement ».
Tarifs
Si la version essence ne semble pas spécialement concurrentielle, cette 2.0 VCDI apparaît comme attractive. Disponible en trois niveaux de finition différents, cette Captiva démarre à un prix de base de 25.999 €, ce qui donne droit à une version 5 places et sans les roues arrière motrices… Bref, un SUV traction, ce qui, ceci dit, n’a pas beaucoup de sens en soi… Pour disposer d’un véritable SUV, avec transmission intégrale capable de « digérer » les revêtements glissants, il faudra débourser 3.000 € supplémentaires, pour le même niveau de finition, appelé « LS ». Pour disposer de la troisième rangée de sièges, deux solutions s’offrent à vous : payez le supplément de 1.000 € ou monter en gamme et viser directement la version LT, où ils sont livrés de série. Cette version vous permettra d’ailleurs d’avoir accès à l’option boîte automatique, facturée 1.500 €… Une politique assez étrange, surtout pour une option recommandée, qui devrait « lisser » les accélérations et rendre le caractère creux du moteur moins pénible à l’usage.
De série, le Captiva propose l’air conditionné manuel, l’antipatinage et le contrôle de stabilité ainsi que les airbags frontaux, latéraux et de tête. Pour disposer de la climatisation automatique, le régulateur de vitesse, l’ordinateur de bord et des capteurs de parking, autant monter en gamme, et passer directement à la version LT, qui les « offre » de série.
Le rival le plus proche de ce Captiva (hormis le frère jumeaux, l’Opel Antara disponible à partir de 30.595 €) est sans aucun doute, le Hyundai Santa Fe, qui lui aussi propose selon les versions, 7 places et une transmission intégrale. Son moteur diesel de 2.2 l délivre la même puissance que le 2 litres du Captiva, mais s’appuie sur un couple plus fort de 15 Nm disponibles 200 tr/min plus tôt. Avantage au Captiva en ce qui concerne les tarifs : celui-ci se montre de près de 1.800 € moins cher…
A la pompe, la Captiva se montre un peu trop glouton, avalant en moyenne 11,5 litres de mazout, ce qui n’est pas, à franchement parler, performant pour un moteur diesel de cette cylindrée.
Conclusion
Nul doute que cette version diesel se montre plus homogène que sa sœur à essence. On regrettera malgré tout que ce nouveau moteur n’apporte pas l’agrément espéré : le cruel manque de couple sous 2.000 tr/min et une consommation trop importante en sont les causes. Pas spécialement « captivant » à conduire, cette Chevrolet apparaît comme pratique et confortable à l’usage, à la condition express d’éviter les sièges en cuir, bien trop fermes.