Modèle culte !

De Malibu, vous ne connaissez sans doute que la série télévisée du dimanche après-midi. Mais si l’on dépasse les maillots rouges échancrés et les torses velus, on apprend que Malibu est, outre une station balnéaire de Californie, un modèle de Chevrolet particulièrement populaire depuis les années 60 ! La grande berline débarque pour la première fois en Europe, avec comme base, la plateforme de l’Opel Insignia.

Présentation

Côté style, on perd certes les calandres dégoulinantes de chromes, mais on gagne une certaine homogénéité. Mieux, la Malibu affiche un certain caractère, avec une face avant sympathique et une proue qui évoque la racoleuse Camaro. Notez bien que la Malibu n’est disponible qu’en trois volumes, avec coffre séparé. Dans l’habitacle, on connaît certes mieux question finition, mais l’ensemble présente plutôt bien, avec même un petit cachet sportif ! On ne se plaindra pas non plus des matériaux, fort corrects vu le tarif !

Moteur !

Sous le capot, Chevrolet ne se complique pas trop la vie et ne retient qu’une seule motorisation : un 2 litres diesel de 160 chevaux et 350 Nm. Voilà qui est un peu beaucoup pour notre marché belge friand de petites motorisations ! Côté CO2, ce moteur pâtit de l’absence de Start & Stop et annonce 134 g/km, soit une moyenne de 5,1 l/100 km. En revanche, Chevrolet offre le choix d’une boîte manuelle ou automatique ! Attention toutefois, cette dernière fait violemment grimper le niveau de CO2 : 160 g/km !

De quoi épater les passagers !

Dans l’habitacle, l’écran du système d’info-divertissement peut basculer pour dévoiler un espace de rangement « secret » ! Effet garanti auprès de vos passagers ! Côté fonctionnalité, la Malibu n’a pas à rougir face à ses concurrentes et propose même un coffre assez volumineux, dépassant les 500 litres ! Banquette rabattable, habitabilité fort correcte, la Malibu est honnête et généreuse !

Rugueux, tout ça !

Coup de clé et le moteur s’ébroue. Comme dirait Coluche : «on se rend bien compte qu’on n’est pas en panne ! » ! On a connu plus civilisé et mieux encapsulé… Toutefois, aussi rugueux soit-il, ce moteur ne démérite nullement sur la route : son couple efface tous les obstacles, permet de démarrer sans toucher à la pédale des gaz et autorise des reprises assez vigoureuses ! Quant à la boîte manuelle, rien à redire non plus, le maniement est ferme et précis.

Comportement homogène

Si, sous fortes accélérations, le train avant peu saturer sous le couple du grondant diesel, le comportement reste plutôt homogène, avec un train avant assez précis, une direction fidèle et un train arrière qui peut gentiment déboiter si le conducteur se sent l’âme joueuse ! Côté confort, on apprécie également un amortissement tolérant, qui peut éventuellement être considéré comme ferme (surtout pour les passagers arrière) pour les plus pointilleux.

Budget

Curieux choix de la part de Chevrolet que de proposer la Malibu en une seule exécution, à savoir avec un équipement complet et un moteur de 160 chevaux. Pour 33.399 €, tout (ou presque) est compris : sièges électriques, régulateur de vitesse, cuir, phares automatiques, Xénon, jantes de 18 pouces, écran tactile multimédia… La garantie est de 3 ans et/ou 100.000 km.

Quant à la consommation, elle sait se cantonner aux alentours de 6,5 l/100 km, ce qui est un résultat assez honnête.

Conclusion

Bonne élève dans tous les domaines, à défaut d’exceller sur un sujet en particulier, la Malibu fait seulement regretter sa définition « tout compris » qui impose un équipement complet et un moteur puissant, mais à un tarif forcément élevé. Dommage, car avec un hypothétique diesel de 130 chevaux, elle pourrait avoir son mot à dire au milieu d’une meute d’Européennes…