Electrique ? Hybride ?

Si Chevrolet définit sa Volt comme véhicule électrique, notre gouvernement ne l’entend pas de cette oreille. En effet, un petit moteur thermique a pour charge de recharger les batteries lorsque ces dernières sont vides, généralement au bout d’une soixantaine de kilomètres. S’agit-il d’une voiture hybride, alors ? Non plus, car ce moteur thermique sert uniquement de générateur et ne vient jamais animer les roues… Bref, cette Volt, elle est un peu indéfinissable, mais cela ne la rend pas inintéressante pour autant… Bien au contraire !

Résumé par les chiffres !

Donc, résumons-nous. Cette Volt est animée par un moteur électrique fournissant la bagatelle de 150 chevaux et un couple de 370 Nm. Soit l’équivalent d’un bon 2 litres turbo diesel. Les performances en attestent : 9 secondes seulement pour atteindre les 100 km/h ! Pour un véhicule électrique (ou affilié comme tel chez Chevrolet), la vitesse de pointe est plutôt élevée : 160 km/h.

Le moteur électrique assure une autonomie d’environ 60 kilomètres, ce qui est plutôt confortable. Passé ce cap, soit vous tombez par chance sur une prise et attendez 4 heures que les batteries se rechargent, soit, plus probablement, vous laissez les choses agir et le petit moteur thermique se met automatiquement en marche pour assurer un niveau de charge suffisant. Ce générateur est un 4 cylindres essence de 1.4 l et 86 chevaux.

Berline presque conventionnelle

A bien la regarder, cette Volt, finalement, elle ne se distingue pas beaucoup des autres berlines du segment. Sa longueur de 4,5 m se répartit entre un capot de bonnes dimensions et un habitacle finit par un hayon. Considérée sous cet angle, la Volt ne bouscule en rien les habitudes. On remarque certes quelques traits spécifiques, à l’instar du traitement particulier des extrémités, mais c’est tout !

Dans l’habitacle, les choses évoluent. La console centrale est tactile et quasi dépourvue de boutons et l’instrumentation est du genre pittoresque ! On y note un graphisme éco-futuriste, à base de petite boule indiquant votre niveau d’éco-conduite, ainsi que diverses instructions et informations sur le fonctionnement de la chose. Un petit temps d’adaptation est néanmoins nécessaire… Sur les portes, un plastique peint s’est invité. A l’arrière, deux places seulement, mais une habitabilité confortable. Tout cela serait plutôt sympathique si la qualité de construction était perceptible : en dépit d’un prix assez costaud, la Volt ne peut se targuer d’une finition haut de gamme. Loin de là…

Quatre modes de conduite

Selon vos envies du moment, quatre modes sont proposés : Normal (qui sera employé la majorité du temps), Sport (avec une réponse acérée à l’accélérateur, sans réel intérêt), Montagne (à activer, si vous le souhaitez, 15 minutes avant d’entamer un parcours fortement accidenté : le générateur se mettra alors en charge histoire de conserver suffisamment de jus quand ça devient raide !) et Maintien de charge (qui démarre le moteur thermique pour… maintenir la charge des batteries. Ce qui est utile pour circuler dans les zones urbaines interdites aux véhicules thermiques).

Après le contact… Pas grand-chose.

Il faudra s’y habituer, mais avec une voiture électrique, appuyer sur le bouton de démarrage ne remue pas grand-chose, hormis quelques cadrans qui s’illuminent ! Tirez le levier de vitesses sur la position « Drive », relâchez en douceur les freins et c’est parti ! Avec souplesse, la Volt se manie sans y penser. On pourrait se croire dans une voiture à boîte automatique classique, si ce n’était le silence total et l’absence de changement de rapports… Pour cause d’absence de boîte de vitesses ! Direction assez précise, trains roulants rigoureux, la Volt n’est en rien une punition ! Mieux : le moteur électrique affiche une énergie peu habituelle et les reprises sont franches !

La sensation de poussée se rapproche plus de celle d’un avion à réaction (l’intensité en moins) que de celle d’une automobile classique. Curieux, mais on s’y habitue !

60 kilomètres sans émettre

Si vos trajets quotidiens boulot-dodo ne dépassent pas les 60 kilomètres, bonne nouvelle, il est parfaitement possible de ne pas consommer la moindre goutte d’essence ! Pour partir en vacances, le constat est différent, mais reste attractif, surtout si vous avez l’opportunité de recharger les batteries à mi-parcours. Avec le générateur, l’autonomie est portée à près de 500 kilomètres. La mise en marche de ce dernier est quasiment imperceptible et son isolation mérite une médaille !

Pas donnée…

Face à sa sœur jumelle, l’Opel Ampera, la Chevrolet Volt peut se targuer d’un prix inférieur d’environ 2.500 €. A 41.950 €, la Volt affiche une technologie résolument avant-gardiste, mais ne la pose pas à la portée de toutes les bourses. Heureusement, l’équipement affiche complet, en attestent la climatisation automatique, le régulateur de vitesse, le contrôle de la pression des pneus, la sellerie en cuir, les connexions USB/iPod/MP3, la clé mains libres, les jantes alliage…

Conclusion

Convaincante, la Chevrolet Volt l’est sans aucun doute. Sa polyvalence est largement supérieure à celle d’une voiture électrique classique et son bilan énergétique surclasse une voiture hybride conventionnelle. Cerise sur le gâteau, elle se montre même plaisante à conduire ! Mais cet armada technologique a un prix et ne se traduit hélas pas dans la qualité de la finition…