Une fois de plus, Chrysler ne fait pas dans la dentelle : la 300C est une berline massive, racée, musclée. La propulsion américaine est vraiment spectaculaire et à l’identité marquée. Le luxe est son maître-mot, avec une panoplie d’équipements, un habitacle spacieux et un confort « de première classe ». La calandre, le capot allongé, les porte-à-faux réduits, les roues en débord et l’empattement long vont se démarquer sur nos routes. 5,7 litres sous le capot Il faut dire que la 300C peut cacher dans ses entrailles un gigantesque moteur de 5654 cm³… Ce V8 5.7 HEMI est un bloc à hautes performances à chambres hémisphériques et culasses en aluminium avec système MDS (Multi Displacement System). Le MDS permet de désactiver la moitié des cylindres chaque fois que quatre d’entre eux suffisent. De quoi économiser de 10 à 20 % de carburant (11,4 L de consommation moyenne en cycle combiné quand même). La puissance qui s’y dégage est de 345 ch (254 kW) maximum à 5200 tr/min pour un couple de 495 Nm à 4000 tr/min. Bridée électroniquement, la 300C ainsi propulsée atteint aisément les 250 km/h. On peut, bien sûr, choisir une motorisation moins costaude. Un V6 à 60° de 3,5 litres de 253 chevaux avec une vitesse de pointe de 220 km/h environ et un autre V6 à 60° de 193 chevaux permettant d’atteindre la barre des 200 km/h. La Chrysler reçoit d’office une transmission automatique à 5 rapports avec AutoStick® à passage séquentiel pour la 5.7 et automatique à 4 rapports pour les autres motorisations. Merci Mercedes Les suspensions avant et arrière sont totalement indépendantes. Elles ont recours à des systèmes à tringles de liaison multiples maintenant les pneus perpendiculairement à la surface de la route. Ce qui assure une adhérence maximale en virage. Le porte-étendard de la marque ailée communique bien sa puissance et sa solidité par sa stature et ses matériaux. Son châssis-carrosserie est fabriqué en acier normal et haute résistance, le capot et la malle de coffre, eux, sont en aluminium. Ce châssis a entièrement été développé au départ de la technologie utilisée par la Mercedes Classe E. Sans entrer dans tous les détails, disons qu’il améliore la sécurité et la stabilité de l’ensemble. Divers dispositifs de dispersion de l’énergie d’impact, des renforts en acier et une surface vitrée réduite donnent l’impression d’envelopper les occupants dans un cocon de métal. Pour leur assurer une protection accrue en cas d’accident ! En prime, le contrôleur de retenue des occupants ORC utilise quatre capteurs corporels pour évaluer les forces et la direction de l’impact encouru et pour déployer la meilleure réponse possible des airbags et des ceintures de sécurité. Plus d’un mètre d’espace pour les jambes Mais ce qui frappe surtout c’est l’aspect massif des portières. Les vitres ont l’air toutes fines, pourtant elles sont fumées et en verre ultra-épais de 5 mm à l’avant pour filtrer les bruits extérieures. Plus étonnant encore : l’habitabilité généreuse favorisée par un empattement de 6048 mm. Les passagers arrière peuvent avoir jusqu’à 1020 mm d’espace pour les jambes et 1061 mm au maximum pour ceux à l’avant ! Devant, les deux sièges sont équipés de soutiens lombaires réglables manuellement et celui du conducteur peut coulisser sur 270 mm. En plus, le siège comporte huit positions de réglage motorisé et une colonne de direction orientable motorisée elle aussi. La garde au toit est de 975 mm à l’avant et 959 mm à l’arrière. Question look, les matériaux sont bien choisis et le tableau de bord arbore des jauges couleur albâtre, électroluminescentes et lisibles par transparence. Lorsque les phares sont allumés, les jauges brillent d’une lumière bleu-vert. L’équipement est généreux histoire de faire de la 300C un vaisseau confortable pour de longs trajets. D’autant que la 300C reçoit le système audio Boston Acoustics de série. Une installation de six haut-parleurs et un ampli de 388 W. Que l’on peut encore booster en option avec une enceinte supplémentaire et une puissance portée à 380 W. Ce souci de la qualité audio est une bonne nouvelle habitude chez Chrysler. Grosse voiture, la 300C bénéficie pour le moment du cours favorable du dollar. Son prix varie de 36500 euros à près de 50000 euros, en équipement standard. Faudra juste s’habituer à la tronche atypique de cette berline bientôt chez les concessionnaires. Lionel Hermans