Petite précision pour commencer : si ce monovolume compact porte bien le nom de C3, il n’a rien à voir avec la berline actuellement proposée dans la gamme Citroën et repose en réalité sur une plateforme de… Peugeot 207. Long de 4,08 mètres, large de 1,73 mètre et haut de 1,62 mètre, il vient directement se frotter aux Nissan Note, Opel Meriva et Renault Modus. Même le Skoda Roomster, qui affiche 20 cm de plus, fait partie de sa cible. Comme vous avez pu le constater en le découvrant au salon de Bruxelles, ce C3 Picasso affiche une belle personnalité avec un volume cubique dont les angles ont été subtilement arrondis pour adoucir la ligne. Large sourire, phares haut perchés, partie arrière verticale pour offrir un maximum de volume de coffre : le look est à la fois sympa, moderne et très original.

La qualité au rendez-vous

En pénétrant dans l’habitacle, c’est la luminosité qui frappe en premier. Il faut dire que notre exemplaire d’essai était pourvu de l’énorme toit vitré panoramique qui s’étend sur 1,2 mètre de long et 82 cm de large. Mais même sans cet artifice optionnel, l’ambiance est lumineuse. Le pare-brise utilise en effet deux montants avant très fins au lieu du traditionnel montant « A » souvent épais, et qui gène considérablement la visibilité ¾ avant. La seconde bonne surprise vient de l’agencement de l’habitacle et de la qualité perçue. Certes, Citroën nous avait habitués à de substantiels progrès dans ce domaine, notamment avec la C5, mais sur un véhicule de ce segment, c’est une première et le C3 Picasso n’a décidément rien à voir avec la C3… Les ajustements sont parfaits et les matériaux utilisés sont aussi agréables à l’œil qu’au toucher. Les espaces de rangement sont nombreux avec, notamment, deux plumiers implantés à l’attention du conducteur et du passager avant. La boîte à gants offre 9 litres de capacité et la planche de bord accueille une boîte de rangement fermée dans sa partie haute.

Modulable

Comme tout monovolume qui se respecte, le C3 Picasso se montre également très modulable. La banquette arrière coulisse sur 15 cm, et elle est fractionnée en deux parties (1/3-2/3) totalement indépendantes. Réglables en inclinaison, les dossiers se rabattent d’un seul geste – même depuis le coffre – et entraînent un glissement de l’assise pour offrir un plancher parfaitement plat. Quant au coffre, il est équipé d’un plancher amovible qui permet de modifier la hauteur de chargement. En option, le Pack Voyage permet aussi de placer le dossier du siège passager avant en position « tablette », ce qui autorise une longueur de chargement de 2,41 mètres. Du beau travail. Par contre, les 500 litres de contenance annoncés par Citroën ont été calculés banquette avancée au maximum (385 litres banquette reculée). Et dans ces conditions, impossible d’emmener des adultes à l’arrière dans un confort acceptable. Attention aussi au hayon, dont les découpes de carrosserie latérales risquent de vous scalper si vous vous présentez par le côté.

Pieds à l’étroit

Derrière le volant, et ce n’est pas une surprise, l’assise est plutôt haute : 37 cm, ce qui permet de dégager suffisamment d’espace pour que les passagers arrière puissent glisser leurs pieds. Les différents réglages du volant et du siège autorisent une position de conduite convenable, et le levier de vitesse logé en position haute tombe bien sous la main. Translucide, le combiné d’instruments central ajoute une touche de bonne humeur à une ambiance qui n’en manque pas. Par contre, la proéminence du passage de roue a visiblement obligé les ingénieurs à resserrer au maximum le pédalier, et il vaut mieux éviter d’avoir des pieds larges et de grosses chaussures, au risque de s’emmêler les pinceaux.

Pas léger…

Contact. Le 1.6 HDI de notre véhicule d’essai s’ébroue dans un silence acceptable. Dès les premiers tours de roues, on se rend rapidement compte que, malgré sa taille réduite, le C3 Picasso n’est pas vraiment léger. Autre caractéristique : les responsables châssis ont clairement privilégié le confort par rapport au dynamisme et à la précision du comportement. Vous me direz, c’est logique pour ce type de véhicule. N’empêche, les suspensions peinent à endiguer les mouvements de caisse, surtout lorsque la route est déformée. Reste donc à descendre le rythme d’un cran, et à profiter de toutes les autres qualités de ce petit monovolume, dont un silence de fonctionnement particulièrement remarquable pour un véhicule à architecture haute. Quant aux prix, ils vont de 15.200 euros pour une 1.4 VTi Attraction de 95 chevaux à 22.200 euros pour une 1.6 HDI 110 Exclusive.