Il aura fallu plusieurs décennies avant que la Porsche 914 ne soit enfin reconnue pour ses qualités ! Une gestation compliquée, une ligne atypique, un blason à moitié Volkswagen et des moteurs peu performants ont en effet relégué la 914 au statut de « Porsche du pauvre »… Pourtant, il s’en est fallu de peu pour que la petite Porsche ne devienne une véritable tueuse de Ferrari avec cette version 914/8 !

Respect de la hiérarchie

Dès la fin des années 60, l’idée d’une sportive commune entre Porsche et Volkswagen fait son chemin. L’idée est de proposer un véhicule sportif à tarif abordable, qui remplacerait à la fois la 912 chez Porsche et la Karmann Ghia chez Volkswagen. Baptisée « VW-Porsche », la 914 recevait des 4 cylindres Volkswagen ou, à ses débuts, le flat-6 de la 911 T, ce qui lui valait non seulement de délivrer 110 chevaux sur ses roues arrière, mais également de s’appeler « Porsche » tout court outre-Atlantique.

Avec un moteur en position central et des roues rejetées aux 4 coins, la 914 offrait un comportement routier de premier ordre, que les moteurs étaient bien en peine d’exploiter… D’un point de vue marketing, cette sous-motorisation s’expliquait par l’envie de ne pas faire de l’ombre à la 911. Mais d’un point de vue technique, l’idée de passer le cap était tout de même fort tentante !

Charmant cadeau d’anniversaire

En 1969, l’excuse est toute trouvée : à l’occasion des 60 ans de Ferry Porsche, la marque de Zuffenhausen offre à ce dernier une 914 équipée d’un flat-8 (oui, oui, vous avez bien lu !) de 3 litres et développant 300 chevaux ! Un moteur tout droit dérivé de la 908 de course ! Un autre exemplaire, moins puissant, sera également produit.

La Porsche ultime ?

Aussi bestiale que performante, cette 914/8 aurait pu faire un malheur : son poids plume, ses 300 chevaux et son moteur en position centrale arrière issu de la compétition avaient de quoi défrayer la chronique en 1969 ! Porsche préféra toutefois se concentrer sur la 911 et le projet resta en l’état…

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