Si 599 fait référence à la cylindrée du moteur (5.999 cm³), GTB désigne le type de véhicule (Grand Tourisme Berlinette) et Fiorano rappelle la piste d’essai du constructeur, située près du siège de l’usine à Maranello. Bref, le nom, à lui tout seul, annonce la couleur ! Et de fait, cette Ferrari représentait en 2006 le meilleur du savoir-faire de la marque, avec un moteur étroitement dérivé de celui de l’Enzo.

Boîte manuelle, dernière du nom !

L’option la plus fréquente, c’est bien entendu la boîte robotisée F1. Seules trente voitures furent équipées de la boîte manuelle, dont dix seulement pour l’Europe. Un véritable regret, car cette dernière préserve la traditionnelle grille de changement de rapport, n’enlève rien (au contraire) à l’agrément de conduite et surtout, la valeur de ces voitures atteint aujourd’hui des sommets ! Ce sont en effet les dernières Ferrari à avoir connu une telle transmission, la F12 qui lui succéda imposant d’office une unité automatique…

Quelle version ?

Autre pack intéressant, le « HGTE ». Celui-ci consiste en de nouveaux combinés ressorts/amortisseurs, un centre de gravité abaissé, un échappement plus libéré, une boîte (F1) plus acérée et une réponse moteur plus prompte. Un modèle ainsi équipé est à privilégier, ne serait-ce que d’un point de vue investissement ! Outres quelques séries spéciales (Alonso Edition, notamment) Ferrari a également décliné sa starlette en cabriolet (SA Aperta, 80 exemplaires) et en version GTO (670 chevaux, très radicale, 599 exemplaires). Pointons en outre que Ferrari a également développé des variantes uniquement pour la piste (non homologuées), à l’instar des 599XX et 599XX Evo.

Quel prix ?

Vous ne trouverez pas grand-chose sous les 110.000 € et un exemplaire attractif sera affiché à 150.000 €. Les exemplaires peu kilométrés et dotés d’équipements intéressants (Pack HGTE) peuvent prétendre à près de 200.000 €, voire plus si l’historique le justifie. Enfin, les rares versions GTO sont devenues de véritables pièces de musée, avec des prix oscillants entre 650.000 € et plus de 800.000 € ! Enfin, si vous dégottez la bête rare, une 599 GTB à boîte manuelle, comptez un minimum de… 600.000 € ! Eh oui, ne pas cocher l’option « boîte F1 » était probablement le bon plan !

Quels problèmes ?

Pas grand-chose ! L’époque des Ferrari qui pissaient de l’huile par tous les boulons, quand ceux-ci tenaient en place, c’est complètement révolu ! La 599 GTB est une grande routière fiable et taillée pour aller loin. On relève seulement quelques légers défauts de conception, comme des joints de vitres pas toujours alignés, des petits soucis de finition intérieur, un frein à main à la peine et des radiateurs pas toujours étanches. Dans ce dernier cas, attention à la facture qui peut rapidement aligner quatre zéros !

Combien pour l’entretien ?

Une Ferrari, c’est une voiture de race ! La facture suit donc le prestige du modèle. Il y a toutefois de bonnes nouvelles : la distribution ne se fait plus par courroie, mais par chaîne ! Un tracas de moins… En revanche, la quasi généralisation des freins en carbone céramique pimente solidement la facture : comptez un peu plus de 1.000 € pour le remplacement des plaquettes avant et environ 7.000 € pour une nouvelle paire de disques… hors main d’œuvre !

A la condition d’éviter la ville et les démarrages « Launch Control », l’embrayage tient la distance, à savoir, environ 60.000 km. Ne rigolez pas, pour une voiture de cette puissance, ce n’est pas mal du tout ! L’opération demande entre 3.000 et 6.000 €, suivant l’état du volant-moteur.

Conclusion

Si vous disposez des moyens suffisants, n’hésitez pas trop longtemps avant de craquer : la 599 GTB est une bête de race dont la cote ne peut que s’envoler. Sa valeur semble actuellement au plus bas… Nous en voulons pour preuve, les versions GTO et les voitures équipées d’une boîte manuelle, aujourd’hui tout à fait hors de prix. A l’usage, la 599 GTB est une bonne fille, qui a quelques petites faiblesses, mais qui se veut globalement très résistante. L’absence de courroie de distribution ne diminue hélas pas le coût d’entretien, présence de freins en carbone oblige…