Un design plus dynamique
Si la Logan n’est pas à franchement parler un chef d’œuvre esthétique, la Sandero se veut plus glamour ! Pas difficile, diront les mauvaises langues, mais le résultat n’est pas vraiment déplaisant ! Avec ses traits latéraux de carrosserie, ses feux arrière travaillés et sa face avant plus lisse, elle présente un design plus fouillé que celui de ses sœurs. Pour les amateurs, il existe un « pack SUV », qui par l’entremise de boucliers spécifiques et autres attributs, donne un air plus baroudeur à l’engin. L’impression générale donnée par la Sandero reste celle d’une voiture robuste.
Qualité perçue en hausse
Dans l’habitacle, les stylistes ont voulu égayer quelque peu l’ambiance. Une nouvelle planche de bord a ainsi été développée et si les plastiques sont durs, l’ensemble respire une certaine robustesse. De surcroît, la Sandero est disponible avec trois harmonies intérieures pour la planche de bord, le tout associé avec des selleries coordonnées.
Et de fait, on perçoit une certaine montée en gamme face à la Logan ! Tout d’abord, grâce au volant enfin réglable en hauteur, on y est nettement mieux installé. L’instrumentation est parfaitement lisible et les commandes sont toutes facilement accessibles… Quoique curieusement disposées ! On retrouve donc certains gimmicks de voitures plus anciennes dans la disposition des commandes : par exemple, les commandes de vitres électriques sur la console centrale, le klaxon en bout de commodo de clignotants et non sur le volant,…
Alors bien sûr, l’ambiance n’est pas franchement high-tech et on n’y trouvera pas non plus les derniers gadgets à la mode, mais l’essentiel y est ! Un minimum de superflus est même disponible en option ! Pas franchement high-tech donc, mais l’ensemble respire la solidité et la qualité perçue n’a rien à envier à celle des concurrentes. Avec un plus : une habitabilité étonnante, tant à l’avant qu’à l’arrière !
Le coffre, modulable par le dossier de la banquette arrière fractionnable en 1/3 – 2/3 selon les versions, propose un volume de 320 à 1.200 litres.
Une garde au sol de tout chemin !
Reposant sur la plate forme de la Logan, la Sandero reçoit bien évidemment des réglages spécifiques. Sa garde au sol de 155 mm est assez impressionnante pour une compacte du segment B ! Voilà qui lui permet même de prétendre à quelques balades en tout chemin ! La direction est assistée suivant les versions et un brin plus démultipliée que celle de la Clio II.
Des moteurs éprouvés
Pour le lancement, seules les motorisations essence seront proposées. Il s’agit de blocs bien connus et sélectionnés pour leur robustesse et leur faible coût. On commence avec le 1.4 l, qui fournit 75 chevaux et un couple de 112 Nm. Le 1.6 l, lui, développe 90 chevaux et un couple de 128 Nm à 3.000 tr/min. Ces deux moteurs sont associés à une boîte manuelle à 5 rapports. Les consommations sont annoncées à respectivement, 7 et 7,2 l/100 km.
Le diesel en 2009
Pour des raisons de production, le diesel ne sera pas disponible avant 2009. Il s’agira du 1.5 dCi, dans ses variantes de 70 et 85 chevaux. Le bilan écologique sera plutôt performant avec des émissions de CO2 de 120 g/km !
Sur la route
Confortablement installé au volant, me voilà prêt pour partir à l’assaut des petites routes de Croatie ! Les essais débutent avec la version 1.6 l et le démarrage s’effectue sans le moindre heurt, grâce à des commandes progressives. Certes, la Sandero n’est pas une 207 et son châssis n’a pas le tranchant de cette dernière. Mais cela ne l’empêche nullement de plutôt bien se défendre sur chemins sinueux ! Les suspensions fort souples font prendre un roulis assez conséquent à la voiture. Plus surprenant qu’autre chose, on finit par rapidement s’y faire… et même s’en amuser ! Dénuée d’ESP, la voiture offre des réactions saines et logiques aux gestes du conducteur, avec un train arrière ne rechignant pas à enrouler autour d’un virage si la demande lui est formulée ! Le confort est étonnant et les irrégularités sont avalées sans autre forme de procès !
Reste le problème des mécaniques à essence : choisies pour leur robustesse et leur faible coût, elles ne font pas vraiment preuve d’une modernité débordante. Voilà qui explique leurs valeurs de puissance et de couple spécifiques médiocres, ainsi que leurs consommations finalement relativement élevées. Le 1.6 l peine à la tâche, se révélant creux sous 4.000 tr/min. Pour obtenir des relances valables, il ne faudra donc pas lésiner sur les changements de vitesses ! Le 1.4 l est naturellement encore plus à la peine et les multiples côtes de l’île de Hvar constituent un obstacle. Mais de retour dans notre plat pays et sur un rythme moins soutenu, gageons que ce moteur se révèle à la hauteur d’une tâche urbaine et périurbaine ! Il faudra juste penser à attendre l’arrivée des diesels (surtout le 85 ch) pour envisager de longues distances.
Tarifs imbattables
C’est bien simple, la Sandero n’a pas de rivales ! Les tarifs sont compris entre 7.950 € (1.4 de base) et 10.050 € pour la 1.6 Laureate. Si l’on ne considère que le prix, la Sandero est une concurrente des Skoda Fabia 1.2 et Hyundai Getz, alors qu’en terme de dimensions, la Dacia se situe plutôt au niveau d’une Peugeot 207, d’une VW Polo ou d’une… Renault Clio ! Avec une habitabilité toutefois bien supérieure !