Certaines voitures, en marge des standards actuels, ne laissent pas indifférent. C’est le cas de la Daihatsu Materia qui ne ressemble à aucune autre. Jouant de ses formes cubiques, la japonaise se rapproche d’un bulldog. Très nerveuse à cause de ses lignes tendues, de son avant massif et haut, de sa surface vitrée réduite et de ses passages de roues très marqués, elle est un vrai petit paquet de nerfs. A l’arrière, des montants de custodes larges sont mis en contraste avec l’ouvrant du coffre lisse terminé par un bandeau réfléchissant faisant le lien avec les deux feux courbes placés très bas. Concentré d’effets de style, elle ne fait pas dans la nuance. D’ailleurs, soit on l’aime tout de suite, soit on la déteste ! Très japonais, son look a le mérite de sortir des sentiers battus, en témoignent les nombreux regards intéressés des badauds que nous avons croisés lors de notre essai. Avec ses 3,80 m de long, elle mesure la même chose qu’une Modus par exemple. Se voulant avant tout urbaine, la Materia possède un diamètre de braquage de 10 mètres lui permettant d’effectuer des demi-tours dans un mouchoir de poche. Malicieuse à plus d’un titre, la Daihatsu offre comme principal avantage un espace intérieur étonnamment vaste. Grâce à sa forme cubique et à sa relative hauteur de toit (1,63 m), l’habitacle se révèle très accueillant et cinq personnes y trouveront leur aise. De plus, la banquette arrière est coulissante et permet de libérer de l’espace dans le coffre en cas de besoin. Si cela ne suffit pas encore, les sièges basculent pour offrir un plancher plat, de plus les portes arrière s’ouvrent à 90 degrés pour faciliter les manipulations. Assis à son volant, on est surpris par la largeur du pare-brise qui propose une vue 16/9 sur la route ! Dans la tradition de la maison japonaise, les matériaux utilisés sont de bonne facture mais sombres. S’inspirant de certaines voitures « hype » du moment, le tableau de bord voit son instrumentation disposée en son milieu. De série, une radio-cd MP3 au look sympa rompt la monotonie des couleurs ambiantes grâce à sa façade noire laquée. Deux moteurs essence prennent place sous le capot de la Materia : un 1300 cc de 91 ch et un 1500 cc fort de 105 ch. Tous deux sont commandés par une boite de vitesse manuelle alors que le deuxième peut recevoir en option une transmission automatique à quatre rapports. Pesant 1030 kg vide, la Materia n’a aucune peine à tirer son épingle du jeu dans la circulation, quelque soit sa motorisation. Hors des zones urbaines, ses accélérations sont satisfaisantes, sans plus. Il faut dire qu’on ne lui demande pas d’être un dragster non plus… Amusante à conduire, la japonaise perd rapidement de la motricité si l’on met trop de gaz lors de démarrages rapides, sous peine de cirer ses petits pneus de 14 ou de 15 pouces. Elle n’aime également pas être malmenées dans les virages où son train avant avoue ses limites. Assez pure en sensations, la Daihatsu fait un peu penser à la Mini originale et c’est bien un compliment. Proposée en deux finitions (Base et Top) sur la 1.3, la japonaise propose un équipement de série qui comprend notamment les vitres électriques et 4 airbags. Proposée d’office dans sa version haut de gamme, la 1.5 est équipée de l’ESP, des jantes alu, de la banquette arrière coulissante et de la climatisation. Les amateurs de tuning se délecteront quant à eux des vitres arrière teintées et de l’éclairage bleu du tableau de bord, des poignées de portes ainsi que des contours des haut-parleurs ! Avec ses différentes astuces, la Materia offre pas mal d’atouts à une clientèle qui veut rouler autrement. Proposée à 14 990 € en version 1.3 base, à 16 490 en 1.3 Top et à 17 490 € en 1.5 Top, la japonaise bénéficie de plus d’une promotion temporaire de 1200 à 1500 € suivant sa version, la rendant assez compétitive. Il ne lui manque plus qu’un diesel pour connaître un grand succès commercial.