La Dunlop Sport Maxx Endurance Cup a de nouveau vécu un week-end passionnant à l'occasion de son 5ème rendez-vous de la saison. Un festival qui a débuté lors des qualifications du samedi, où la pole position a changé 6 fois de mains ! Et encore aurait-on pu ajouter la Lamborghini Gallardo JD Competition by Astromega de De Laet/Vollebergh. Hélas, Joost Vollebergh a perdu le contrôle de son superbe bolide sur une trace d'huile, sortant de la piste, en emmenant avec lui la Mini A+, qui se trouvait au mauvais endroit.

"Une bien triste histoire", commentait Vollebergh, déçu. "J'ai vu la trace d'huile, mais je suis passé dessus avec ma roue droite, et la Lambo est d'un coup devenue incontrôlable. Nous avons demandé une dérogation pour engager l'une de nos autres voitures lors de la course du dimanche, mais comme nous dépassions la limite de bruit autorisée, nous avons décidé de jeter le gant." Même procédure dans le clan A+ Racing, qui a demandé à engager une autre voiture. Et cette fois, le bolide était bel et bien sur la grille de départ...

Jeuris/Verbist, Derdaele/Marchal, Raus/Raus et Van Herck/Van Herck ont été les principaux animateurs dans la chasse à la pole position. En Classe 2, la Porsche First de Jeuris/Verbist se propulsait à deux reprises au sommet de la hiérarchie, avant d'être renvoyée à la 2ème place dans le tout dernier tour, œuvre de l'Ultima Belgium Racing, pour 88/100ème de seconde. Pour Derdaele et les siens, il s'agit de la troisième pole position consécutive. La Porsche Speedlover des Raus père et fils apparaissait en 3ème position, précédant leurs équipiers Van Beurden/Verhoeven et Van Loo/De Vocht. Mais sur la grille de départ, les Raus devaient reconnaître la supériorité de la Mazda RX-7 de la famille Herck, qui signait le meilleur chrono de la Classe 3 devant les BMW diesel des actuels leaders de la compétition Beliën/Cuyvers et De Doncker/De Neef. Les frères Werckx échouaient en 3ème position pour 13 centièmes de seconde. En Classe 4, la lutte pour la position de tête était tout aussi animée, avec finalement le meilleur chrono pour le tandem hollandais Polderman/Schippers (Clio), qui devançait de justesse la BMW M3 de Harry Van de Water et l'Audi TT de Frans/Frans. Pas de chance par contre pour Shelton/Coleman et Shelton/Greensall, contraints de déclarer forfait, les voitures étant restées bloquées dans l'Eurotunnel suite aux problèmes rencontrés à cet endroit en fin de semaine.

Avec pas moins de 17.500 personnes présentes dimanche lors du Truck Grand Prix de Zolder, on peut parler d'événement à succès. Et c'est à la Dunlop Sport Maxx Endurance Cup que revenait le privilège de clôturer les débats devant des tribunes copieusement garnies.

Classe 2 : la famille Raus s'envole

Comme le veut désormais la coutume, le suspense a prévalu d'un bout à l'autre de la course en Classe 2. De la première à la dernière des 125 minutes de course, Patrick Derdaele plaçait son Ultima dans le sillage direct de la Porsche 997 des Raus, un combat auquel prenaient également part la Mazda Classe 3 des Van Herck et les Porsche de Jeuris/Verbist, Van Beurden/Verhoeven, Van Rompuy, de Coster/"Brody", Gevers/Tavernier et Van Loo/De Vocht. Les positions allaient constamment s'échanger entre l'Ultima de Patric Derdaele et la Porsche de Gunther Raus, jusqu'au moment où l'Ultima glissait sur une trace d'huile laissée par l'Alfa 156 de Franky Boulat. Un fait de course qui allait influencer le déroulement de l'épreuve. Dans la mésaventure, le bolide de Derdaele était victime d'un problème au niveau de sa pompe à eau, et ce ne sont pas moins de 15 minutes précieuses qui allaient s'envoler dans la pitlane.

Derdaele et Marchal pouvaient dès lors faire une croix sur leurs envies de victoire. Ils n'allaient pas réussir le doublé après les 24 Heures de Zolder. Tom Van Rompuy partait lui aussi à la faute sur l'huile de l'Alfa, ce qui provoquait la sortie de piste de la Porsche First, très abîmée dans l'accident. Tom et Dirk étaient dès lors contraints de poursuivre la course sans aileron arrière. On notera que cette série d'incidents entraînait un "Code 60". 

Après une centaine de minutes de course, un deuxième "Code 60" était d'application, conséquence de l'arrêt sur la piste de la voiture de De Coster, qui avait perdu une roue. A cet instant, la plupart des teams avaient effectué leur changement de pilotes et le plein de carburant. Mais pas Gunther Raus, ce dont le champion en titre ne manquait pas de profiter. La fin de la course voyait François Verbist entamer un impressionnant rush final qui lui permettait de revenir de la 4ème à la 2ème place. Il terminait finalement à un bon tour de la Porsche de la famille Raus, qui remportait sa deuxième victoire de la saison, faisant passer son avance au championnat de 9 à 18 points sur van Beurden/Verhoeven, qui complétaient le podium de Zolder, de quoi leur permettre de subtiliser à la famille Van Rompuy sa 2ème place au championnat. Sans aileron arrière, ces derniers ont néanmoins sauvé les meubles en enregistrant une 7ème place méritée en Classe 2. La 4ème position de Crijns/Bruynoghe, au volant d'une ancienne 964 RS, ne passait pas inaperçue elle non plus. Ce rapide duo se fendait d'une prestation régulière, de quoi lui permettre de devancer les versions plus modernes de Tavernier/Gevers et Van Loo/De Vocht.

En dépit d'une 2ème place finale, et du fait que la Porsche First gagne un rang au championnat, Jo Jamers, responsable du team, n'était pas réellement satisfait. "Nous aurions pu l'emporter ! Raus a gagné énormément de temps en effectuant son pit-stop sous Code 60, tandis que de notre côté, nous avons perdu un maximum de temps lorsque la pompe de ravitaillement en carburant a refusé de fonctionner. Nous avons dû déplacer la voiture vers une autre pompe, ce qui nous a coûté au bas mot une trentaine de secondes..."   

Derdaele et Marchal ont eux aussi eu l'impression que cette course, ils étaient en mesure de la remporter. Suite à l'incident qui a entravé la progression de leur Ultima, ils ont perdu pas moins de 14 minutes, soit approximativement 8 tours dans la pitlane. A l'issue d'une incroyable remontée, au cours de laquelle ils ont notamment abaissé leur chrono de la pole, ils ont terminé à une 8ème place finale, à 5 tours des vainqueurs. On précisera encore que François Verbist, outre son podium en DSMEC, a terminé les deux manches Clio Cup aux 1ère et 2ème places un peu plus tôt dans la journée. Trois podiums en trois courses donc pour le jeune Montois... 

Classe 3: quatre à la suite pour  Beliën/Cuyvers

En Classe 3, la Mazda RX-7 de la famille Van Herck paraissait au dessus du lot, la nipponne s'offrant le luxe de se battre avec les leaders de la Classe 2. Jusqu'au moment du ravitaillement, où un bris de cardan survenait, qui coûtait pas moins de 20 minutes au bolide dans la pitlane. Les Van Herck parvenaient finalement à atteindre l'arrivée, sans néanmoins être classés, n'ayant pas accompli 70% de la distance parcourue par les vainqueurs. Il n'en fallait pas plus à Beliën/Cuyvers pour se porter au commandement de la course, pour ensuite remporter une 4ème victoire consécutive au volant de leur BMW 1.20 diesel, précédant le bolide similaire de De Doncker/De Neef et les frères Werckx. "Contre Beliën et Cuyvers, nous ne pouvons rien faire", analysait Guido Werckx. "Mais nous n'avons perdu que 36 secondes face à l'autre BMW diesel de De Doncker/de Neef. Lorsqu'on sait que ces deux voitures fonctionnant au mazout ne doivent pas procéder à un ravitaillement en carburant durant une course de deux heures, le calcul est vite fait !"

Après une très belle 2ème place de Bart Van Samang et Peter Bekcers au volant de la BMW 1M GTR MSE en lever de rideau des 24 Heures de Zolder, c'était au tour de Jennen/Petters de se faire remarquer au volant de ce très beau bolide. Ils se classaient 4ème devant la BMW Z3 d'Alain Bader, et les BMW M3 de Brinkmann/Jakobs et Cuyvers/Reyskens. Outre la Mazda des Van Herck, la malchance a frappé les BMW de Franssen/Franssen et Van de Water/Dierckx, qui ont vu leurs mécaniques partir en fumée. Le deuxième duo MSE, composé de Van Samang et Van Manshoven, devait également renoncer, conséquence d'un accrochage et d'un ennui d'arbre de transmission.    

Classe 4: Enfin le podium pour l'Audi TT

Cette fois, BTS-Racing est parvenu à la décrocher, cette fameuse place sur le podium ! Après que les Frans père et fils se soient montrés les plus rapides lors des épreuves précédentes, avant de rencontrer des problèmes, ils parvenaient cette fois à croiser le drapeau à damier au 2ème rang, derrière l'inaccessible Harry Van de Water et sa BMW M3. Van den Broeck et Voet étaient les meilleurs représentants du clan Clio, ce qui leur permettait d'enfin mettre fin à une longue période de malchance, pour monter sur le podium. Van de Water disputait en fait la course seul, profitant notamment du premier Code 60 pour effectuer son pit-stop obligatoire.

Avec pas moins de 20 participants, cette Classe 4 était de nouveau la plus fournie. Il semblait un moment que le duo Polderman/Schippers serait en mesure de mener la course du début à la fin, mais après un tonitruant début d'épreuve, un cardan rendait l'âme après le cap de la première demi-heure. Le team hollandais allait démontrer sa vitesse de réaction, tant sur la piste qu'en dehors, puisqu'en moins de 7 minutes, le mal était réparé. Hélas, dans cette catégorie très compétitive, impossible de jouer la gagne en perdant autant de temps. Polderman et Schippers alignaient ensuite les meilleurs tours en course, mais devaient se satisfaire d'une 7ème place finale. Leader du championnat, Servranckx était classé 4ème, non sans réussir une nouvelle bonne affaire au championnat, en raison de la perte de points de Polderman/