En 2016, un conflit entre le groupe VW et Prevent, un fournisseur détenu par la famille bosniaque Hastor, a atteint un premier point d'ébullition : après s'être disputés sur des obligations contractuelles, les Bosniaques ont décidé de ne plus fournir de pièces. En conséquence, pas moins de six usines VW furent à l’arrêt. Après l'intervention du gouvernement allemand, les entreprises ont conclu un accord pour que la production puisse reprendre. Soit dit en passant, Volkswagen n'est pas le seul constructeur automobile en conflit avec Prevent.
La taupe
Deuxième acte : Volkswagen découvre une taupe dans ses rangs, rapporte le journal allemand Automobilwoche. Cette personne aurait un grade élevé au sein du groupe et aurait réalisé au moins 35 enregistrements illégaux chez VW, soit 50 heures de matériel audio, lors des réunions de direction sur la collaboration avec Prevent. Volkswagen a déposé une plainte contre X, mais tout indique que la personne en question espionnait pour le compte des Bosniaques. Ces indiscrétions permettaient à Prevent de finement négocier. Prevent nie tout et porte plainte pour diffamation contre Volkswagen.
Un tour de force
Puis le thriller commence : en mai de cette année, la maison de la supposée taupe brûle complètement. Et la semaine dernière, le 12 août, l'affaire a pris une tournure macabre : le journal Wolfsburger Nachrichten explique qu'un cadavre a été retrouvé dans une voiture incendiée. Bien que la police utilise encore le conditionnel, ce cadavre serait celui de la taupe. Ce qui est encore plus horrible, c'est que l'autopsie montre que la personne était encore vivante lorsque le véhicule a brûlé. Le groupe Prevent nie toute implication et prétend soudainement que Volkswagen les espionnait depuis des années. Volkswagen ne fait pas de commentaires sur cette affaire tant que l'enquête est en cours.