Si Toyota est considéré, à juste titre, comme le constructeur automobile qui a initié, popularisé et démocratisé la technologie hybride, il a par contre pas mal de retard à rattraper dans le domaine des véhicules 100 % électriques. Du coup, le géant japonais s’est associé à l’Université de Tokyo afin de mettre au point un nouveau type de batterie.

Une batterie "solide"

Toyota et les scientifiques de l’université tokyoïte entendent développer une batterie "solide", dénuée de lithium. Baptisée Fluoride-Ion Battery, celle-ci repose sur une anode constituée de fluor, de cuivre et de cobalt, ainsi que sur une cathode composée quasiment exclusivement de lanthane. Un cocktail chimique fort d’une densité énergétique sept fois supérieure à celle de cellules lithium-ion conventionnelles, à volume égal.

Si cette technologie venait à être appliquée au domaine de l’automobile, elle permettrait d’assurer une autonomie proche des 1.000 km !

Un gros défaut

Cette technologie pour le moins prometteuse présente néanmoins un défaut majeur : pour que l’électrolyte devienne conducteur, le mélange exige une montée en température supérieure à 150° ! Toyota et l’Université de Tokyo travaillent donc aussi au développement de nouveaux matériaux à même d’endurer une telle chaleur, tout en assurant un niveau de sécurité optimal. Dernier bémol, et non des moindres, ce type de batterie n’est à même de supporter qu’une petite dizaine de cycles de recharge avant d’être purement et simplement inutilisables…

Autant dire que les ingénieurs nippons ont encore du pain sur la planche et qu’on ne verra pas des batteries de ce type avant une dizaine d’années dans nos automobiles !