Tout pour le mazout !
Avec ce NX, Lexus arrive sur un marché en pleine croissance : les SUV compacts de type premium ! Un segment qui explose et que Lexus a trop longtemps laissé vacant. Le constructeur rattrape son retard avec ce NX au design anguleux à souhait, mais qui présente une grosse particularité : il n’est disponible qu’avec une motorisation hybride-essence. Et ça, sur un marché qui fait 96 % de diesel (oui, oui !), ce n’est pas tout à fait la meilleure des recettes pour démarrer.
Sous le capot, directement !
Vu qu’on en est à parler motorisation, autant se pencher directement sous le capot. On y trouve un groupe similaire à celui de l’IS 300h, mais dans une variante dégonflée : le 2,5 litres essence et le moteur électrique ne fournissent plus que 197 chevaux de concert et un couple un peu décevant de 210 Nm.
2 ou 4 roues motrices
Côté transmission, on retrouve un élément automatique qui fonctionne de manière lisse et sans coupure, à l’instar d’une boîte CVT. Et si le gros des ventes sera certainement assuré par la version à 2 roues motrices, Lexus propose une variante à transmission intégrale, mais dont les roues arrière ne sont servies que par un petit moteur électrique de 68 chevaux. N’en attendez donc pas d’extraordinaires capacités en franchissement…
Un bel espace
Dans l’habitacle, on est immédiatement séduit par la qualité de construction et par le choix des matériaux. Le cuir s’impose, les ajustements sont rigoureux et la console anguleuse rappelle le style particulier… Mais surtout, le NX sait se montrer accueillant, avec une habitabilité arrière largement suffisante pour deux gabarits sevrés aux OGM et autres engrais de croissance… Le coffre, lui, n’offre qu’une hauteur limitée sous tablette, mais compense avec un vaste volume sous le plancher : 555 litres vous sont offerts au total !
Une avalanche d’équipements
Histoire de ne pas être à la traine face à ses camarades, Lexus met le paquet question équipements : depuis le régulateur de vitesse adaptatif à l’avertisseur de collision frontale, en passant par le système de détection de trafic arrière transversal, l’assistant de trajectoire et les caméras « vue d’oiseau », il ne manque franchement pas grand-chose.
On regrette toutefois que certaines nouveautés, comme la suspension adaptative et la stéréo Mark & Levinson à 15 haut-parleurs qui restaure la qualité initiale des fichiers compressés (Clari-Fi), ne soient disponibles que sur les plus hautes exécutions… Que l’on ne verra pas beaucoup chez nous…
Vive le confort
Si Lexus présente son NX comme un engin dynamique, ne vous méprenez toutefois pas sur son compte : il s’agit d’abord et avant tout d’un confortable SUV à manier souplement. Le train avant avoue en effet rapidement ses limites en conduite sportive, en particulier sur terrain glissant. Sachez donc lever le pied et profiter de l’ambiance…
Dans cette optique, la finition F-Sport au look plus avenant, mais à la suspension raffermie, présente un compromis moins pertinent : le relatif surcroît de dynamisme est contrebalancé par un amortissement nettement moins tolérant… Autant jouer la carte du confort…
Un fonctionnement lissé
Quant au groupe moteur/boîte, il présente un agrément typiquement Lexus : très agréable en conduite détendue, le moteur se voit calé sur un régime élevé lors des accélérations soutenues, ce qui le fait mouliner comme une lessiveuse… Une raison supplémentaire pour lever le pied, même si les accélérations, en dépit d’une sensation de lissage absolu, sont confortables ! En ville, en revanche, on savoure le fonctionnement hybride, qui exploite au maximum les ressources du moteur électrique.
Tarifs
Politique Lexus oblige, et asiatique de manière générale, la personnalisation est assez limitée. En effet, les quelques options sont regroupées sous forme de « packs » et Lexus propose pas moins de cinq niveaux d’équipement. Le tarif démarre à 41.990 € et s’envole jusqu’à 58.760 € ! Entre les deux, pointons la version « Business Edition », à 42.500 € prix net. Il n’en reste pas moins de très attrayants avantages fiscaux pour les particuliers résidant en Flandre et les sociétés, grâce à des émissions de CO2 limitées à 116 g/km.
Conclusion
Non, Lexus ne compte pas envahir notre marché ave ce NX : d’ailleurs, son objectif de 500 exemplaires pour 2015 en est la preuve. Pour cela, il lui manque un diesel. Il n’en reste pas moins attractif, avec son look venu d’ailleurs, sa belle présentation et ses émissions réduites ! Ne le prenez simplement pas pour ce qu’il prétend être, à savoir, un SUV dynamique !