Il y a d’abord le look…
Les phares LED diurnes , le bouclier retravaillé, les inserts rouges, les prises d’air élargies et l’aileron revu : tout cela concourt à donner non seulement un air (encore) plus agressif à la Nismo, mais également à lui assurer un meilleur équilibre aérodynamique ! A ce titre, sachez que même les rétroviseurs furent revus !
D’un point de vue technique
Sous le capot, le valeureux V6 de 3,7 litres reste fidèle à lui-même : il développe 344 chevaux et un couple de 371 Nm. En configuration atmosphérique, jamais ce moteur n’aura été aussi puissant… Exclusivement associé à la boîte manuelle à 6 rapports, il peut toutefois profiter d’une unité automatique à 7 rapports si… le voyage outre-Atlantique ne vous dérange pas ! Signalons également un échappement sur-mesure à cette version Nismo, pour mettre le tout en musique !
Une voiture d’égoïste comme on les aime…
La Nissan Z, c’est une vieille connaissance que l’on ne se lasse pas de retrouver. Elle fait partie de ces amies franches du collier, un poil dévergondées et qui s’assument clairement. Non, elle n’a pas grand-chose à voir avec la jeune fille sexy dans son tailleur prénommée Porsche Cayman. Elle, elle affectionne plutôt les tenues de sport affriolantes (difficile de rester discret…) et surtout, ne lui parlez pas d’enfant ! Stricte deux places, elle présente de plus un coffre à la hauteur des plus limitées. Bref, pour le côté pratique, on repassera… Oubliez également les espaces de rangement à bord, franchement réduits.
Un V6 plaisant…
Avec tous ces moteurs turbos qui déboulent sur le marché, on en vient à oublier les délices d’un moteur atmosphérique ! Sur une sportive, c’est d’autant plus agréable que la réponse franche, la réactivité et la linéarité de la courbe de couple permettent une exploitation particulièrement aisée. Et question couple, ce moteur en déborde : il est parfaitement possible d’avancer rapidement sans dépasser les 3.000 tr/min. Au-delà, il pousse de manière exponentielle jusqu’à son apogée, à l’approche des 7.000 tr/min ! Dépasser ce régime n’offre que plus de bruit, mais on sent un certain ras-le-bol…
Ou presque ?
Avec sa boîte manuelle parfaitement étagée qui redonne automatiquement un petit coup de gaz au rétrogradage, on ne se lasse pas de profiter de cette belle mécanique. Un reproche tout de même : une sonorité bien trop étouffée… Assez sourde jusque 3.500 tr/min, sa voix rauque se mue en un grognement plus féroce à hauts régimes, mais le tout reste hélas fort assourdi ! Messieurs les ingénieurs, votre échappement sport ne l’est toujours pas assez ! Restent les vibrations, ressenties juste comme il faut : un vrai plaisir pour les amateurs !
Un comportement précis
Avec ses suspensions durcies (mais légèrement assouplies pour ce millésime 2015), la Nissan virevolte avec efficacité, freinant puissamment en entrée, s’agrippant au virage sans quasiment prendre de mouvement de caisse et ressortant comme une fusée grâce au différentiel autobloquant. Sur routes lisses et sinueuses, la Nippone claque des chronos d’authentiques sportives ! Attention, ce n’est pas une ballerine non plus, car en virage serré, elle fait ressentir sa masse importante.
Sur routes dégradées, la belle homogénéité se décompose. La Nismo percute plus sèchement dans les bosses et le conducteur trouvera vite la situation fort peu confortable ! L’homogénéité de la 370Z « standard » laisse donc des plumes dans cette métamorphose…
Confort en berne…
Moins fine que la 370Z « tout court », la Nismo est donc également un peu plus brute dans ses manières. Le confort s’en ressent, avec un amortissement ferme qui rappelle les orientations de la bête. Le moteur, pas vraiment sonore, se fait oublier… Hélas, diront certains… En revanche, les bruits aérodynamiques et de roulement ressortent d’autant plus ! Rajoutez à cela un volant non réglable en profondeur et des commandes viriles (surtout le levier de vitesse) et vous comprendrez pourquoi vous ne parcourrez pas 150 km quotidiennement à son bord…
Budget
En réclamant quelque 9.000 € de plus qu’une 370Z « classique », la Nismo fait cher payer ses quelques spécificités. Relativisions toutefois : à 45.400 €, elle reste toujours plus abordable qu’une Porsche Cayman, d’autant que l’équipement affiche « complet » ! La consommation se sera soldée par une moyenne de 12,8 l/100 km, ce qui paraît logique, au vu de la puissance disponible.
Conclusion
Avec son survêtement de sport, ses baskets flambants neuves et son tempérament brut de fonderie, la Nismo virilise l’image de la 370Z. Un futur collector, à n’en pas douter, qui s’adresse tant aux amateurs d’exclusivité qu’à ceux qui recherchent une monture plus flamboyante… Pour notre part, l’important surcoût demandé se justifie difficilement, d’autant que l’homogénéité du modèle traditionnel y laisse quelques plumes… Mais pour un tel achat, la raison a rarement son mot à dire…