Le segment des SUV moyens est important pour Opel. Si bien qu’au moment de développer le face-lift de mi carrière du Grandland, le constructeur a décidé de frapper un grand coup. De l’extérieur à l’intérieur en passant par ses motorisations hybrides, tout a évolué. Y compris son nom. Fini le « X », le SUV veut faire peau neuve et s’appelle désormais Grandland, tout simplement. Après sa désignation, la seconde modification qui saute aux yeux provient de son nouveau regard.

Sérieuses évolutions stylistiques

Le Grandland arbore un nouveau bouclier avant incluant l’Opel Vizor, signature de la marque. Si cette large calandre modifie de manière significative la face avant, le design arrière a beaucoup moins évolué. Seuls les feux ont été changés. La technologie LED est maintenant fournie de série. Le dessin de ce Grandland restylé est plus dynamique que celui de son prédécesseur, surtout dans la nouvelle finition GS Line. Cette dernière se caractérise principalement par une multitude de détails traités en noir brillant.

L’intérieur a également évolué. Le haut de la planche de bord a été totalement repensé autour de ce double écran qu’Opel nomme Pure Panel. Le conducteur fait face à une dalle de 12 pouces alors que l’écran central peut mesurer jusqu’à 10 pouces. Malheureusement, ce dernier embarque encore l’ancienne génération du système multimédia Stellantis. Ce qui signifie que les graphismes sont datés, mais surtout que la climatisation est constamment affichée sur les bords de l’écran. Des 10 pouces annoncés, seuls 6 ou 7 sont réellement utilisables. L’instrumentation digitale est plus intéressante. Suffisamment personnalisable, son ergonomie est simple, dépouillée et extrêmement claire. Le reste de la présentation est classique, mais bien finie notamment à grands coups de plastiques moussés. À noter qu’il y a encore de vraies commandes physiques pour la climatisation.

Vision nocturne et aides à la conduite 

L’équipement de l’Allemande est en progression, tout particulièrement du côté des aides à la conduite. En plus des classiques alertes frontales et autres avertisseurs d’angle mort, le SUV peut se doter, en option, d’une vision nocturne. Opel annonce également une la présence d’une fonction de conduite autonome de niveau 2. Quoi de mieux que l’autoroute allemande pour éprouver cette affirmation ? Une fois l’équipement activé, le Grandland conserve ses distances avec le véhicule qui le précède et maintient sa position dans la voie avec souplesse et confort. Ce système s’avère agréable pendant de longs trajets ou dans les bouchons lorsqu'il est associé à la boîte automatique.

Bloc essence peu alléchant, mais diesel intéressant

L’offre des motorisations thermiques n’a pas changé sous le capot du SUV. On retrouve le 1.2 l essence associé soit à boîte manuelle, soit à une automatique et le 1.5 l diesel uniquement équipé de la boîte auto. Le premier bloc est présent dans l’ensemble de la gamme, du Crossland à notre bestiau du jour. S’il nous avait agréablement surpris dans le petit SUV, ses 130 ch et 230 Nm de couple peinent à déplacer les 1.431 kg du Grandland. Dès le démarrage, il est assez bruyant dans l’habitacle avec une sonorité peu réjouissante. Quant à la boîte manuelle, son levier est mou et sa course est longue. La transmission automatique à 8 rapports est beaucoup plus confortable. Sans être d’une réactivité éclaire, elle passe les vitesses avec douceur. Bien qu’il soit également un peu bruyant, le bloc diesel l’est tout de même moins que l’essence. Ses 130 ch, mais surtout 300 Nm de couple sont plus adaptés au Grandland. S’il y a un moteur pour les gros rouleurs, c’est bien celui-ci, surtout que le constructeur annonce une consommation moyenne de 5,2 l selon les normes WLTP.

Aller plus loin en électrique !

Opel a très légèrement amélioré son offre hybride dans le Grandland. On retrouve toujours une traction disposant d’un seul moteur électrique et 225 ch et une 4 roues motrices équipée de deux blocs électriques pour une puissance totale de 300 ch. Dans les deux cas, la capacité de leur batterie est de 13,2 kWh. C’est la gestion de cette dernière qui a été perfectionnée pour parcourir pratiquement 65 km en mode 100 % électrique. Un chiffre qui paraît atteignable notamment grâce au mode de régénération d’énergie « B » qui permet la conduite à une seule pédale.

Opel veut vraiment que le maximum de kilomètres soit parcouru uniquement en électrique. À moins de forcer l’utilisation du moteur thermique, le Grandland privilégiera toujours sa batterie jusqu’à ce qu’il n’y ait plus du tout de jus. Et c’est une bonne chose. Car quand l’essence s’emballe, il est bruyant, sans vraiment faire avancer davantage l’Opel. Le Grandland préfère une conduite plus douce, coulée où l’électrique peut travailler un maximum. On peut alors profiter du silence et du confort du véhicule.

Inflation ? On ne connait pas 

Opel a fait évoluer beaucoup d’éléments dans et en dehors de son Grandland, mais pratiquement pas son prix. La version d’entrée de gamme équipée du moteur essence et d’une boîte manuelle est affichée à partir de 30.500 €. Quant à l’hybride rechargeable, il débute à 43.500 € soit seulement 50 petits euros supplémentaires par rapport au précédent « X ». Grâce à la taille de leur batterie et leurs rejets de CO2 situés sous les 50 gr/km, les versions hybrides sont 100 % déductibles.

Notre verdict 

L’Opel Grandland est une proposition intéressante, surtout dans sa version hybride rechargeable de 225 ch. Largement assez puissante, elle dispose d’une autonomie électrique suffisante pour couvrir les trajets du quotidien. Ni plus ni moins chère que la concurrence, le Grandland séduira des clients demandeurs d’un SUV hybride rechargeable familial, confortable et simple d’utilisation. 

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