L’Arteon est apparue pour la première fois en tant que concept-car en 2015, au Salon de Genève. Deux ans plus tard, le modèle de production de Volkswagen apporte un message clair : le coupé à 5 portes doit principalement convaincre les clients du segment premium par son design.

De quel modèle s’agit-il précisément ?

Vous vous souvenez de la Passat CC (devenue plus tard “CC” tout simplement) ? Cette Passat « avec une ligne de toit surbaissée » ou encore, cette Passat « coupé à 4 portes », a disparu du catalogue depuis quelques temps. L’Arteon reprend sa place. Pourtant, Volkswagen est catégorique sur la question : l’Arteon est située un cran au-dessus de la familiale. Ce qui se remarque par exemple, au niveau de sa longueur.

Quelle est sa taille alors ?

Cette voiture est vraiment grande. Bien plus en vrai qu’en photo. L’Arteon repose sur la plateforme MQB du groupe VW et affiche 4,86 m en longueur, 1,87 m en largeur et 1,45 m en hauteur. Mais ce qui frappe le plus, c’est l’empattement : 2,837 m. Avec ses dimensions, l’Arteon est comparable à… la Skoda Superb. Voilà qui promet une habitabilité royale !

Comment est l’ambiance à bord ?

La place ne manque pas, y compris à l’arrière. Les passagers les plus grands regretteront peut-être une garde au toit un peu faible à l’arrière, ligne du toit oblige, mais ils ont suffisamment de place pour les jambes. Le coffre propose de 563 à 1.557 litres de bagages, ce qui est un chiffre respectable. Pour le reste, l’habitacle sera familier à celui qui roule en… Passat ! Cela signifie que la finition est de qualité, mais qu’une étape supplémentaire est nécessaire pour atteindre le niveau premium auquel prétend l’Arteon.

Quelles sont les concurrentes de l’Arteon ?

Volkswagen parle de la BMW Série 4 Gran Coupé, qui reprend le même concept de coupé à 4 portes. VW précise également qu’en terme de longueur, l’Arteon est proche des BMW Série 5 et Mercedes Classe E. Nous y voyons également une certaine Audi… En effet, en termes de longueur, l’Arteon se situe juste entre les Audi A5 Sportback et A7. Et question prix ? Nous y reviendrons.

Que retrouvons-nous sous le capot ?

Lors de ce lancement, Volkswagen ne propose que des 2 litres : en diesel, nous retrouvons les 2.0 TDI de 150 et 240 chevaux et en essence, le seul 2.0 TSI de 280 chevaux. Pour le moment, ce dernier constitue l’offre la plus puissante. Plus tard suivront encore un 2.0 TDI de 190 ch, un 2.0 TSI essence de 190 ch et un… petit 1.5 TSI essence de 150 ch ! Aucun V6 n’est hélas prévu, ce qui aurait pourtant collé aux ambitions premium de cette Arteon.

Les moteurs sont-ils convaincants ?

Lors de cette première présentation, nous avons pu essayer les moteurs de pointe, donc les 2.0 TDI de 240 ch et 2.0 TSI de 280 ch. Dans les deux cas, ces moteurs étaient accouplés à une boîte automatique DSG à double embrayage et sept rapports, ainsi qu’à la transmission intégrale 4Motion. Les deux moteurs ne manquent pas de verve et détalent rapidement des starting-blocks : le 0 à 100 km/h est exécuté en 6,5 secondes pour la diesel et en 5,6 secondes pour l’essence. La DSG est ultra rapide, mais reste douce lors des changements de rapports. Le 2.0 TDI, pour sa part, est parfois un peu bruyant dans les tours, mais l’insonorisation est plus que satisfaisante dans les deux cas !

Est-elle plutôt dynamique ou confortable ?

Ce modèle est clairement plus dynamique que, nous y revenons, la Passat. Mais elle n’est pas non plus, exagérément sportive : la transmission intégrale 4Motion assure un comportement stable et efficace. Ce qui convient parfaitement à l’Arteon. Les deux finitions les plus élevées profitent de plus, du contrôle actif de l’amortissement, le DCC. Vous pouvez commander ce dernier les yeux fermés, de manière à ce que tout le monde trouve son compte en matière de confort et/ou de dynamisme. Bon à savoir : nos voitures reposaient sur des jantes de 20 pouces. Celles-ci nous semblaient un brin exagérées, mais VW propose de série des jantes de 17 ou 18 pouces pour l’Arteon.

Qu’en est-il de la sécurité ?

Elle est hyper étendue ! De série, vous retrouverez le freinage d’urgence, la surveillance des angles morts, l’assistant de parking avec caméras et même le régulateur de vitesse adaptatif et l’alerte de fatigue ! Le régulateur de vitesse prend de plus les informations du système de navigation en compte et adapte automatiquement la vitesse de la voiture aux panneaux d’entrée de village et autres panneaux de signalisation. Même les ronds-points, virages et carrefours sont pris en considération ! L’alerte de fatigue analyse quand le chauffeur n’actionne plus les pédales et, en situation d’urgence, pose la voiture sur le côté de la route.

Combien coûte l’Arteon ?

Volkswagen affiche l’Arteon au catalogue à partir de 40.470 €. Vous repartirez du showroom avec le 2.0 TDI de 150 ch. Les Allemands proposent également des finitions plus luxueuses et plus sportives. La première s’appelle « Elegance » et commence à partir de 42.820 €. La R-Line, plus sportive, est la seule version à proposer chez nous, le 2.0 TDI de 240 ch et le 2.0 TSI de 280 ch. Pour ces modèles, vous payez respectivement 52.160 € et 51.920 €. En comparaison : une BMW Série 4 Gran Coupé au moteur 2 litres diesel de 150 ch, la 418d, coûte 39.450 €. Une Audi A5 Sportback avec un 2.0 TDI de 150 ch revient à 40.350 €. Pour sa part, l’A7 n’est disponible en diesel qu’avec un V6 3.0 TDI et coûte un minimum de 56.660 €.

En conclusion ?

Avec son Arteon, Volkswagen a de nouveau un coupé à 4 portes au catalogue. Elle se différencie suffisamment de la Passat pour justifier sa position au sommet de la gamme. Elle lorgne clairement du côté de la concurrence premium, ce qui se remarque hélas au niveau des tarifs. Certes, sa finition n’est pas irréprochable non plus, mais elle fait plus que se rattraper avec une habitabilité et un équipement sécuritaire impressionnants. Son design est certainement un argument de poids. Pas de doute donc, l’Arteon est un ajout bienvenu au sein du catalogue Volkswagen !