Lancé en 2017, le SUV compact Arona est devenu rapidement un pilier de la gamme Seat. Le constructeur espagnol en a déjà écoulé près de 400.000 unités. Un succès qui se confirme aussi en Belgique : l’Arona totalise à elle seule 27 % des ventes de Seat sur notre marché. C’est plus que sa sœur plus « terre à terre » Ibiza (13 %), avec laquelle elle partage ses entrailles techniques. Et qui bénéficie, d’ailleurs, aussi de la même mise à jour de mi carrière en cet été 2021.
Extérieurement, l’Arona profite tout de même d’une évolution un peu plus marquée que sa petite sœur à l’occasion de son face-lift grâce à l’apparition d’un pare-chocs avant redessinés intégrant de nouveaux phares antibrouillards ronds. Cela modernise sa face avant. D’autant plus que l’Arona profite aussi de son remodelage pour généraliser ses phares LED en série à toutes ses versions.
Signature manuscrite
À l’arrière, les plus attentifs remarqueront l’apparition d’un nouveau diffuseur ainsi que d’un spoiler retravaillé. À l’instar des dernières créations de Seat, l’Arona hérite aussi dorénavant d’une signature manuscrite sur le bas de son hayon. Le logo Seat serait aussi nouveau. Mais, honnêtement, cela ne nous a pas sauté aux yeux…
Pour être complet, notons également l’apparition de nouvelles jantes, d’une nouvelle ligne de finition Xperience, ainsi que de nouvelles teintes au catalogue (caisse et pavillon) offrant d’inédites combinaisons. À l’instar du sympathique biton mêlant la nouvelle teinte « Dark Camouflage » et le nouveau toit « Candy White » de notre modèle d’essai.
Les évolutions les plus frappantes se remarquent néanmoins quand on se glisse au volant. Dans l’ensemble, l’impression de qualité progresse à bord de l’Arona grâce à l’apparition d’un matériau moussé sur le sommet de planche de bord, de nouvelles bouches d’aération rétroéclairées et d’un nouveau volant plus flatteur. On note néanmoins encore la présence de quelques plastiques durs assez basiques par endroit. Mais globalement, la qualité perçue de l’Arona progresse dans le bon sens.
Cockpit Digital
La petite Espagnole gagne aussi en modernité grâce à l’apparition de nouveaux écrans. Devant ses yeux, le conducteur peut dorénavant retrouver un grand cockpit digital de 10,25 pouces. Configurable du bout de doigts, depuis les commandes installées sur le nouveau volant, il permet de jongler entre différents affichages assez clairs et lisibles.
Ce cockpit digital se complète avec un second écran central plus grand que précédemment : 8,5 pouces en série ou 9,2 pouces en option. Flottant et trônant au milieu de la planche de bord, il tombe parfaitement devant les yeux. Le grand écran de notre modèle d’essai s’est également démarqué par sa bonne réactivité pour ce niveau de gamme. Mais, à l’usage, on apprécie surtout que l’Arona ne pousse pas le bouchon de la « dématérialisation » aussi loin que sa sœur Leon et qu’elle conserve certaines touches physiques. Notamment celles de la climatisation ou celles permettant de basculer d’un mode de conduite à l’autre. À l’usage, c’est plus pratique que le « tout à l’écran »…
Hola Hola
Les plus connectés apprécieront l’apparition d’une carte eSIM intégrée, donnant accès aux services en ligne du Seat Connect. Dans le même temps, la nouvelle fonctionnalité Full Link sans fil permet de se connecter via Android Auto ou Apple CarPlay sans devoir raccorder physiquement son smartphone à son véhicule. On a oublié de « discuter » avec l’Arona pour tester la fonction pendant notre court essai, mais sachez que le SUV compact peut dorénavant aussi jouir d’une reconnaissance vocale dite « naturelle », prête à vous répondre après l’instruction « Hola Hola ». Enfin, l’Arona profite aussi de ce restylage pour moderniser son équipement. Notamment ses aides à la conduite. Dorénavant, l’Arona peut par exemple jouir d’un système d’aide à la conduite semi-autonome en combinant le Travel Assist et le Lane Assist. Ça, on l’a testé sur l’autoroute. Et il fonctionne très bien…
Techniquement, en revanche, rien ne change. Les motorisations diesel, proposées au lancement du modèle en 2017, ayant déjà été abandonnées dernièrement, on ne retrouve à nouveau plus que des moteurs sirotant de l’essence ou du gaz naturel sous le capot de l’Arona. Les clients espérant pouvoir commander une version micro-hybride seront déçus : l’offre n’en intègre toujours pas. Du moins pas pour le moment. Actuellement, la « nouvelle » Arona reste proposée avec le bloc trois cylindres 1.0 TSI en 90 ch (boîte 5 manuelle) ou 110 ch (boîte 6 manuelle ou 7 DSG) ainsi qu’avec le plus musclé quatre cylindres 1.5 TSI de 150 c h (boîte 7 DSG uniquement). La version 1.0 TGI, au gaz naturel, de 90 ch (boîte 6 manuelle) reste également proposée pour les amateurs. La grille tarifaire oscille entre 18.800 € pour la version d’accès assez dépouillée (1.0 TSI 95 Reference) et 28.340 € pour la version de pointe (1.5 TSI 150 DSG Xperience).
En route, cette Arona « modernisée » roule, sans surprise… comme une Arona ! Autrement dit, elle présente un compromis convaincant entre confort (malgré un filtrage un peu ferme, sauf avec l’amortissement réglable optionnel) et dynamisme (mais sans se montrer particulièrement agile). À l’usage, on appréciera aussi son bon rapport entre encombrement extérieur (4,15 m) et habitabilité ainsi que son volume de coffre généreux de 400 l (sauf en TGI, puisqu’il fond alors à 282 l).
Notre verdict
Le face-lift « technologique » de l’Arona augmente légèrement sa grille tarifaire. Mais, avec un cœur de gamme fixé autour de la barre des 23.500 € (1.0 TSI 110 ch Move !), la petite Espagnole reste compétitive tout en offrant un habitacle modernisé prêt à tenir tête à la concurrence pour encore quelques années supplémentaires… Un choix plutôt rationnel pour une petite famille aimant les technologies « connectées ».