Cela fait longtemps que les breaks ne se contentent plus d’une poupe taillée à la serpe. Même ces variantes « pratiques » peuvent prétendre à une certaine coquetterie ! Ce constat s’applique bien sûr aussi à la dernière génération en date de Seat Leon !
Porte-à-faux étiré
Dans sa mutation de berline en break, la Seat Leon n’étire pas son empattement. En fait, pour se démarquer de sa cousine VW Golf VIII, la Leon avait déjà opté pour un « long » empattement en berline (2.686 mm contre 2636 mm). En revanche, le porte-à-faux arrière s’étire sensiblement : +27,3 cm. Il passe de 79,5 cm sur la berline à 106,8 cm sur le break. Visuellement, l’intégration semble toutefois assez réussie. Chacun jugera selon ses goûts, mais cette Leon Break ne donne pas trop l’impression de se balader avec un sac à dos !
Habitabilité généreuse
Aux places arrière, rien ne change donc par rapport à la Leon berline que nous découvrions dernièrement. L’espace habitable reste ainsi largement suffisant puisque c’était déjà une qualité de la Leon. Il est même un poil meilleur du côté de la garde au toit grâce à un pavillon plus droit (97,7 cm contre 96,9 cm) sur le break.
Fonctionnel…
Mais c’est bien sûr côté coffre que les choses changent. La première bonne nouvelle concerne l’accessibilité. Peu pratique sur la Leon en raison d’un seuil de chargement élevé, le coffre devient nettement plus fonctionnel sur la version Break. Avec le double plancher en position haute, le seuil de chargement est affleurant. Si on pinaille un peu, on notera tout de même que le bouclier arrière reste assez proéminent et donc un peu gênant au niveau des genoux.
… et généreux
La seconde bonne nouvelle concerne le volume. Restant fixé à 380 l sur la berline, comme sur la précédente génération de Leon, le volume de coffre grimpe ici à 620 l (avec le double plancher abaissé). On tutoie les références de la catégorie. À titre de comparaison, la cousine Skoda Octavia Combi, championne du genre, propose 640 l.
À l’usage, on appréciera les formes régulières facilement exploitables du coffre, la présence d’une prise 220 volts et le cache-bagages automatique.
En revanche, notez qu’il n’est pas possible de rabattre le siège passager avant en tablette pour transporter des objets très longs, même en option.
Très (trop…) dépouillée
Aux places avant, on retrouve bien sûr le tableau de bord très dépouillé caractéristique de la dernière génération de Leon. S’il faut lui reconnaître une certaine élégance (et souligner la qualité perçue de l’ensemble), il faudra souvent multiplier les manipulations pour arriver à ses fins…
Efficace
Sur la route, la Leon Break fait preuve d’une grande efficacité, mais semble avoir perdu un peu du « sel » qui caractérisait les précédentes Leon. Le confort de marche y gagne toutefois dans l’opération. Surtout avec l’amortissement piloté optionnel DCC (offrant un très large spectre de réglage individuels) comme sur notre modèle d’essai.
Pas de 110/115 ch
Sur le plan mécanique, la Leon Break reprend pour le moment les moteurs de la Leon 5 portes à l’exception du 1.0 TSI de 110 ch en essence (mais conserve le petit 1.0 TSI de 90 ch afin de présenter un prix d’appel fixé à 22.085 €) et, plus curieusement, du 2.0 TDI 115 ch. En diesel, seul le 2.0 TDI 150 ch avec sa boîte automatique DSG est ainsi proposé à partir de 30.360 €. Le cœur de gamme essence 1.5 TSI est proposé quant à lui en 130 ch (25.215 €) et 150 ch (25.860 €) en boîte manuelle ou en 150 ch avec la boîte DSG et une microhybridation 48 volts (28.560 €). Ce qui représente, dans tous les cas, un supplément contenu à 875 € par rapport à la berline équivalente.
Notez que d’autres mécaniques, notamment des versions hybrides rechargeables, arriveront plus tard.
Notre verdict
Dans sa robe Break, la Leon augmente sensiblement ses aspects pratiques sans exiger un supplément trop élevé. Mais il faudra certes encore s’habituer à son habitacle très dépouillé.