Pour la première fois, Seat décline la Leon en break. Mais soyez rassurés, la belle Ibère ne s’est pas pour autant muée en vulgaire bétaillère ! Le dessin est préservé : racé, élégant et avec ce qu’il faut de dynamisme pour rappeler que Seat est l’élève turbulent de la famille VW. Bref, ST ou pas, une Leon reste un beau coup de crayon !
Un lac artificiel
Avant de prendre les commandes de la belle Seat, jetons un œil au lac qui la borde : le Lac de Sainte Croix ! Situé dans la province « Provence-Alpes-Côte d’Azur », ce lac aux reflets d’émeraude jouit d’une position exceptionnelle, surveillé qu’il est par le château d’Aiguines et entouré de reliefs montagneux. Une perle, mais… artificielle ! Il s’agit en effet d’une retenue mise en eau en 1973 suite à la construction d’un barrage.
Douce et facile
A l’image de ce lac paisible mais à l’écrin naturel spectaculaire, la Leon ST se veut douce comme un agneau, en dépit d’une plastique jouant la carte de la sportivité. Les commandes faciles à appréhender, le moteur docile et la commande de boîte d’une grande douceur sont un régal à l’usage ! Et si le conducteur ne trouve pas grand-chose à critiquer durant les premiers mètres, les passagers sont ravis eux aussi !
Du coffre !
En effet, l’habitabilité se veut correcte aux quatre places et les passagers profitent d’un coffre étonnement vaste : 587 litres sous tablette ! Les contraintes de style ont donc préservé la fonctionnalité. Armée de ce coffre, la Leon ST reste un (petit) cran derrière les Peugeot 308 SW, Skoda Octavia Combi et VW Golf Variant mais devance quasiment… tout le reste ! Besoin de plus d’espace ? La banquette rabattable dégage un plancher plat et 1470 litres de volume.
A l’assaut
Après avoir flâné dans la rues de la petite bourgade de Les Salles-sur-Verdon, prenons la direction d’Aiguines pour ensuite bifurquer sur la D71 qui longe le Grand Canyon du Verdon. Frissons garantis ! Le Verdon, cours d’eau à la spectaculaire couleur verdâtre, y a creusé un immense canyon. Falaises abruptes et dénivelés impressionnants forment une atmosphère unique, ensorcelante et rappelant au quidam qu’il n’est qu’un grain de sable dans l’immensité de l’Univers…
Boîte 5… Seulement…
Armes et bagages plombent notre Leon de nombreuses dizaines de kilogrammes. Pourtant, le 1.6 TDI ne démérite pas : sa bonne volonté l’aide à gravir les côtes avec suffisamment de souplesse et jamais, on ne ressent vraiment l’impression de forcer la mécanique. La boîte 5, en revanche, avoue ses limites avec un trou entre les deuxième et troisième rapports, ce qu’une boîte à 6 rapports aurait épargné. A tout prendre, la boîte automatique DSG à 7 rapports n’est donc pas un mauvais choix…
Comportement serein !
Sur cet itinéraire tortueux, la Leon ST fait un bel étalage de ses qualités. Direction précise, train avant assez mordant et amortissement confortable et efficace, le châssis de cette nouvelle Leon se révèle être une incontestable réussite. Certes, on a un peu perdu de l’incroyable mordant de la précédente mouture, mais l’impressionnant gain en confort finit par mettre – presque – tout le monde d’accord.
Chaleur de l’habitacle ?
Dans un environnement aussi majestueux, l’habitacle de la Leon paraît toutefois assez stérile. La qualité d’assemblage et les matériaux sont de qualité, mais la présentation manque de ce petit grain de folie que l’on espère trouver sur une voiture ibérique. Mais là encore, on finit par y trouver son compte : ergonomie au sommet, équipement multimédia complet et intuitif, ordinateur de bord pratique, tout y est !
Consommation ridicule !
Au final, sur un long trajet alternant routes, autoroutes et villes, notre moyenne n’aura pas excédé 4,9 l/100 km ! Un résultat assez impressionnante qui compense la faible quantité du réservoir.
Tarifs
Les prix démarrent à 21.680 € pour la finition Reference en association avec ce moteur diesel TDI 105. Pour la plus coquette exécution « Style », il faudra débourser 23.400 €. Bon à savoir, les options sont assez peu onéreuses.
Conclusion
Fidèle servante, la Leon ST n’aura certainement pas failli à sa tâche. Confortable et spacieuse sur longs parcours, assez dynamique sur routes tourmentées et douce sur itinéraire urbain, elle semble à l’aise dans toutes les situations. Les puristes regretteront peut être un caractère plus effacé qu’auparavant, mais c’est le prix à payer pour une homogénéité totale. Un véritable outsider à considérer !