Le constructeur tchèque n'est peut-être pas immédiatement reconnu comme un spécialiste du 4x4, mais il peut se vanter d'une longue tradition. Les premières expériences avec quatre roues motrices ont commencé dans les années 30 et en 1999, lorsque la première génération de l'Octavia a eu l'honneur d'être la première Skoda moderne équipée de quatre roues motrices. Par la suite la Superb, le Yeti et aujourd'hui le Karoq et le Kodiaq bénéficient de la traction intégrale.
Il ne faut pas s'étonner que les plus gros pourcentages d’acquéreurs de Skoda à traction intégrale proviennent du marché domestique, à savoir l'Allemagne et la République tchèque, suivis de la Suisse, de la Grande-Bretagne, de la Suède et de l'Autriche. Notre pays prend une part plus modeste. Le Kodiaq domine le classement : environ un Kodiaq sur trois est choisi avec quatre roues motrices. Sa capacité de remorquage allant jusqu'à 2,5 tonnes pourrait en être la raison.
Une gamme
Aujourd'hui, la gamme 4x4 de Skoda couvre quatre modèles : l'Octavia, la Superb, le Kodiaq et le Karoq. L'Octavia ne se limite pas aux versions baroudeuses appelées Scout : la berline ordinaire, le break Combi et même la RS peuvent également être équipées de quatre roues motrices. Idem pour la Superb : les versions berline et break, ainsi que les versions plus sportives « Sportline » sont disponibles en 4x4. Visuellement, aucune différence n’apparaît entre les versions 4x4 et les versions à traction avant sauf si vous optez pour une version Scout bien sûr !
Sous leur robe, les Skoda 4x4 utilisent un système bien connu au sein du groupe VW, à savoir l'embrayage multidisque Haldex. Depuis l'Octavia 4x4 de 1999, il en est déjà à sa cinquième génération et est entièrement automatique. L'électronique enregistre les problèmes de traction sur l'essieu avant ou arrière et peut envoyer le couple à l'autre essieu en une fraction de seconde. Comme l'assistance à la conduite, la stabilité et le contrôle de traction ont évolué, la cinquième génération de traction intégrale intelligente est plus réactive et plus légère qu'auparavant.
Dans la pratique, la transmission intégrale de tous les modèles Skoda est techniquement identique, et s'articule d’abord sur les roues avant, avant d'impliquer les roues arrière. Seule la répartition du couple diffère d'un modèle à l'autre : par exemple, en conduite sportive, l'Octavia RS 4x4 enverra plus de puissance aux roues arrière que le Kodiaq. L'empattement, le centre de gravité et le moteur ont également une influence sur la gestion des quatre roues motrices, explique Skoda.
Au banc d'essai
Dans le Grand Nord, Skoda avait concocté des essais pointus. Afin de faire la différence entre la traction avant et la traction intégrale, les deux versions du Kodiaq ont été mises faces à face. L'objectif : un départ arrêté sur un sol enneigé ! La différence est immédiatement perceptible : la traction avant essaie vainement de trouver l'adhérence alors que sur la 4x4, les roues arrière se sont tournent justre pour faire avancer le véhicule.
Ensuite, l’expérience se passe dans les bois pour une sortie en neige profonde et poudreuse avec les Kodiaq et Karoq. Ils disposent tous deux d’un mode « off road » avec un mode spécifique « neige » . Le résultat est remarquable : le grand Kodiaq dispose évidemment d’une garde au sol suffisante avec des angles d’attaque, de franchissement et de fuite confortables, mais surtout le petit Karoq s’en tire courageusement et émerge grâce à une assistance bien commode qui le transforme en un vrai petit baroudeur.
Les Tchèques ont gardé le meilleur pour la fin: un circuit sur une surface enneigée et gelée, avec pour but d'essayer tous les modes de conduite et les réglages de l'ESP. En premier lieu, cela signifie qu’en mode de conduite normale, afin de limiter les dommages, l'électronique réduit immédiatement la puissance dès que la perte d'adhérence sur les roues est enregistrée. Si vous supprimez l'ESP, vous sentirez le fonctionnement des quatre roues motrices : après un léger sous-virage, l'arrière viendra en renfort. Les vrais joueurs réussissent ainsi à créer de magnifiques figures contrôlées à quatre roues motrices.
L'addition
Une Octavia à quatre roues motrices peut être commandée à partir du 1.8 TSI en version essence (30 405 €) ou du 2.0 TDI (29 670 €). Pour le Karoq, seul le 2.0 TDI est disponible en 4x4, ce qui vaut 32.990 €. Le Kodiaq quatre roues motrices est disponible en version 1.4 TSI (33.670 €) ou 2.0 TDI (35.740 €). La Superb démarre également en version à quatre roues motrices avec le 1.4 TSI (32.735 €) ou avec le 2.0 TDI (35.065 €). Pour les versions 4x4, il faut compter 1.550 € supplémentaires pour l'Octavia, 1.960 € pour la Superb et environ 1.930 € pour le Kodiaq.
Le verdict
Un examen de conduite classique n'était pas le but de notre aventure finlandaise. L'environnement et les pneus n'étaient pas représentatifs : par exemple, tous les modèles de test étaient montés avec des pneus cloutés, ce qui n’est autorisé dans notre pays que dans des conditions strictes.
Les clients belges ne bénéficient pas tous de la traction intégrale : pour leur usage quotidien, la traction avant classique est plus que suffisante. Néanmoins, ceux qui optent pour le 4x4, par exemple, pour remorquer plus facilement des remorques plus lourdes, peuvent compter sur Skoda pour disposer d'un système éprouvé qui a fait ses preuves depuis cinq générations.