Luca di Montezemolo a pourtant tout gagné avec la Scuderia, tout en concourant au redressement économique du constructeur italien, avec un bénéfice net de près de 250 millions € enregistré en 2013, et des ventes qui explosent. Mais ces derniers mois ont aussi été marqués par de très mauvais résultats enregistrés en Formule 1, qui fait office de vitrine pour le constructeur.

Le ton avait été donné il y a quelques jours par Marchionne, lorsqu'il avait lâché une phrase lourde de sens, visant di Montezemolo : "Personne n'est indispensable"… Son départ vient d'être acté par l'intermédiaire d'un communiqué de presse : "Luca di Montezemolo quittera, à sa demande, la présidence de Ferrari à partir du 13 octobre prochain. La présidence sera assurée par l'administrateur délégué de Fiat, Sergio Marchionne." Et le principal intéressé d'ajouter : "C'est la fin d'une époque, j'ai décidé de quitter la présidence après 23 ans merveilleux et inoubliables, sans oublier les moments passés aux côtés d'Enzo Ferrari dans les années 1970. Ferrari est la plus belle entreprise du monde. C'est un grand privilège et un honneur de l'avoir dirigée."

Ce changement de direction en dit long sur les intentions de l'actionnaire majoritaire FCA, et de son boss Sergio Marchionne. Ferrari, qui jouissait jusqu'ici d'une certaine indépendance, va désormais basculer sous la coupe du groupe FCA, avec des choix stratégiques qui risquent de passer du passionnel au rationnel. La fin d'une époque donc.