« C’est l’même partout, savez-vous… »
En Europe, le segment des berlines familiales a perdu quelque 3,2 % de part de marché. Ce qui n’est pas rien ! Mais il faut dire que de nouveaux genres automobiles ont pointé le bout de leur nez. En Belgique, c’est nettement moins dramatique : moins 0,1 % et une part de marché nettement supérieure à la moyenne européenne. Le Belge serait-il conservateur dans ses choix ? Pas seulement, les entreprises ont également un gros mot à dire, monopolisant 58 % des ventes !
Et la Mondeo dans tout ça ?
Elle ne se porte pas trop mal, merci ! La reine du segment, c’est incontestablement la VW Passat (et CC), suivie de près par la Skoda Octavia. La Mondeo arrive en troisième place. Bien sûr, on oublie ici le segment premium, qui joue dans une autre catégorie (BMW 3, Mercedes C, Audi A4 et Lexus IS). En revanche, cette bonne vieille tradition qui stipule que l’Européen du Nord n’est pas très friand des versions à 3 volumes (avec malle de coffre) se confirme ici aussi : seuls 3 % des Mondeo vendues comportaient 4 portes, contre 42 % de 5 portes et 55 % de Clipper (break). En clair, pour la période post-facelift, il n’y a pas de secret, la berline tricorps s’efface de la gamme. En revanche, ce qui est moins logique, c’est qu’en dépit du fait que 99 % (!) des Mondeo sont vendues avec une motorisation diesel, l’importateur propose une palette étendue en essence avec pas moins de 4 moteurs !
Des moteurs, parlons-en !
En diesel comme en essence, la Mondeo offre un large choix. Commençons par celles qui carburent au mazout : le 2.0 TDCi est décliné à toutes les puissances : 115, 136 et 163 chevaux ! Toutes ces motorisations s’agitent au travers d’une boîte mécanique à 6 rapports ou, uniquement dans le cas des deux dernières citées, via la boîte Powershift automatique à double embrayage et bain d’huile à 6 rapports. Pour coiffer cette gamme, et c’est là la grande nouveauté, Ford présente un nouveau 2.2 TDCi à la coquette puissance de 200 chevaux ! Question couple, ce dernier est plutôt velu : 420 Nm de 1.750 à 3.000 tr/min, voire 450 Nm avec l’overboost ! De manière plus raisonnable, un 1.6 TDCi est également prévu pour les mois à venir…
En essence, la gamme se compose d’un 1.6 ECOboost de 160 chevaux avec boîte manuelle 6 vitesses, d’un 2 litres atmosphérique de 145 chevaux pouvant avaler de l’E85 et du nouveau 2 litres ECOboost en 203 ou 240 chevaux. On peut donc dire adieu au musical 5 cylindres de 2.5 l ; les normes antipollution et sa consommation conséquente auront finalement eu raison de lui. La nouveauté, c’est le 2.0 ECOboost de 240 chevaux : il accumule une série impressionnante de technologies de pointe, comme l’injection directe, la suralimentation par turbo et le calage variable de la distribution. Voilà qui explique un couple d’enfer : 340 (voire 360 avec overboost) Nm à 1.900 tr/min et jusqu’à 3.500 tr/min ! Si tout ceci ne vous parle pas franchement, sachez que c’est plus ou moins équivalent à un bon gros 6 cylindres de 3.5 l atmosphérique (sans turbo) ! Et la musique ? Les ingénieurs y ont pensé, avec une membrane vibrante qui retransmet les notes rondes et profondes du moteur dans l’habitacle. Question transmission, les deux 2 litres ECOboost ne sont disponibles qu’avec la boîte Powershift.
Détails de style
S’il est possible de reconnaître ce modèle facelifté au premier coup d’œil, c’est principalement grâce à ses lampes diurnes (LED) sur le pare-chocs avant... Du moins si l’option a été cochée ! Pour les autres modifications, il s’agira d’avoir le regard plus fin ! Et de fait, on note un nouveau capot, de nouveaux boucliers avant et arrière, des feux arrière à LED et un entourage de vitres totalement chromé. Bien peu de choses en somme et qui ne transcendent rien à l’allure dynamique de la voiture. Dans l’habitacle, on note quelques progrès de finition avec des matériaux plus nobles, une console centrale redessinée, de nouvelles poignées de porte et un éclairage de l’habitacle à base de LED. Et voilà !
Sécurité, maître-mot
Cette nouvelle Mondeo s’équipe d’un bel arsenal sécuritaire : alerte de franchissement involontaire de la ligne blanche, détecteur de vigilance du conducteur (via une série de données et de capteurs, un système déclenche – ou non – un système d’alerte invitant le conducteur à se reposer), de nouveaux feux de route automatiques (passage code-grands phares automatique), système de surveillance des angles morts (une boule orange située dans le rétroviseur indique au conducteur la présence d’un véhicule dans l’angle mort), le régulateur/limiteur de vitesse, la caméra de recul et la sécurité enfant arrière à commande électrique.
Pour le confort
Deux nouveaux systèmes de navigation font leur apparition. Le tout est affiché sur un écran de 7 pouces. Quant à la stéréo, il est désormais possible de passer commande d’une « Premium Sound System », à 8 canaux et d’une puissance de 265 Watts.
Pour consommer moins
Ce sont trois nouveaux dispositifs que Ford a mis en place pour revoir la consommation et les émissions à la baisse. Tout d’abord, on note l’apparition du volet d’air piloté, situé dans la calandre devant le radiateur. Il s’ouvre et se ferme dans des positions intermédiaires pour réduire la traînée aérodynamique tout en optimalisant le refroidissement du moteur. Ensuite, le système de charge par récupération de l’énergie cinétique s’assure que le niveau de charge de la batterie est toujours à son niveau optimum tout en diminuant la résistance de l’alternateur en accélération. Enfin, et là il s’agit d’aider le conducteur, le « Ford Eco Mode » vous aide à conduire de manière plus « éco », en vous aidant à vous perfectionner sur certains points. Bref, retour sur les bancs et apprenez les leçons que vous donne votre monture !
Sur la route
Toujours aussi habitable, la Mondeo affiche certes un habitacle plus raffiné, mais quelques bruits de mobilier persistent ça et là. Pour l’occasion, Ford avait mis à notre disposition les deux nouvelles motorisations : 2.0 ECOboost essence de 240 chevaux et le 2.2 TDCi de 200 chevaux. Sur le plan du comportement routier et du confort, elle n’a pas perdu une ride : son comportement est toujours aussi agile et sa suspension, aussi tolérante. Ce qui est d’autant plus vrai avec le moteur essence, plus léger sur le train avant et permettant un meilleur placement en virage. Ce moteur est bien dans la philosophie d’une grande berline, en dépit d’un rendement élevé : souple et élastique, il s’apprécie surtout à bas et moyen régime. Sa sonorité travaillée est ronde sans être spectaculaire pour autant. La boîte Powershift s’avère efficace, sans pour autant prétendre au niveau d’une DSG de chez VW. En diesel, on travaillera principalement aux régimes les plus faibles, où le couple de camion tire vigoureusement la carlingue ! Impressionnant, mais est-ce bien nécessaire ?
Les prix
La bonne nouvelle, c’est que les tarifs ne bougent pas : 25.750 € pour la diesel en finition de base, Trend. De base, c’est vite dit, car l’équipement est plutôt du genre complet : climatisation automatique bizone, volant et levier de vitesses en cuir, antibrouillards, airbags genoux conducteur, radio avec commandes au volant…