La troisième et dernière journée du rallye d’Argentine était celle de tous les dangers et avait mal débuté pour Duval. Toujours en recherche d’une crédibilité auprès de son patron Guy Fréquelin, le réveil se fit dans la douleur puisqu’il ne réalisait que le 13e temps dans la première spéciale du jour (ES18), à près de 28" d’un Sébastien Loeb décidément en grande forme ! Constamment menacé par la Xsara Kronos de Stohl, François se devait de réagir et, tout en se montrant prudent - n’oublions pas que c’est l’hiver là-bas - il retrouva son rythme et signa à nouveau le 7e chrono alors que Gardemeister offrait le scratch à Ford. Dans la spéciale suivante, le pilote belge ne put faire mieux qu’une onzième place ! L’inquiétude pouvait se sentir dans le clan des « chevrons ». Il ne restait alors que les deux super spéciales à parcourir. Comme pour conjurer le sort, c’est un François tout retrouvé qui évacuait toute pression en s’offrant un feu d’artifice. Sixième dans la 21, remportée par la Mitsubishi de Rovanpera, il réalisait un final convaincant en arrachant le 3e chrono ! Murir Les performances en dent de scie de Duval ne reflètent pas la réalité. Tout le monde reconnaît son talent inné pour le pilotage, mais sa mise à pied et son remplacement par son idole Carlos Sainz et le fait de constituer un nouveau duo avec Sven Smeets, l’a incité tout au long de ce week-end à évoluer avec prudence. Sa 7e place apporte des points à Citroën et en ce sens, il remplit son contrat, mais l’on sent ce nouveau tandem bien né et prêt à passer la vitesse supérieure. Au-delà des chiffres, cette regrettable expérience ne lui a en fait apporté qu’encore plus de maturité. Comme quoi, dans tout malheur, il y a toujours du bon à prendre ! Loeb détrône Auriol ! Avec six victoires consécutives, le pilote Citroën efface des tablettes le nom de Didier Auriol qui détenait ce record depuis 1992 ! Pour rappel, c’est au volant de sa Lancia que l’ambulancier de Milliau réalisa cet exploit. Même en privé Autre motif de satisfaction de lointain déplacement argentin, c’est la constance des deux Citroën Xsara du préparateur belge Kronos. Stohl a plus que confirmé ses prestations chypriote (2e du général) en luttant tout au long de ce rallye avec Duval. Il a de plus lui aussi signé des chronos dans le top 3 ! Pons qui était retombé à la 12e position suite à une légère sortie de route à la fin de la deuxième journée, a pris le taureau par les cornes afin de rentrer au parc fermé à la 10e place finale. La 220e pour Michelin En remportant ce rallye d’Argentine, Sébastien Loeb et l’équipe Citroën ont offert à Michelin sa 220e victoire mondiale depuis 1973 ! Michelin alimente également le compteur d’un autre record… en remportant 16 des 25 Rallyes d’Argentine organisés depuis 1980. La première victoire remonte à 1981 avec un certain Guy Fréquelin (Talbot Sunbeam Lotus) ! © Patrick Hayot Classement final 1 Loeb Sébastien / Elena Daniel Citroën Xsara WRC 2 Grönholm Marcus / Rautiainen Timo Peugeot 307 WRC à 0:26,1 3 Solberg Petter / Mills Philip Subaru Impreza WRC 2005 à 1:05,3 4 Gardemeister Toni / Honkanen Jakke Ford Focus RS WRC 04 à 2:38,0 5 Rovanpera Harri / Pietilainen Risto Mitsubishi Lancer WRC05 à 2:43,6 6 Martin Markko / Park Michaël Peugeot 307 WRC à 4:22,2 7 Duval François / Smeets Sven Citroën Xsara WRC à 5:29,1 8 Stohl Manfred / Minor Ilka Citroën Xsara WRC 2004 à 5:42,9 9 Atkinson Christopher / Macneall Glenn Subaru Impreza WRC 2005 à 5:59,2 10 Pons Xavier / Del Barrio Carlos Citroën Xsara WRC 2004 à 8:25,1

Source : FIA