Freddy Loix et Robin Buysmans ont été contraints à l’abandon à l’issue de la 9e étape spéciale du Belgium Ypres Westhoek Rally. Le bris d’une petite pièce en aluminium, entre le vase d’expansion et le moteur, a incité l’équipage à s’arrêter afin de préserver la mécanique. Dommage : jusque là, la VW Polo Super 2000 avait fait preuve d’une compétitivité exceptionnelle.
« Manifestement, ce n’était pas notre rallye », commentait sobrement Freddy Loix samedi après-midi, sur la grand-place d’Ypres. L’animateur de la 1ère partie du rallye belge le plus huppé de la saison était devenu, quelques minutes plus tôt, un spectateur obligé.
Vendredi en fin d’après-midi, le Limbourgeois avait joué les premiers rôles, imposant sa VW Polo parmi les voitures d’usine… « Avant le départ, j’avais le sentiment que nous avions effectué du bon travail dans le développement de notre Super 2000, racontait le pilote, et les chronos m’ont conforté dans cette opinion. Il était réjouissant de constater que notre VW Polo Super 2000 était dans le coup alors que cette course réunissait quatorze voitures de cette catégorie, certaines directement soutenues par des usines. »
Freddy et Robin avaient pourtant dû composer avec des circonstances difficiles… « Il est vrai que notre 9e position sur la route ne nous a pas aidés, expliquait Freddy. Alors que les premiers concurrents ont bénéficié de chemins relativement « propres », nous avons été contraints de jouer les équilibristes sur des spéciales maculées de boue et de plaques d’humidité. Il y a très longtemps que je n’ai plus connu des conditions aussi délicates à Ypres. Ce rallye tient de l’exercice de haute voltige ; il faut sans cesse anticiper les réactions de la voiture.»
L’exploit de prendre la tête du rallye, à l’issue des 2e et 4e tronçons, n’en prenait que plus de valeur. Hélas, une crevaison dans la 2e boucle du vendredi mettait fin au leadership de la VW Polo « made in Belgium ».
« Je ne m’explique toujours pas la raison de ce pneu plat, racontait le pilote. Depuis trois ans, je plonge toujours de la même façon dans cette corde, comme tout le monde, et, cette fois, j’ai entendu un grand ‘bang’. Comme le pneu crevé était situé à l’avant et qu’il restait de nombreux kilomètres à parcourir, j’ai préféré changer la roue pour ne pas meurtrir la mécanique. Nous avons perdu deux minutes dans l’aventure et quelques places au classement général. »
A l’attaque
Une mésaventure qui n’altérait en rien le moral de l’équipage, puisque, dès le tronçon suivant, (Langemark 2) Loix et Buysmans réalisaient à nouveau le meilleur temps. Une performance qui leur permettait de terminer la 1ère journée du rallye sur une note positive.
Samedi matin, ils repartaient à l’attaque de plus belle, signant à nouveau un temps scratch avant de stopper à l’issue de la 9e spéciale. D’un coup, l’eau du moteur s’échappa. « J’ai bien tenté de remettre du liquide dans le moteur mais il tombait aussi vite sur le sol, expliquait Freddy. Il était donc inutile de se lancer dans le secteur suivant. Manifestement, ce n’était pas notre rallye ; le sort s’est acharné sur nous.»
« Une pièce en aluminium s’est brisée entre le vase d’expansion et le bloc moteur, regrettait René Georges, le préparateur de la VW Polo S2000. Un incident aussi regrettable qu’imprévisible. Jamais, nous n’avions été soumis à ce genre de panne. Je suppose que ce sont les vibrations du moteur qui ont entraîné cette cassure. »
J-G Mal Voy, le Président du Belgian VW Club, tirait les premières conclusions : « En neuf étapes spéciales, la VW Polo S2000 a réalisé quatre scratches et deux deuxièmes temps. Par deux fois, elle a occupé la tête de l’épreuve. Elle a prouvé qu’elle tenait la comparaison avec les autres voitures de la catégorie, que son développement va dans la bonne direction. Hélas, la pièce fournie par un sous-traitant ne nous a pas permis de confirmer par un résultat à l’arrivée. Cette semaine, nous allons décider de la suite à donner à ce programme. Sans doute une prise de position du RACB à l’égard des Super 2000 nous permettrait-elle de poursuivre dans cette voie l’an prochain. »