Comme aux Francorchampions, les concurrents engagés au Trophée de Bourgogne s’affrontent durant trois heures le samedi avant de se retrouver pour la même durée le dimanche ; entre les deux mi-temps, les compteurs sont remis à zéro pour tous les équipages ayant couvert le même nombre de tours. Elément important de l’équation : après les concurrents allemands en Ardennes, les équipages italiens viennent défier les spécialistes belges en terre bourguignonne. Et au terme de 360 minutes de ronde, l’hymne national transalpin va retentir grâce à Memmola-Palopoli (G-Force) lauréats devant Simul-Systermans-Paoleschi (Colson Racing) et Serexhe-Matoul-Léonard (Groupe Circus). 

Dès la première partie de la course, les concurrents italiens dévoilent clairement leurs ambitions, Bergamaschi-Nale-De Castro (BD Racing 1) donnant le tempo en compagnie de Memmola-Palopoli (G-Force) et Cassera-Carrara-Bottazzi-Rosoux (Zebra Fun). Ces trois teams forment d’ailleurs le quintette de tête au terme des 180 minutes initiales avec Serexhe-Matoul-Léonard (Groupe Circus) et Simul-Systermans-Paoleschi (Colson Racing), on connaît dès ce moment les prétendants à la victoire finale puisqu’ils sont les seuls à avoir couvert 104 tours.

Ayant hérité de la pole grâce au tirage au sort, Olivier Van Oost (McDonald's Racing) cède rapidement cédé sous les assauts d’un Maxime Soulet (MPM Racing) en grande forme et de Pierre Matoul (Groupe Circus) qui fait le meilleur usage d'une VW Fun Cup propulsée pour la première fois par le bloc BlueMotion TDI. Très vite, Steven Kane (Chad Racing) revient sur les leaders, emmenant dans son sillage Alberto Bergamaschi (BD Racing 1) fer de lance de la « squadra azzura » qui a déjà fait forte impression durant les essais.

Au terme de la première heure de ronde, Bergamaschi et ses équipiers mènent d'ailleurs la ronde avec une quarantaine de secondes d'avance sur Serexhe-Matoul-Léonard (Groupe Circus) et Steveny-Dockerill-Kane (Chad Racing). Au fil des tours, la suprématie transalpine se précise puisque Cassera-Carrara-Botazzi (épaulé par Pierre-Yves Rosoux) prennent aussi position aux avant-postes en compagnie de Memmola-Palopoli (G-Force) tandis que dans le clan belge, outre Serexhe-Matoul-Léonard, seuls Simul-Systermans-Paoleschi (Colson Racing) parviennent à garder le contact, les autres baissant progressivement pavillon et laissant s'échapper les meneurs.

Les dernières minutes de cette première partie de course sont particulièrement stressantes pour les membres du Colson Racing : Philippe Systermans doit en effet sortir le grand jeu pour ne pas concéder un tour aux vainqueurs et il voit avec soulagement s'abaisser le drapeau à damier, conservant donc sa place parmi les cinq équipages qui se disputeront les lauriers dimanche lors d'un second round de trois heures.

45 minutes déterminantes

Sur la piste, les positions ne varient guère lorsque débute la seconde moitié de l’épreuve : Alberto Bergamaschi (BD Racing 1) emmène toujours la meute… mais il n’apparaît pas dans le top 10 du classement. L’explication est simple : « Nos mécanos ont dû travailler sur la châssis en dehors de la période autorisée, ce qui nous a valu trois tours de pénalisation », explique-t-on au sein de la formation italienne. Le pavillon vert-blanc-rouge est cependant repris par Memmola-Palopoli (G-Force) et Cassera-Carrara-Botazzi-Rosoux (Zebra Team) qui croisent le fer avec les ténors belges.

Il faudra en fait attendre les trois derniers quarts d’heure de course pour voir la hiérarchie modifiée. Pierre-Yves Rosoux et ses équipiers d’un week-end perdent toutes leurs chances en raison de soucis mécaniques, laissant les sociétaires de l’équipe G-Force seuls face aux deux formations belges lancées à leurs trousses. L’entrée en piste de la safety-car contribue à réduire encore les écarts, les trois meneurs n’étant plus séparés que par une quinzaine de secondes. Mais Davide Memmola et Luigi Palopoli contrôlent parfaitement la situation et dès le restart, ils repartent de plus belle pour offrir à la Squadra Azzura une magnifique victoire.

Les places d’honneur reviennent donc à Simul-Systermans-Paoleschi (Colson Racing) et Serexhe-Matoul-Léonard (Groupe Circus) qui gardent l’avantage sur… Bergamaschi-Nale-De Castro (BD Racing 1) revenus comme des obus de l’arrière du peloton et Pulinx-Soulet-Fumal (MPM Racing). On pointe ensuite Viron-Richard-Bordet (MTE Retrodor) une fois encore très performants, Piron-Delrez (Astur Car) vainqueurs de la catégorie « essence », De Keijser-Vroman-Brouwers-Dubois-Maillet (Dubois Racing), Nava-Gressens-Colman (Cornélis Racing Quick) et Nelissen Grade-Poncelet-Van Rooij (MTE Blackbug). En biplaces, Lionel Hermans et Eric Spitzer (Vroom.be) signent le doublé après leur victoire aux Francorchampions et se hissent dans le top 20 absolu.

Classement après trois heures : 1. Bergamaschi-Nale-De Castro (BD Racing 1) 104 tours ; 2. Serexhe-Matoul-Léonard (Groupe Circus) à 56.287 ; 3. Cassera-Carrara-Bottazzi-Rosoux (Zebra Fun) à 1.32.769 ; 4. Memmola-Palopoli (G-Force) à 1.37.348 ; 5. Simul-Systermans-Paoleschi (Colson Racing) à 1.42.584 ; 6. Steveny-Dockerill-Kane (Chad Racing) à 1 tour ; 7. Piron-Delrez (Astur Car), leaders en "essence" ; 8. Pulinx-Soulet-Fumal (MPM Racing) ; 9. Viron-Richard-Bordet (MTE-Retrodor) ; 10. Nava-Gressens-Colman (Cornélis Racing Quick) à 2 tours... 15. Dubuc-Eeckhout-Jorquera-Weishaupt (Exodus), leaders en biplaces ; etc.  

Classement final : 1. Memmola-Palopoli (G-Force) 208 tours ; 2. Simul-Systermans-Paoleschi (Colson Racing) à 23.798 ; 3. Serexhe-Matoul-Léonard (Groupe Circus) à 35.842 ; 4. Bergamaschi-Nale-De Castro (BD Racing 1) à 1 tour ; 5. Pulinx-Soulet-Fumal (MPM Racing) ; 6. Viron-Richard-Bordet (MTE Retrodor) à 2 tours ; 7. Piron-Delrez (Astur Car), 1ers en « essence » ; 8. De Keijser-Vroman-Brouwers-Dubois-Maillet (Dubois Racing) à 3 tours ; 9. Nava-Gressens-Colman (Cornélis Racing Quick) ; 10. Nelissen Grade-Poncelet-Van Rooij (MTE Blackbug)… 19. Hermans-Spitzer (Vroom.be) à 9 tours, 1ers en biplaces.