Dans un marché du deux-roues plutôt morose (-8% en Belgique), seuls les scooters progressent avec une hausse de 11%, ramenée à 9% si l'on tient compte des plus de 125cc.

Le constructeur de Taiwan, Sym, tire admirablement son épingle du jeu puisqu'il vient en seconde position (20% du marché) sur le marché des scooters plus de 125cc derrière l'inamovible Piaggio (32% du marché), loin devant le troisième, Honda (8% de parts du marché). Sym se fonde pour cela sur une gamme étendue (trop?), prête à répondre à tous les besoins, à se positionner dans toutes les niches. En effet, ce ne sont pas moins de quinze modèles qui sont offerts par Sym, de l'Orbit 125 au GTS 300 Evo!

Moteo, l'importateur de la marque Sym pour la Belgique nous a convié à redécouvrir cette vaste gamme sur les petites routes du Limbourg, avec la complicité de l'Office du tourisme Limbourgeois qui nous a organisé une petite balade empreinte de culture tout au long d'une journée baignée d'un soleil inespéré. C'est ainsi que nous avons visité le "wijnkasteel" Genoelselderen, que nous avons franchi le pont de Kanne, ou que nous nous sommes désaltéré à la Commanderie d'Alden Biesen.

Nous avons pu tour à tour prendre le guidon du Mio 100 (1899 €), petit scooter au style rétro, très joliment dessiné, au point de plaire à une majorité de femmes, tant par sa légèreté et sa compacité que par le choix très étendu de sa palette de coloris. A peine plus gros, le Fiddle II 125 chasse clairement sur les terres du Vespa LX, avec un prix (1949 €) autrement plus attractif que celui de son concurrent italien. Son design soigné lui donne une touche d'élégance très italienne, et nous ne pourrons guère lui reprocher qu'un amortissement un peu trop sec sur mauvais revêtements.

Plus imposant, le VS 125 se rapproche par son style des maxi-scooters, en préservant un encombrement et une maniabilité qui le rendent idéal pour la ville, avec un prix serré de 2199 €. Vient ensuite le GTS, décliné en 125 et 250cc, le best seller de la marque. Ce maxi-scooter, soigné et flatteur d'aspect (regard souligné de LED's, dans le plus pur style Audi, une première dans le monde des scooters!), offre un bel équipement et de nombreuses fonctionnalités, comme un coffre sous la selle accueillant deux intégraux. Seul bémol, un rayon de braquage moyen et un train avant pataud grèvent sa maniabilité. A 3149 et 4099 € respectivement, ils restent toutefois sacrément concurrentiels, d'autant que l'arrivée d'un 300cc est imminente (4499 €).

Le Joyride nous a complètement séduit: excellente position de conduite, hormis peut-être le profil de la selle trop arrondi, vaste plancher rigoureusement plat, bonne protection, une maniabilité jamais prise en défaut, un rayon de braquage à flanquer la banane à un coursier, un comportement joueur et sain, Sym frôle ici le sans faute. En prime, le 200 que nous avions à l'essai "avionnait" et l'un de nos collègues au guidon du GTS 250 n'est jamais arrivé à prendre le dessus lors de notre promenade… A 3249 € pour le 200 (2949 € pour le 125), c'est une affaire!

Les amateurs de "grandes roues", (les Italiens en raffolent!) se rabattront vers le Symphony, un scoot compact à prix plancher (1749 €) ou les Citycom 125 et 300, beaucoup plus flatteurs. Ils sont en effet équipés de freins à disque avant et arrière, le 300 offrant même le freinage couplé. La face avant intègre deux blocs optiques halogène, tandis que la poupe arbore deux feux séparés. Les roues de seize pouces n'empiètent que peu sur le volume du coffre sous la selle qui reste logeable.

La gamme Sym, déjà très étendue, devrait encore s'enrichir dans les mois à venir avec le Cello 125, un scooter de style "Cruiser" (vous vous rappelez des "Habana"?), le Jetforce 125, plus sportif, mais surtout le Maxsym 600 annoncé pour fin 2010, et qui aimerait bien faire mieux que ramasser les miettes du prometteur marché des maxi-scooters.