Enzo Ferrari a toujours été passionné par l’automobile, et le sport en particulier. Dès les années 20, il se distingue comme pilote pour Alfa Romeo. Doté d’un bon coup de volant, mais peut-être pas suffisant que pour briller au plus haut niveau, Enzo Ferrari se reconvertit dans les années 30 et fonde la Scuderia Ferrari en 1933. Celle-ci deviendra l’équipe officielle des voitures de course de la marque Alfa Romeo.

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Interdit d’utiliser son nom

En 1938, les tensions en Italie poussent Benito Mussolini à s’emparer d’Alfa Romeo. Le dictateur entend profiter de l’outillage industriel de la marque pour participer à l’effort de guerre. Enzo Ferrari décide de quitter le navire. Il est alors contraint de dédommager la marque, mais aussi à s’engager à ne pas produire de voitures sous son nom pendant une période de 4 ans.

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Un mini 8 cylindres !

En 1939, armé d’une poignée d’ingénieurs de pointe, il fonde AAC, pour Auto Avio Costruzioni. Cette société assemble des pièces pour avions, ainsi que des machines-outils. En 1940, Lotario Rangoni, marquis de Modène, pilote à ses heures et surtout, à la tête d’une fortune confortable, lui passe commande de deux voitures de course. C’est ainsi que l’Auto Avio Costruzioni 815 verra le jour ! Partant de la Fiat 508 Balilla, la voiture produite par Ferrari est toutefois plus puissante, car elle… utilise deux moteurs Fiat ! Ces deux petits 4 cylindres, alignés l’un derrière l’autre, donnent vie à un 8 cylindres en ligne d’une cylindrée de… 1,5 l !

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Une histoire mise sur pause…

Dessinée par Touring, la voiture affiche un design remarquable pour l’époque, mais ses prestations ne seront jamais éprouvées en compétition : la guerre mettra un terme à la carrière de la voiture qui n’aura été produite qu’en deux exemplaires. En 1947, désormais autorisé à utiliser son nom, Enzo Ferrari dévoile la Ferrari 125, au moteur V12 « maison » qui glane rapidement les premiers succès de la marque. L’histoire est en marche…