Réservée à de rares modèles très spécifiques il y a encore quelques années, l’hybridation est maintenant largement généralisée dans le milieu automobile. Il y a donc de grandes chances que votre prochaine voiture soit hybride. Mais attention, un hybride n’est pas l’autre ! Voici une petite piqûre de rappel !
Grande famille
Globalement, l’étiquette « hybride » signifie simplement qu’une mécanique fait appel à au moins deux sources d’énergie différentes pour fonctionner. Dans le milieu automobile, il s’agit très souvent d’une source thermique (moteur essence ou diesel) et d’une source électrique. Globalement, on peut distinguer trois grandes sous-familles de mécaniques hybrides : l’hybridation légère, l’hybridation et l’hybridation rechargeable.
1. Hybridation légère
C’est quoi ?Service « minimum » de l’hybridation, l’hybridation légère (ou encore micro-hybride ou mild-hybrid) se profile grosso modo comme un système Stop&Start plus évolué couplé à une petite batterie (capable de stocker généralement +-0,5 kWh).
Quel avantage ?Relativement peu coûteuse, cette technique permet de couper le moteur thermique même lorsque le véhicule évolue toujours. Mais généralement uniquement à faible vitesse et en roue-libre.
L’hybridation légère permet, en outre, aussi d’offrir une petite assistance électrique au moteur thermique lors des relances. De quoi rendre la conduite plus souple mais aussi baisser légèrement la consommation. Mais la rupture de consommation avec une mécanique thermique simple équivalente reste assez faible. De l’ordre de 10% généralement.
2. Hybridation
C’est quoi ?De nombreuses solutions différentes existent dans le cas d’une mécanique hybride. Mais globalement, on dispose avec cette technique d’une batterie électrique capable de stocker plus d’énergie (+- 1,5 kWh) ainsi que d’un moteur électrique plus puissant.
Quel avantage ?Par rapport à une voiture hybride légère, une voiture hybride peut éteindre beaucoup plus souvent son moteur thermique. Et donc pas seulement lors des ralentissements ou en roue-libre. Le moteur électrique peut ici assurer seul la propulsion du véhicule dans certaines situations sur de courtes distances.
Dans la pratique, la baisse de consommation (et d’homologation CO2) est sensiblement plus marquée qu’avec un hybride léger. Mais le surcoût exigé par rapport à une mécanique non-hybride aussi.
3. Hybridation rechargeable
C'est quoi?Un véhicule hybride rechargeable embarque de son côté une batterie à la capacité de stockage sensiblement plus élevée. Elle dépend d’un modèle à l’autre. Mais généralement, cela tourne autour de +-13 à 15 kWh. Cette capacité de stockage étant trop importante que pour être rechargée avec la seule électricité récupérée lors des ralentissements du véhicule comme avec un véhicule hybride classique, cette batterie doit être branchée sur le réseau électrique dès que possible.
Quel avantage ?Cette solution permet de jouir d’une voiture entièrement électrique durant environ une quarantaine de kilomètres entre chaque recharge sur le réseau. Ou de rendre les évolutions en mode électrique sensiblement plus nombreuses et longues en mode hybride qu’avec un hybride conventionnel. Avec, à la clé, une consommation réelle de carburant vraiment basse. Surtout si on multiplie les courts déplacements et les recharges.
Mais cette technologie induit un poids total conséquent (et une consommation de carburant qui peut s’envoler si on ne recharge pas régulièrement la batterie). En outre, le coût de la technologie devient dans ce cas-ci sensiblement plus élevé. Et les contraintes pratiques à concéder parfois plus importantes (comme avec un volume de coffre en baisse, par exemple).