Comment ça marche ?

Très simplement, à vrai dire. Lorsque l’hydrogène entre en contact avec l’oxygène contenu dans l’air, cela crée une réaction chimique qui produit de l’électricité. Cette dernière est utilisée pour animer les roues.

Les avantages sont conséquents : les émissions sont limitées à de seules vapeurs d’eau et l’hydrogène est disponible en des quantités quasi inépuisables.

Et ses gros avantages ?

Outre des émissions nulles et une disponibilité quasi-totale, l’hydrogène permet une facilité d’utilisation digne d’un moteur à combustion classique. Ainsi, et contrairement aux véhicules strictement électriques, il dispense une autonomie confortable et le « plein » se fait en cinq grosses minutes… Dans le cas de cette Hyundai ix35 FCEV, l’autonomie est annoncée à environ 650 kilomètres. De quoi voir venir !

L’hydrogène, un concurrent des véhicules électriques ?

Non. La majorité des constructeurs ne considère pas l’hydrogène comme une alternative aux véhicules 100 % électriques, mais plutôt comme une énergie complémentaire. En l’état actuel des choses, les véhicules électriques ne peuvent que se cantonner à un usage strictement urbain et sur des distances limitées. Les véhicules dotés d’une pile à combustible, quant à eux, permettent de se déplacer sur de longues distances, sans compromis pour autant… Et sans surcharger le réseau électrique !

Et la sécurité ?

L’hydrogène est inodore, incolore, non-corrosif, mais hautement inflammable et volatile ! Voilà qui impose de multiples précautions lors de son utilisation. Cela dit, de l’avis des spécialistes, il n’est pas plus dangereux que les carburants utilisés actuellement.

Pour rassurer les esprits inquiets, ajoutons que l’hydrogène affiche une très faible densité. Ce qui le rend très léger et l’empêche de se mélanger avec l’air. La probabilité d’arriver à une concentration suffisante pour provoquer une explosion est donc infime.

Enfin, notons que Hyundai a effectué de nombreux crash-tests sur son ix35 FCEV, avec des résultats positifs à la clé. Le réservoir a naturellement bénéficié de très nombreuses attentions.

Les détails techniques

D’une puissance de 100 kW (soit 136 chevaux) et surtout, d’un couple de 300 Nm, le ix35 FCEV n’a pas à rougir de ses prestations routières. D’autant que ces valeurs sont disponibles immédiatement, dès le démarrage ! La vitesse de pointe est annoncée à 160 km/h, le 0 à 100 km/h, en 14 secondes et l’autonomie, à 650 km. La consommation est estimée à 3,3 l/100 km… Le réservoir permet de stocker 5,6 kg d’hydrogène, à une pression de… 700 bars ! Hyundai se veut confiant et affirme que sa pile à combustible fonctionne jusqu’à – 25 degrés !

Notez bien que nous ne sommes qu’aux balbutiements de cette forme d’énergie ! Il y a donc fort à parier que les progrès à réaliser laissent encore une belle marge de manœuvre…

Et ça se comporte comment, sur la route ?

A la conduite, la pile à combustible incite à une conduite détendue, avec une puissance disponible immédiatement et un silence total de fonctionnement. Le couple s’occupe d’effacer les obstacles en distillant une poussée similaire à celle d’un avion à réaction au décollage, le bruit des réacteurs en moins ! Pas de boîte de vitesses, donc pas de rupture dans l’accélération et une immense douceur de fonctionnement. A l’instar d’un véhicule électrique, alors ? Oui, mais avec une allonge un brin supérieure…

Sommes-nous convaincus ? Oui ! Il s’agira simplement de faire le deuil des sensations sportives et de l’agrément unique délivrés par un moteur à combustion interne, de sa sonorité et de ses montées en régimes… Mais c’est un discours de vieux dinosaure, diront certains…

Commercialisation et budget

En l’état actuel des choses, il faut compter 100.000 dollars pour se porter acquéreur de cette Hyundai ix35 FCEV… Même convertie en euros, cela reste une jolie somme ! A l’instar des véhicules électriques, rappelons que nous ne sommes qu’au commencement et qu’il s’agit également d’amortir les coûts de développement, conséquents. Le prix dépendra fort de la demande et du nombre de véhicules produits…

Quant à la commercialisation, Hyundai l’annonce pour 2015 ! Soit… demain ! Il reste cependant un problème, un gros… A savoir les points de distribution de l’hydrogène, quasiment inexistants en Belgique ! Il est grand temps que le législateur se penche sur la question, car il ne fait plus beaucoup de doutes que l’hydrogène alimentera certaines de nos voitures de demain ! Il suffit de considérer le nombre de constructeurs déjà penchés sur la question… Quant au prix d’un plein, il dépendra essentiellement des accises déposées sur l’hydrogène, car actuellement, ce dernier est disponible pour une poignée de cerises !