Haut de gamme
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a bien muri, le nouveau Santa Fé. On oublie les formes tout en rondeurs, et le style « on aime ou on aime pas » bien particulier de la première version, ici on saute une gamme et on bataille à armes égales avec les maîtres de la catégorie que sont les VW Touareg, Volvo XC90 et autres Bmw X5 …
Gros volumes …
La première chose qui frappe le regard c’est sa ligne, plus fluide, plus massive, plus sobre, en un mot plus « européenne ».
Quand on sort le mètre on s’aperçoit que le Santa Fe nouvelle génération gagne 18 cm en longueur, 5,5 en largeur et 5 en hauteur; quand à son empâtement, il gagne 8 cm pour atteindre les 2,70m ce qui permet par la même occasion de lui greffer une troisième rangée de sièges escamotables. Avec son mètre de profondeur et ses 774 dm³, le coffre, sièges d’appoints repliés, permet un volume de chargement énorme et lorsque que l’on rabat les banquettes arrière, il atteint les 1.582 dm³, quasiment un record pour la gamme.
Intérieur cosi
Gros progrès également pour l’intérieur, la première chose qui frappe lorsque l’on prend place dans le siège conducteur, c’est le sentiment de sécurité. On se sent bien dans le Santa Fe II.
Les sièges en cuir avec les coutures bordeaux nous font penser au style typiquement Lexus, le rétro-éclairages bleu des instruments de bord ainsi que le mélange alu et bois de la planche de bord sont du plus bel effet.
Seul ombre au tableau, les plastiques. Même s’ils sont en très nets progrès par rapport au modèle précédent, ils manquent un peu de souplesse.
Petit point faible également pour le volant. Son revêtement, trop lisse, mi-cuir, mi-plastique manque de grip mais, pas d’inquiétude, cela ne se ressent qu’en conduite sportive ou lors de gros braquage comme lors de notre essai sur revêtement sablonneux.
Au niveau équipement, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est complet, climatisation bi-zone, six airbags, toit ouvrant, vitres électriques à l’arrière, sièges chauffants, sièges électriques, jantes 18 pouces, autoradio cd mp3, tout est de série sauf le système de navigation qui lui est en option.
Pas de sixième
Nous avons essayé le Santa Fe II équipé du diesel 2.2 litres CRDI de 149 chevaux, très coupleux avec 335Nm à 1800tr/min, il est également très souple et silencieux. Il emmène sans peine les quasi deux tonnes (1911 kg) du tout chemin coréen. La boite de vitesse est quand à elle précise et assez ferme, seule ombre au tableau pas de sixième ce qui est dommage pour ce modèle typé « haut de gamme ».
A bord, pas un bruit, pas un grincement de siège ni plastique tout est bien fixé et homogène. L’ambiance intérieure est agréable et confortable. Malgré sa suspension en mode « confort » permanente, nous avons été agréablement surpris par une prise de roulis extrêmement modérée.
Sur la route, et en dehors
Nous l’avons malmené ce Santa Fe II, d’abord sur la route et ensuite en dehors …
L’on s’aperçoit d’une chose, c’est que les aides à la conduite que ce soit l’EPS, l’ABS, l’EBS (Electronic Break Force Distribution) ou le TCS (système anti-dérapages) vous remettent sur les rails lors du moindre écart, et autant vous dire que nous avons pourtant essayé !
Lors de notre essai, nous sommes tombés, par hasard, sur un terrain humide et sablonneux (des dunes) … aïe … un bref coup d’œil à mon passager, sourire en coin, et ni une ni deux, c’est jusqu’au bas de caisse qu’on plonge le Santa Fe dans une énorme flaque d’eau.
Même si ses prétentions sont essentiellement routières, il se débrouille bien dans de telles condition, le « Torque on demand » bloque les quatre roues motrices (50/50) et vogue la galère, il passe partout. Néanmoins ce n’est pas un grimpeur, il n’est pas équipé d’une boite courte et la garde au sol (201 mm) le limite dans ses ardeurs de franchiseur.
Pour conclure
Nous avons été bluffés par le nouveau Santa Fe, confortable et pratique avec un niveau de finition élevé et un équipement de série ultra complet.
Seul son prix pourrait vous faire changer d’avis. 28.290€ pour la version de base « Comfort » traction et il n'en faut pas beaucoup pour dépasser la barre fatidique des 30.000 euros d’autant plus dans cette gamme, la concurrence est rude.