François Piette

2 JUN 2010

Il y aura foule sur la piste ce week‑end en Belcar !

Huit semaines après le coup d’envoi du Gordon Finest Race à Zolder, le championnat de Belgique d’endurance fait escale ce week-end à Spa-Francorchamps, avec une deuxième manche de 2h30 en lever de rideau des 12 Heures. Renforcé par le British GT et l’Aston Martin Challenge, le peloton devrait dépasser les 70 voitures. Le trafic et la stratégie auront donc de grands rôles à jouer lors de débats rééquilibrés entre Porsche, Dodge, Audi, Lamborghini voire Aston Martin et Ferrari.

Avec plus de septante voitures engagées (45 en Belcar, 20 en British GT et 9 en Aston Martin Challenge), ce deuxième rendez-vous de l’année – sur 150 minutes – devrait atteindre des sommets avec un peloton plus riche et varié que jamais.

Dans notre compétition nationale, les effectifs Porsche mais aussi Audi (avec une 3e R8 LMS WRT pour Benjamin Bailly, Christian Kelders et le Français Jean-Luc Blanchemain), Lamborghini (les deux Gallardo du Gulf Team First du Français Fabien Giroix et le team Reiter venu préparer les 24 Heures avec le véloce Néerlandais Peter Kox) et même Aston Martin (une deuxième DBRS9 est alignée par John Svensson et Pierre Grivegnée) ont été renforcés. Et l’on voit apparaître deux Saker, deux Maserati (une GT3 et une GT4), une Lotus Elise ainsi que quelques BMW supplémentaires en Division 2.

Ajoutez à cela des concurrents britanniques qui s’élanceront lors d’une seconde vague et proposeront, outre la Ferrari 430 Scuderia d’une référence internationale comme Allan Simonsen et des GT3 comparables à celles que l’on voit chez nous, des modèles plus rares style Ascari KZ1R, Ford GT ainsi qu’une originale KTM X Bow GT4 et plusieurs Ginetta G50.

Tout ce – beau – monde devrait générer un « solide » spectacle, tant sur la piste que dans une pitlane où le règlement Belcar a été intelligemment revu et corrigé. Afin de ne plus favoriser les voitures consommant le moins, Speedworld a en effet décidé d’imposer un changement de pilote – ou une simulation de changement – lors de chacun des deux arrêts obligatoires. On évitera ainsi les ultimes pitstops de quelques secondes seulement…

« Même si ce dernier point nous permettra de récupérer une quinzaine de secondes en course, il est évident que la Porsche Prospeed de Goossens-Soulet reste la favorite, » analyse le pilote Audi WRT François Verbist, 2e au championnat. « C’est le meilleur package actuel. Il faudra aussi surveiller les Dodge Viper qui peuvent lâcher leur grosse cavalerie ici, ainsi que les Lamborghini même si elles ont été quelque peu pénalisées avec 20 kg de lest et une double bride depuis Zolder. Nous n’aurons toujours pas les moyens en performances de signer la pole dans des conditions normales, mais nous ne partons pas battus d’avance pour autant. Suite au dernier meeting GT3 à Brno où les R8 LMS étaient « à la rue », nous avons reçu l’autorisation de monter de 7500 à 8500 tours/minute sur nos cinq premiers rapports, comme en France. Cela devrait nous permettre de gagner environ une demi-seconde au tour. Nous comptons par ailleurs sur notre stratégie pour mettre nos adversaires sous pression et nous tenir prêts à profiter de la moindre occasion. Avec autant de voitures en piste, de différences de vitesse et de niveau avec des pilotes que l’on ne connaît pas, il va y avoir, à mon avis, pas mal d’accrocs et d’interventions de la safety car, ce qui pourrait jouer en faveur des outsiders. Il faudra gérer cela le mieux possible, ne pas commettre de fautes, éviter les embuches. »

Même aux commandes d’une Porsche 911 GT3-R lestée de vingt kilos, les leaders du championnat espèrent rééditer leur succès limbourgeois : « Les derniers changements de réglementation, que ce soit au niveau de la balance de performances FIA ou des pitstops, ne nous avantagent pas, » confie Maxime Soulet, l’équipier de Marc Goossens sur la voiture de pointe de l’équipe Prospeed.  « Ce sera certainement plus serré que lors de la joute initiale. Je pense que nos principales forces restent toutefois l’homogénéité de notre équipage ainsi que l’expérience d’un team champion en FIA GT2. » 

Après des qualifications disputées vendredi en fin d’après-midi, le départ de la 2e manche du Belcar Endurance Championship sera donné samedi à 11h10. Avec une Porsche, une Aston Martin, une Dodge, une Lamborghini ou une Audi en pole ? Le suspense n’a sans doute jamais été aussi entier…

 

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