Nous sommes au restaurant Parc des Eaux Vives, à Genève, le 15 mars 1961. La presse mondiale est réunie autour d’un phénomène qui semble à peine réel. Une voiture aux formes parfaites, aux performances annoncées sulfureuses et au tarif spectaculairement bas ! La Type E vient d’ébranler le Monde Automobile. Désormais, il y aura un « avant » et un « après ». Le grand Enzo Ferrari, lui-même, a déclaré que la Type E était « la plus belle voiture du monde ». Cinquante ans plus tard, la Type E ameute toujours les foules et continue de subjuguer. Jaguar se devait de fêter cela comme il se doit…

Un petit quelque chose de…

Sur ce long capot aux formes voluptueuses, Freud aurait sans conteste trouver quelque à dire… Cette ligne racée, musclée et hors du temps a marqué son époque, au point qu’aujourd’hui encore, Ian Callum, designer en chef chez Jaguar, s’en inspire pour les modèles actuels. A son époque, la Type E fût d’ailleurs exposée au Musée d’Art Moderne de New York… Voilà qui en dit long !

Chef d’œuvre mécanique

Sur le stand Jaguar trônait fièrement le coupé qui fût présenté à la presse en 1961. Aujourd’hui encore, il n’a rien perdu de sa superbe et reste un modèle de design. Chaque détail est subtil et pourrait être exposé dans une vitrine. Superbe… Sous le capot, le chef d’œuvre se poursuit, avec un 6 cylindres en ligne au pedigree indiscutable : il descend en droite ligne des moteurs qui ont apporté à cinq reprises la victoire de Jaguar au Mans. D’une cylindrée de 3.8 l, il promettait 265 chevaux, pour une vitesse de pointe de 240 km/h, ce qui en faisait la voiture de série la plus rapide du moment !

Les festivités

Outre le salon de Genève, Jaguar commémorera les cinquante ans de son modèle de légende au Revival and Festival of Speed, à Goodwood, au concours d’élégance de Pebble Beach ainsi qu’au Grand Prix Old Timer du Nürburgring.