En moyenne, une voiture ne peut émettre que 95 g/km de CO2 d'ici 2021. D'ici 2025, ce chiffre pourrait encore être de 81 g/km (une diminution de 15% par rapport à 2021), pour atteindre l'objectif de 66 g/km d'ici 2030 (une diminution de 30%). C’est ce que nous annonce la Commission Européenne. Dans le même temps, la Commission veut débloquer 800 millions d'euros pour un réseau de points de recharge pour les voitures électriques et 200 millions d'euros pour le développement des batteries.

En compétition avec la Chine ?

Avec cette stratégie, l'Europe espère maintenir les objectifs climatiques de Paris et en même temps, combler le fossé sur le plan des voitures électriques avec d'autres acteurs économiques comme la Chine, le Japon et les États-Unis. La Chine électrise à vive allure, par exemple en imposant des quotas à ses constructeurs. L'Europe ne veut pas aller aussi loin.

Skip et onguents

Cependant, les fabricants qui, d'ici 2030, n’arrivent pas à ces résultats, recevront de lourdes amendes. Afin de les inciter à investir dans les voitures électriques et hybrides, la Commission fixe un autre objectif. Si en 2025, 15% de la flotte d'un constructeur automobile est constituée de voitures émettant en moyenne 50 g/km (ou moins), l'Europe se montrera plus souple pour les voitures plus polluantes. D'ici 2030, ce pourcentage doit être de 30 %.

Critique

La proposition doit encore être adoptée par le Parlement européen, mais elle est fortement critiquée par les ingénieurs automobiles. L’ACEA, l'association européenne des acheteurs de voitures, juge cette proposition comme un "grand défi", "agressif, si l’on se base sur la situation actuelle". Selon les chiffres de la fédération automobile Febiac, en 2016, seuls 3% des nouvelles voitures dans notre pays étaient hybrides, et seulement 0,4% étaient entièrement électriques.

Volonté du client

L'association de fabricants allemande VDA a pour principale préoccupation la "volonté du client". "La faisabilité de ce projet dépend de l'adaptation du client dans l'histoire et/ou de l'infrastructure publique. En outre, l'objectif est devenu moins facile lorsque le marché du diesel (avec des émissions de CO2 moyennes plus faibles) s'est effondré", il semble qu’ "une baisse de 20% au lieu de 30% aurait été coûteuse mais réalisable", a décidé l'ACEA.