Un moteur qui tombe bien !

Si la GS 450h est toujours au catalogue, Lexus double son offre en Belgique avec cette 300h. Cette fois, ce ne sont plus les BMW 535d et autre Audi A6 3.0 TDI biturbo qui sont visées, mais bien les plus raisonnables 520d, A6 2.0 TDI et autres Mercedes E200-220 CDI. Et voilà qui est une bonne nouvelle, car ce sont ces dernières qui réalisent l'immense majorité des ventes.

Un marché fortement mazouté !

Les chiffres sont très explicites : 81% des familiales du segment E sont des voitures de société et la presque totalité carbure au mazout, soit 92% ! Cette massive "diéselisation" n'augure rien de bon pour la carrière commerciale de notre Lexus hybride essence, d'autant que l'on ne retrouve sur ce marché que 43% de berlines ! Notre GS, uniquement disponible en berline, se voit donc condamnée à faire de la figuration : Lexus espère en écouler 150 exemplaires en 2014...

De solides atouts !

Pour un tarif démarrant à 44.500 €, la GS 300h présente pourtant des arguments fort percutants : une puissance combinée de 223 chevaux, des émissions de CO2 de 109 g/km (soit 4,7 l/100 km), un entretien d'autant plus réduit que l'on ne trouve ni boîte de vitesse, ni embrayage et des plaquettes de freins à la durée de vie  prolongée grâce au moteur électrique qui exécute une grande partie du ralentissement.

Maîtrise des éléments !

En pénétrant dans l'habitacle, on se réjouit d'à nouveau faire corps avec l'univers Lexus : finition de haute volée, ambiance soignée et de bon goût, maîtrise parfaite des bruits et des vibrations... Chez Lexus, on ne tombe pas dans le clinquant, mais on construit avec soin et raffinement pour que ça dure ! Et lors de la mise en route de la salle des machines, le bonheur se poursuit...

Silence, on roule !

Les évolutions à basse vitesse favorisent le moteur électrique, ce qui impose un silence majestueux à bord. Une pression plus nuancée sur l'accélérateur réveille le 4 cylindres de 2,5 litres. Certes, la sonorité de ce dernier n'a pas l'élégante distinction de celle du V6 de la 450h, mais le mugissement sourd du "4 pattes" reste bien isolé. 

Même refrain au sujet des performances : le monde de douceur offert par cette Lexus n'incite pas à la gaudriole, mais lorsqu'il le faut, l'accélération continue et lisse permet d'avaler quelques chicanes mobiles ambulantes...

Sachez vous adapter !

Bien sûr, on serait tenté, au vu de l'allure agressive de la bête et de la finition F-Sport optionnelle, de lui faire sortir ses tripes… Mais si le châssis offre un équilibre honnête, les commandes restent un peu floues, avec une pédale de frein brutale, une direction peu naturelle et une accélération très lissée et manquant de réactivité.

Tâchez donc de comprendre la belle qui s'apprécie, se savoure même, sur un rythme relativement enlevé, mais surtout souple, où l'on évitera toute manœuvre brusque ! A ce petit jeu et sans se trainer, la consommation tombe sans peine sous les 7 l/100 km.

Fiscalité

Pour les entreprises, Lexus propose une finition "Business" à un prix net de 44.750 €. Sachez  également que la Lexus est très concurrentielle en matière de fiscalité, avec un ATN, une déductibilité et une TMC (en Flandre)... imparables. Les résidents bruxellois et wallons seront quant à eux, pénalisés par une TMC assassine de 2.478 €.

Conclusion

Dans un marché glorifiant le saint Mazout, cette Lexus a logiquement peu de chances de percer. Et c'est d'autant plus regrettable que la belle est flanquée de solides atouts et distille un agrément de conduite zen et relaxant, bien en accord avec les conditions de circulation actuelles. Que les entreprises se penchent sur son cas pour motoriser leurs cadres, car avec cette motorisation raisonnable, la GS fait enfin les yeux doux au marché européen.