Comment rester de marbre face au destin brisé de Super Sic? Comment ne pas frémir devant les images d'une violence inouïe de ce sinistre Grand Prix de Malaisie?
Le MotoGP perd un grand, un tout grand bonhomme! Nul doute que sa fin tragique en direct suscitera de nombreuses réactions, de nombreuses réflexions, de nombreuses interrogations. Comment cela a-t-il bien pu se produire? Quelles erreurs ont été commises? La faute à qui? Aux systèmes antipatinage qui ont sans doute ramené Marco et sa moto vers l'intérieur du virage? Au casque, arraché?
Super Sic est mort de sa passion, de sa générosité, de son grand cœur, de ses couilles. Il est mort de son caractère entier, qui lui faisait donner le meilleur de lui-même à chaque instant, et c'est pour ça qu'on l'aimait. On l'a vu dans ce maudit début de Grand Prix batailler comme un diable avec Bautista, montrant une volonté et un talent fous. Le reste n'est que malchance, succession de circonstances imprévisibles mises bout à bout et qui ont laissé une étoile couchée sur le bitume malais, éteinte à vingt quatre ans…
N'oubliez jamais, amis motards, que la pratique de notre passion commune reste dangereuse, quelles que soient les précautions dont nous nous entourons, quelles que soient les réglementations censées nous protéger, et que celles-ci ne pourront rien empêcher si notre trajectoire doit se briser. Il meurt tous les jours plus de motards sur la route du travail ou des loisirs que sur la piste…
A la famille de Marco, à ses proches et à ses fans, nous adressons nos plus sincères condoléances.