Le moteur pour l’Europe
Déjà commercialisée, la Mazda 5 a vu son lancement handicapé par la présence de deux seules mécaniques essence (1.8 et 2.0). Pas de diesel, mais selon les ingénieurs, cela valait la peine d’attendre ! Et de fait, le Nippon jette son vieux 2 litres maison aux oubliettes et fait appel aux bons soins de la famille PSA pour lui fournir une nouvelle motorisation : il s’agira d’un 1.6 l, déjà connu de nombreuses Citroën, Peugeot, Ford et même Volvo ! Une cylindrée si étriquée dans une carrosserie si vaste peut soulever quelque questions, mais ses valeurs de puissance et couple sont plutôt honorables pour la cylindrée : 115 chevaux et 270 Nm disponibles entre 1.750 et 2.500 tr/min. C’est que, pour ne rien gâcher, ce moteur a été récemment revu pour une consommation en baisse, une mise en conformité Euro 5 et, en guise de sourire de la crémière, un punch en hausse ! Que demande le peuple ?
Les vagues de trop ?
Le style, lui, pose quelques questions… Si Mazda nous a généralement habitué aux lignes sobrement élégantes, la 5 est un véritable festival de plis de tôles et de traits partant dans tous les sens ! Les vagues latérales sont censées ajouter un certain dynamisme, mais elles alourdissent l’ensemble, alors que l’arrière paraît franchement pataud ! La faute à des feux placés sans doute trop bas. Et les rainures des portes latérales coulissantes n’arrangent évidemment pas l’affaire. De l’avant, c’est plus convaincant, avec un sourire jovial !
7 places
Au vu des dimensions (4,585 m en longueur, 1,75 m en largeur et 1,615 m en hauteur), Mazda a dû faire travailler les méninges de ses ingénieurs pour accueillir 7 personnes dans de bonnes conditions ! Enfin, dans de bonnes conditions, c’est vite dit car les passagers de la troisième rangée auront intérêt à ne pas afficher une corpulence trop évidente… Si tel est le cas, il faudra composer en avançant les sièges des seconde et, par voie de conséquence, première rangées. Quant à la place du milieu, disons qu’elle s’apparente un peu à une punition si vos voisins sont sevrés aux Giant Big Mac ! Bref, disons plutôt 4+3 places. Mais en pinaillant de la sorte, on arrive au véritable point fort de la voiture : sa modularité ! Les cinq sièges arrière se rabattent en un tour de main pour former un plancher plat. La place du milieu de la seconde rangée peut s’éclipser dans une assise adjacente et céder sa place à un accoudoir central disponible dans l’autre assise ! Ingénieux, pratique, facile, même si tout cela fait un peu penser à une certaine Ford Grand C-Max. D’autant que l’accès aux places postérieures est facilité par les portes latérales coulissantes ! Tous ces points forts nous laissent quelques regrets quant à la finition générale : l’ambiance est datée et les plastiques durs ne sont pas au niveau de la concurrence.
Dynamique !
Certes, ce n’est pas avec 115 canassons sous le capot que vous pourrez prétendre au podium de la course de côte locale, mais si la course se fait dans le sens descendant, vous aurez toutes vos chances ! Rivée au sol, la Mazda 5 prouve son excellente rigidité en virant d’un bloc et en retransmettant fidèlement les – bonnes - informations à son conducteur ! Les virolos siciliens empruntés pour cette première mise en main nous ont laissé un brillant aperçu des capacités du véhicule. Les plus pointilleux pourront simplement lui reprocher une suspension un brin trop ferme, en particulier à la troisième rangée.
Vraiment ?
Et le moulin là-dedans ? En côte, surtout si le véhicule est chargé, il s’agira de remuer le levier de vitesses pour garder un certain allant. Même une fois lancée, la Mazda 5 en garde suffisamment sous la pédale pour rassurer les esprits. Mais dans tous les cas, ce petit moteur diesel fera preuve d’un mutisme parfait, et aura la politesse de ne pas retransmettre ses vibrations dans l’habitacle. La boîte, revue, comporte 6 rapports et se situe dans la lignée de la marque : parfaite !
Equipement
Affichée à un prix des plus raisonnables, la Mazda 5 est déclinée en trois finitions : Challenge, Active et Sport. La première nommée n’a droit qu’à 5 places, mais peut profiter de la troisième rangée en option. La navigation fait appel à un tout nouveau système développé en partenariat avec TomTom. Bluetooth, connexions USB, iPod, cuir, cruise control,… Pas grand-chose ne manque, si ce n’est une boîte automatique (diesel), un Start & Stop (ce qui ne l’empêche pas d’afficher des émissions de CO2 franchement contenues à 138 g/km et une consommation moyenne de 5,2 l/100 km) et un toit panoramique, actuellement fort à la mode.