Zoom-zoom

Il n’y a pas de doute à ce sujet, la Mazda6, quelle que soit sa carrosserie, est une réussite esthétique. Certes, tous les goûts sont dans la nature… Mais après un mini-sondage auprès de mes distingués confrères, il en ressort que d’un avis quasi-unanime, la ligne générale est vraiment racée. Surtout en break, où un seul coup de crayon semble avoir été donné depuis la calandre jusqu’au pare-chocs arrière. Et puis il y a ces ailes décrochées à l’avant qui ajoutent une dose de dynamisme.

Dans l’habitacle, c’est tout de suite plus sérieux. Les matériaux sont de belle facture (même si l’on déplore encore quelques plastiques durs) et l’alignement ne supporte pas la critique. En ce qui concerne la qualité perçue et le niveau de finition, Mazda frappe fort et juste. Pour égayer un peu une ambiance plutôt sombre, les cadrans s’illuminent de bleu et de rouge lorsque les phares sont allumés.

Concrètement, la 6 break est plus longue (4.765 mm), plus large (1.795 mm) et un tantinet plus haute (1490 mm soit + 1 cm) que sa devancière. Plus rigide également, elle est aussi mieux équipée. Et pourtant, philosophie Mazda oblige, elle se montre plus légère, avec une différence pouvant aller jusque 50 kg ! Coup de chapeau aux ingénieurs nippons qui ont réussi cette prouesse sans pour cela investir dans des matériaux exotiques et coûteux. Pour la berline 5 portes, même topo, les dimensions (4.735 mm de long) sont elles aussi en hausse. Notons enfin que toutes se révèlent particulièrement aérodynamiques, avec un coefficient (Cx) de 0,28 pour le break et de 0,27 pour la berline à 5 portes.

Question volume de coffre, c’est la berline à 4 portes qui offre le plus d’espace : 519 litres ! Viennent ensuite les berlines à 5 portes (499 l) et break (477 l). Banquette arrière rabattue, ces deux derniers volumes grimpent respectivement à 1.702 et 1.751 litres.

Un deux litres diesel bien conçu

Aux côtés des 1.8, 2.0 et 2.5 l essence, Mazda nous présente donc une version diesel de 140 chevaux à 3.500 tr/min et 330 Nm à 2.000 tr/min. Un moteur typiquement Mazda qui sera prochainement remplacé, voire épaulé par une autre motorisation diesel. Le constructeur n’a pas été très bavard à ce sujet. De même, s’il nous a bel et bien avoué qu’une boîte automatique de nouvelle génération était à l’étude, nous n’en savons pas beaucoup plus sur la date de sortie de cette dernière. Il faudra vraisemblablement attendre la prochaine génération de Mazda6 pour la voir apparaître.

En route !

Très discret, le moteur Mazda actuel est à peine plus sonore que les références de la catégorie. Remarquablement souple, il permet de reprendre dès les régimes les plus faibles, ce qui permet de limiter les changements de rapports. Si le pied droit se fait plus lourd, la réaction ne se fera pas attendre et c’est vigoureusement que la grande berline se déplace alors. Typiquement Mazda, la commande de boîte est un régal à manier, avec ses verrouillages francs et précis.

Tout comme pour la berline à 4 portes, le comportement routier est efficace, sain et amusant. Très bien amortie, la Mazda se joue des imperfections de la route et répond avec précision aux ordres du conducteur.

Consommation et émissions

A ce chapitre, la Mazda6 frappe fort, avec une moyenne annoncée de 5,6 l (5,7 l dans le cas du break) et des émissions de CO2 de 145 grammes au kilomètres (147 pour le break).

Conclusion

Le renouveau de Mazda s’est brillamment opéré. Bien conçue, la Mazda6 avance de beaux arguments sans pour autant présenter de réels défauts. Annoncée comme la berline (ou le break) la plus légère de son segment, elle se montre en effet remarquablement vive et agréable à mener, sans pour autant dénaturer le confort. Les nouvelles versions présentées ici, accompagnées du moteur diesel maison, devraient séduire notre marché sans trop de difficulté. Quoiqu’une version fiscale aurait sans doute permis d’abonder encore en ce sens…