Présentation

Si le segment des berlines conventionnelles est en légère perte de vitesse, Mazda n’en est pas moins confiant pour l’avenir de sa nouvelle 6. La précédente version, lancée en 2002, a été vendue à 470.000 exemplaires à travers le monde ! Un joli chiffre, mais que Mazda espère encore améliorer en prévoyant 90.000 exemplaires pour la seule année 2008. En Belgique, le constructeur espère écouler 1.200 Mazda6 l’année prochaine soit 17% du total des ventes de la marque. Il faut bien admettre que Mazda a connu des temps difficiles ces dernières années, mais la vapeur semble s’inverser avec un excellent mois de septembre, le meilleur jamais réalisé, et des ventes en progression de 20 % par rapport au mois d’octobre 2006, pour la Belgique et le Luxembourg. Mazda Belgique vise même les 10.000 exemplaires pour l’année 2009, soit 2% de part de marché ! Un objectif ambitieux, mais réalisable.

Concrètement, la nouvelle 6, c’est d’abord 35 kilogrammes de moins que la version précédente, soit une masse totale d’environ 1.350 kg, cela en dépit d’un allongement de 65 mm. Ces dimensions en hausse ont permis de gagner en habitabilité et en volume de coffre : 519 litres ! Pour que cet effort ne reste pas vain, Mazda a aussi soigné le profilage de sa nouvelle 6, avec un excellent Cx de 0,27 à la clé ! Les motorisations ont également été revues, dans un soucis d’un meilleur rapport performances/consommation.

Des mécaniques, justement, parlons-en : la gamme débute avec un 1.8 de 120 chevaux à 5.500 tr/min et 165 Nm à 4.300 tr/min. S’en suivent un 2 litres de 147 chevaux à 6.500 tr/min et 184 Nm à 4.000 tr/min et un 2.5 litres de 170 chevaux et 226 Nm à 4.000 tr/min. Un 2 litres diesel d’origine Mazda sera également disponible, avec une puissance de 140 chevaux. Regrettons à ce sujet que l’importateur n’ait pas songé à nous fournir une version fiscale de 136 chevaux.

Sur la route

Concrètement, qu’est-ce que cela donne ? Malheureusement, la version diesel n’était pas encore disponible lors de cette première prise en main, c’est donc sur les essences 2.5 et 1.8 que votre serviteur s’est rabattu. La version 2 litres était également présente, mais uniquement en boîte manuelle, une déclinaison qui ne sera pas importée chez nous, le marché belge associant d’office ce moteur à une boîte automatique. Une fois la portière ouverte, on découvre un habitacle sérieux et bien fini. Ici, pas de place pour la fantaisie, même si l’éclairage de nuit des commandes a un petit côté ludique avec des lueurs bleutées plutôt apaisantes. La finition est impeccable, avec des matériaux parfaitement alignés. On peut juste reprocher la présence de quelques plastiques durs au sommet de la planche de bord. Les commandes sont en tout cas, idéalement disposées et tombent parfaitement sous la main. A souligner à ce sujet, la facilité avec laquelle les divers équipements tels que la climatisation, la radio et le système hi-fi se manipulent. Le tout est contrôlé depuis des commandes très intuitives sur le volant. Si le 1.8 l est déjà agréable, il ne faut néanmoins pas lésiner sur les changements de rapports pour en tirer un certain dynamisme. Ce qui se fait sans soucis aucun, la commande de boîte (à 5 rapports) se manipulant dans la plus grande facilité. Le 2.5, qui est accouplé à une boîte 6 tout aussi agréable, se fait naturellement plus coupleux mais ne se montre pas spécialement enthousiaste à monter en régimes. D’un moteur d’une telle cylindrée, on attendait un peu plus de joie de vivre ! Pour cela, il aurait fallu lui ajouter un ou deux cylindres... Souples et disponibles, ces mécaniques se révèlent de surcroît, extrêmement silencieuses à tous régimes. Ce qui ne gâche rien, c’est la partie châssis : la suspension est idéalement calibrée et l’ensemble est équilibré, ce qui permet une conduite réellement dynamique et sûre sur routes sinueuses.

Et le confort dans tout ça ? La suspension a été développée pour offrir un compromis confort/tenue de route idéal. Certes, le résultat est relativement ferme mais préserve un excellent confort de roulage et ne mettra pas – trop vite - les dos fragiles à mal. On l’a dit, l’ergonomie est superbe et l’insonorisation est très réussie également. Les longs trajets se feront donc sans mal, surtout que l’espace habitable est vaste et que le coffre, d’un volume de 519 litres, permet d’engloutir bien des babioles avant un grand départ !

Conclusion

Que Mazda pose certaines ambitions sur cette 6 semble tout à fait justifié : la voiture est belle, bien finie et procure un indéniable agrément de conduite. Il nous tarde donc d’essayer la variante diesel, qui réalisera le gros des ventes chez nous... Des ventes qui auraient pu être encore plus ambitieuses si une version fiscale était proposée ! Voilà qui risque de refroidir le marché des flottes d’entreprises... Mais pas notre enthousiasme !