Equipement délirant Lorsqu’on pénètre dans cet habitacle feutré, on se sent directement à l’aise. Cuir nappa, insert en ronce de noyer, pavillon recouvert d’Alcantara, les matériaux nobles se côtoient pour un résultat délicieux pour les yeux. Le tableau de bord, repris de la Classe S, reprend les innombrables commandes électroniques de la voiture. Au moyen de la petite molette chromée disposée sur la console centrale, le conducteur peut accéder aux fonctions de la radio, de la climatisation, du GPS, des sièges massant, chauffants et ventilés, ainsi qu’à un panel de paramètres tels que l’éclairage intérieur par exemple. Dans cet univers où l’abondance est reine, le commun des mortels aura besoin de lire le manuel du bord épais comme un Petit Larousse pour s’y retrouver ! Chose étonnante pour ce coupé mesurant tout de même presque 5,10 m, l’espace intérieur est assez restreint ! Les plus d’1,80 m ne feront pas des milliers de kilomètres à l’arrière car l’espace dévolu aux jambes est compté. Cependant, le coffre arrière, d’une capacité de 490 litres, est assez vaste pour accueillir les Vuitton des heureux passagers de ce vaisseau amiral de la marque à l’étoile. Grande routière Après avoir réglé son siège (au bas mot 15 paramètres sont modifiables !), on peut enfin démarrer le cœur de la bête au moyen d’un gros bouton-poussoir « Start-Stop ». Le V12 prend immédiatement vie en émettant un léger grognement au ralenti. Inutile de chercher un quelconque levier de vitesse sur la console centrale, celui-ci se trouve à la droite du volant, à la façon de certaines voitures américaines. A cause du couple énorme de ce moteur, Mercedes a jugé plus sage d’installer la boite automatique à cinq rapports au lieu de la récente 7G-Tronic. Grâce à ses turbos, la 600 accélère fort dès que l’on effleure la pédale d’accélérateur. Si les sensations sont contenues grâce au confort général de haut vol, un simple coup d’œil sur le compteur kilométrique permet de se rendre compte du potentiel énorme de ce coupé. Réglé très souple, l’amortissement de la Mercedes lui ôte toute prétention sportive. Même lorsque la position « Sport » est activée, les mouvements de caisse importants ne mettent pas en confiance dans les enchaînements de virage. Exceptionnelle grande routière, la 600 n’est pas faite pour être brusquée. Plus vivante Face à la puissance et au velouté du V12, le V8 de la CL 500 fait plutôt figure de mauvais garçon. Plus bruyant que ce dernier (toutes proportions gardées évidemment, on est dans une Mercedes), il semble également plus vivant. Grâce à sa boite auto à 7 rapports, il communique plus facilement à son conducteur les vitesses prohibées atteintes. De plus, pour ne rien gâcher, il est près de 200 kg plus léger que le fleuron de la gamme. Au fil des kilomètres, cette différence se marque fort grâce à un amortissement qui se révèle plus ferme que sur la 600. Au final, les mouvements de caisse sont mieux maîtrisés que sur cette dernière et l’agrément général se voit amélioré. Plus sobre de deux bons litres aux cent que la V12, la version V8 est également beaucoup moins chère que son grande soeur : 116 402 € contre 159 599 € !