Plus sûr que le LPG

Attention, il ne s’agit pas de confondre le gaz naturel avec le LPG, qui est un dérivé pétrolier. Le CNG (pour Compressed Natural Gas) est un produit naturel contenant pas moins de 85 % de méthane. Le reste de sa composition est constitué d’éthane, propane, azote, CO2 et butane. Contrairement au LPG qui est plus lourd que l’air, le CNG est très volatile et assez odorant. De plus, aucun danger d’explosion n’est à craindre si vous vous garez dans un parking souterrain : il ne s’enflamme qu’à des températures supérieures à 600°.

Deux types de CNG

Forcément, cela ne pouvait être simple… Pour faire le moins compliqué possible, signalons que deux types de CNG sont commercialisés : le H et le L. La différence se situe au niveau de la valeur énergétique, le L présentant plus d’azote, ce qui défavorise le rendement. En clair, au moins la valeur énergétique est élevée, au plus le véhicule consomme. Mais les prestations restent identiques. Le prix est également différent.

Trois stations, pour le moment ?

En Belgique, le prix varie entre 0,7 et 0,9 €/kg et la consommation tourne autour des 6,5 à 7 kg/100 km… Voilà qui rend les déplacements sensiblement moins onéreux qu’à bord d’une compacte diesel ! En Belgique, trois stations seulement desservent le CNG et sont situées à Malines, Anvers et Bruges (gaz de Type H dans ce cas-ci, donc plus énergétique et… plus cher)… Voilà qui est plutôt maigre, surtout comparé aux autres pays européens, et en particulier l’Italie ! Mais certains bruits de couloir font état de la possibilité pour Colruyt d’importer le CNG dans ses pompes. Voilà qui serait plutôt bénéfique pour la reconnaissance du gaz naturel !

Des bouteilles à bord

A l’instar des véhicules équipés d’une installation LPG, le gaz naturel se stocke dans des bouteilles. Elles sont ici situées sous le siège passager et à l’arrière du véhicule. Le volume atteint ici 100 litres, soit 16 kg de gaz. Ce qui donne une autonomie comprise entre 250 et 300 km. Avec le réservoir d’essence, cela donne une autonomie totale de 1.000 km. En effet, l’essence est toujours nécessaire, ne serait-ce que pour démarrer à froid et effectuer les premiers kilomètres. Devant le peu de stations desservant le CNG, l’importateur belge a décidé de favoriser le réservoir d’essence au détriment des bouteilles de CNG. Le passage d’un type de carburant à l’autre est absolument imperceptible, si ce n’est via un léger « klonk ». Il est toutefois possible de passer de l’un à l’autre manuellement, via les commandes au volant. Et la fiabilité ? C’est plutôt positif : le gaz naturel s’enflammant de manière plus propre que l’essence, il devrait prolonger la longévité du moteur. Les intervalles d’entretien restent identiques (20.000 km/an ou une fois par an).

Le point de vue environnemental

On l’a dit, le gaz naturel est essentiellement composé de méthane. A l’échappement, on ne trouvera donc que de la vapeur d’eau, du CO2 (20 % de moins que sur une variante essence) et un brin de CO. Aucune autre forme de rejet toxique n’est contenue.

Sur la route

Toute « 180 » qu’elle est, cette Classe B s’équipe en fait, d’un 2 litres essence. Clairement, les performances de ce moteur ne constituent pas la qualité première du véhicule. Avec 116 chevaux et un couple de 165 Nm, les reprises sont assez faiblardes. Et la boîte à variation continue de notre exemplaire ne favorise sûrement pas le constat, lissant les accélérations. Mais après tout, cette version ne se destine pas aux « Grands Prix des feux rouges »… C’est donc sur un mode de conduite résolument relax que l’on appréciera cette Classe B. A la conduite, rien ne diffère d’une version à essence, pas même le comportement du moteur. Mercedes annonce qu’en carburant au gaz naturel, le moteur devrait se faire plus silencieux. Mais à l’oreille, il n’est pas évident de faire la différence. D’un point de vue pratique, le volume du coffre se voit légèrement réduit, le double fond étant supprimé. Et d’un point de vue optique, on notera le logo « CNG » sur la malle arrière.

Et le portefeuille ?

Mercedes demande un surplus de 2.300 € pour la conversion au gaz naturel. Un investissement remboursé en 17.000 km, le prix à la pompe étant nettement inférieur… Il s’agira toutefois d’habiter près de l’une des trois stations ou à deux pas d’un pays mieux fourni ! Contrairement au LPG, aucune surtaxe n’est d’application. Le contrôle technique est lui aussi classique, mais une première visite simplifiée dans les 30 jours suivant l’achat est requise. Pour les sociétés, face à une Classe B essence, les émissions de CO2 plus faibles font passer le taux de déductibilité de 70 % à 75 %.