Depuis 2001, année du lancement du premier Coupé Sport dérivé de la Classe C, pas moins de 320.000 conducteurs se sont laissés séduire par le design et le plaisir de conduire offerts par cette sportive compacte. Et parmi eux, 70% n’avaient jamais roulé en Mercedes auparavant. Formidable outil de conquête, le Coupé Sport permet aussi au constructeur allemand de faire ensuite évoluer ses clients au sein de la gamme, puisque 43% des propriétaires de Coupé Sport optent ensuite pour une Classe E, une CLK ou une SLK.

Conservatisme

Le remplacement de ce coupé constitue donc un enjeu commercial de première importance pour la marque à l’étoile. C’est peut-être ce qui explique le conservatisme dont a fait preuve Mercedes. Car autant vous le dire tout de suite, et même si le dossier de presse parle de 1.100 pièces nouvelles ou améliorées, cette CLC est en réalité une évolution du C Coupé Sport dont il reprend la plate-forme, les transmissions, les motorisations et la ligne générale. Pour autant, la CLC est loin d’être dénuée d’intérêt, tout simplement parce qu’elle perpétue les multiples qualités de sa devancière tout en évoluant sur de nombreux points. Voyons cela.

Repoudrage

On l’a dit, la ligne générale n’évolue que très peu. La partie avant s’inspire largement de celle de la nouvelle Classe C avec des prises d’air plus larges et un capot qui se prolonge par une calandre en forme de flèche. A l’arrière, outre le béquet intégré et le long bandeau de diodes du troisième feu stop, on remarque les feux au design très proche de ceux de la Classe B.

Technologie embarquée

Dans l’habitacle, la CLC offre des sièges sport de série sur toutes les versions, disponibles en plusieurs coloris et garnissages. Pour le reste, rien n’a changé, ou presque, ce qui n’empêche pas de se sentir parfaitement à son aise derrière le volant dont les réglages à grands débattements permettent d’adopter une très bonne position de conduite. Comme c’était le cas sur le Coupé Sport, la visibilité arrière est loin d’être optimale. Par contre, les systèmes d’infodivertissement embarqués ont fortement évolués. Les trois appareils figurant au programme se distinguent notamment par leur écran couleur, leur double tuner, le réglage du volume asservi à la vitesse et l’interface Bluetooth pour le téléphone portable. Pour la première fois, il est possible de raccorder un iPod, une clé USB ou d’autres appareils audio externes. Une nouvelle interface universelle proposée en option relie ces appareils avec le réseau électronique de bord, ce qui permet de les commander via les touches du volant multifonctions alors que les titres apparaissent sur l’écran couleur de la console centrale.

Précise et agile

Mais une Mercedes CLC, c’est aussi fait pour prendre du plaisir au volant. Et de ce côté, rien n’a changé par rapport à sa devancière. Précise, compacte et agile, notre CLC 220 CDI d’essai fut une très agréable compagne route. Ses roues arrière motrices ne pêchent jamais par excès de survirage et, lorsqu’on exagère vraiment, l’ESP intervient à bon escient sans se montrer trop intrusif. Côté moteur, les 150 chevaux (ou 136 ch) et les 340 Nm du 2,2 litres diesel permettent de passer de 0 à 100 km/h en moins de 10 secondes et de dépasser les 220 km/h en pointe. La consommation normalisée tourne quant à elle autour de 6 l/100 km, ce qui autorise une autonomie de près de 1.000 km.