Un gros lifting !

Arrivée à mi-carrière, la Classe E Cabriolet profite d’un facelift, à l’instar de la Classe E berline. Le nombre de phares est divisé par deux, mais ils sont dorénavant élargis et incorporent les LED diurnes. La calandre, elle, se veut plus menaçante que jamais. A l’arrière, on épingle le nouveau bouclier et les feux remaniés. Tout cela donne un air incontestablement plus agressif. On quitte doucement le bateau de plaisance pour atterrir dans le domaine du offshore ! Et avec le pack AMG optionnel, c’est encore plus frappant !

La croisière s’amuse en toute sécurité

Dans l’habitacle, quelques légers changements sont au programme, mais c’est surtout la technologie qui retient l’attention : désormais regroupées sous l’appellation « Intelligent Drive », les aides électroniques à la conduite englobent un système de détection de collision avec les véhicules venant de droite ou de gauche, des feux de route diurnes et un avertisseur de franchissement de ligne actif. Quant au système multimédia, il offre la connexion internet.

Qualité de finition…

A bord, on plonge dans une ambiance typiquement Mercedes. A savoir, sombre, mais de haute qualité. La finition est au-dessus de tout reproche, à la hauteur du prix demandé, ce qui n’est pas peu dire ! Les inserts métalliques ajoutent une petite touche sportive, toujours bienvenue. Il fait bon vivre dans cette Mercedes et le confort des sièges est absolu ! A l’arrière, vos passagers ne se plaindront pas trop, même si ce cabriolet ne peut logiquement offrir la même habitabilité que la berline.

Capote souple

Un nuage menaçant à l’horizon ? Une pression prolongée sur la tirette ad-hoc et la capote se remet en place. Une manœuvre possible en roulant jusqu’à 50 km/h. Si les propriétaires de « coupé-cabriolet » vous nargueront sans doute, argumentant que vous n’avez qu’une capote souple, répondez-leur que celle-ci est plus compacte, nettement plus légère, n’empiète que faiblement sur le volume du coffre et que son insonorisation est quasiment aussi poussée !

Un diesel raisonnable

Sous une allure aussi aguicheuse, notamment dans cette teinte rouge vif, on imagine aisément un V8 ou, au minimum, un V6 essence… Et pourtant, marché belge oblige, c’est principalement avec ce moteur 220 CDI que ce cabriolet se vendra. Accouplé au choix, à une boîte manuelle ou à une unité automatique à 7 rapports, il développe 163 (ou 170) chevaux et un couple de 400 Nm dès 1.400 tr/min.

Ça résonne comme un vieux tracteur !

Forcément, avec un 4 cylindres mazout sous le capot, il ne faut pas s’attendre à une douce mélopée émanant de la sortie d’échappement. Et c’est bien là, l’un des seuls reproches que l’on formule à ce formidable vaisseau : la sonorité agricole transforme le carrosse en taxi et dans les tunnels, surtout en charge, ça grogne comme un vulgaire tracteur ! A régime stabilisé, en revanche, la discrétion absolue est de mise.

Mais ça avance autrement mieux !

Côté performances, ce « petit » moteur suffit amplement à la tâche. Jamais il ne semble à court de jus et si la réponse ne se fait pas toujours immédiate aux appels du pied droit, c’est la boîte auto qu’il faut remettre en cause ! D’autant que les trains roulants « Agility Control » ne sont pas là que pour garnir et plomber la facture, ils assurent un comportement facile, agile et équilibré à ce cabriolet de 1,8 tonne. Certes, la conduite cheveux au vent incite à la flânerie, mais on ne s’ennuie pas quand ça tourne !

Un confort plutôt ferme

A basse vitesse, le pack AMG entrainant des pneus « taille basse » ne se montre pas d’une grande tolérance avec vos malheureuses lombaires. On a déjà connu plus souple ! Dès que l’on quitte la ville pour des axes plus roulants, tout rentre cependant dans l’ordre. D’autant que, une fois n’est pas coutume, les passagers avant et arrière sont remarquablement isolés des remous d’air. Votre coiffure demande une préparation éreintante ? Mercedes a pensé à vous : deux filets anti remous s’additionnent pour maintenir le flux d’air hors de vos mèches !

Budget

C’est ici que ça fait mal. Avec un prix de base tout juste sous la barre des 50.000 €, la Classe E cabriolet diesel fait déjà mal au portefeuille. Et puis, il y a toutes ces tentations au chapitre des options : notre exemplaire était ainsi affiché à 66.229,35 € ! Dommage que certains équipements sécuritaires soient relégués à la liste des extras…

Côté consommation, tout dépend bien sûr de votre pied droit, mais aussi… de la météo ! Capote fermée, la Classe E glisse sur la route et ne demande que 6,5 litres pour parcourir 100 kilomètres. Capote baissée, le frein aérodynamique pénalise la finesse de l’ensemble et sur autoroute, il s’agira de rajouter un petit litre supplémentaire ! On ne peut tout avoir…

Conclusion

Vous recherchez ce qui se fait de mieux en matière de cabriolet à 4 places ? Voici une proposition tout à fait indiquée ! Et ce facelift ne fait que sublimer l’espèce sans toutefois la chambouler. Quant au moteur, certes ce 220 CDI présente un tempérament moins adapté à la philosophie de la belle qu’un voluptueux multicylindres essence, mais il évite de dilapider toute votre fortune !